Elay venait de sortir du travail. Nouveau chef de la sécurité du Bellagio, le jeune homme avait prit ses distances avec tout ce qu'il aimait. Il ne vivait pas reclu chez lui comme un ermite mais parfois ça lui faisait du bien de se trouver seul. Sauf que ce soir, il ne voulait pas, il avait besoin de voir quelqu'un mais pas n'importe qui, une femme qu'il connaissait depuis longtemps.
Dans sa voiture, Elay conduisait rapidement, se gara tout aussi vite devant un magasin de robe de mariée. Il faisait du bruit, s'en moquait car les regards sur lui ne le dérangeait plus du tout comme auparavant. "Bonsoir !!" dit il en ouvrant la porte de la boutique. Affubler d'un costard noir, d'une chemise blanche et de lunette de soleil. Le jeune homme faisait un peu charmeur sauf qu'il ne l'était pas du tout. Certes il était dragueur mais plus maintenant. Il c'était calmé vraiment. "Je veux voir le chef des leprechauns s'il vous plait !" Retirant ses lunettes, Elay adressa un franc sourire a la vendeuse un peu stupéfaite de cette situation. Alizéa était surement au magasin après tout elle était une accros de son travail, Elay la voyait comme ça de toute manière.

Alizéa n'avait pas arrêtée de la journée, une cliente bien exigeante lui avait pris la tête aujourd'hui et elle avait besoin de souffler un peu après son départ. Il y a des jours comme ça, où tout va bien et le jour d'après où on tombe sur des clientes capricieuses, Ali' avait appris à gérer ce genre de situation, mais après ça, elle avait la tête grosse comme un pastèque. C'est au moment où elle se disait qu'elle avait un grand besoin de se changer les idées, qu'une personne fit son entrée dans la boutique. Alizéa se trouvait au niveau des cabines d'essayage, elle rangeait toutes ces robes qu'avait essayée cette dernière cliente. Se figeant un instant elle arqua un sourcil avant de se mettre à rire doucement dans son coin suite à la requête de ce client. Elle reconnaissait cette voix, comme toujours, elle ne pouvait pas se tromper sur son identité. "Elay?" fit-elle tout en sortant de sa petite cachette afin d'être visible pour l'homme.

Elay affichait une tête affreusement sérieuse devant la vendeuse qui ne comprenait strictement rien du tout à sa requête. Elle avait du en voir mais celle là était des plus particulières, amusé intérieurement le brun tourna la tête en entendant la voix d'Alizéa. Elay se tourna, lui fit un doux sourire mais qui trahissait bien son envie de carrément se moquer d'elle et de toutes les robes qu'elle avait dans les bras. "Tu essais une robe de mariée ? Mais dis moi avant il faut pas trouver l'homme qui veut bien de toi ?" Moqueur, le brun l'aida avec une robe doté d'une armature en métal dans le bas, il se pencha doucement vers elle et embrassa sa joue comme il avait l'habitude de faire. "Je sais que tu désespères de trouver un homme mais je t'avais proposer Alfred la grenouille tu as refusé !" dit il sérieusement. Il parlais simplement de la peluche qu'il avait gagné à la fête foraine la dernière fois. Parfois, Elay pouvait être extrêmement taquin. Quand il s'agissait d'Alizéa ce coté était souvent exacerber parce qu'il se souvenait d'eux avant, elle avait été l'une des femmes qui lui avaient apprit ce qu'était l'amour.

Qui d'autre qu'Elay pouvait sortir des bêtises pareil? Personne... ou presque. La collègue d'Ali ne comprenait rien ce qui amusa d'autant plus la brunette, de toute façon cette idiote n'avait jamais rien compris. Secouant la tête en ricanant, elle observa le jeune homme s'avancer vers elle. Mais par contre il commençait fort en prétendant que personne ne voulait d'elle "Qu'est-ce que tu en sais que personne ne veut de moi?" Grimaçant légèrement, elle tourna son visage après son petit bisou sur la joue, faisant mine d'ignorer le brunet qui parlait de son crapaud pas beau "Celui-là ne se transformait pas en beau prince" Peu étonnant qu'elle n'en avait pas voulu. Alizéa se dirigea alors vers le fond du magasin afin de ranger les robes à leurs places "Qu'est-ce qui se passe? Je te manque? C'est pour ça que tu viens me voir au boulot?" C'est compréhensible, Alizéa est indispensable Se tournant vers le jeune homme, elle observa la robe qu'il avait entre les mains "Tu veux l'essayer? C'est ça?" demanda-t-elle avec un large sourire angélique sur les lèvres.

Olalala ce que la petite Alizea pouvait être agaçante. Oui oui vous avez bien lu, elle était chiante mais voilà Elay l'aimait bien. Sa remarque blessa la demoiselle a propos des hommes, il le vit bien et leva les yeux aux ciels désespéré. au bout de tellement d'année elle ne le connaissait donc pas ? Elay lui déposa un bisou sur la joue ce qui le fit rire en voyant sa réaction. "Je plaisante petit lutin !! Tu sais bien que dans ce monde il y a un homme complètement tarée pour toi !"Elay avait un culot fou de sortir ça, après tout c'était lui qui était sortir avec elle pendant 8 mois. Elay suivit docilement la jeune femme avec ce maudit sourire aux lèvres, il tenait toujours cette robe qu'il trouvait des plus sexy avec son dos nu. Bien oui, Elay avait des envies, des désirs alors quand elle lui dit ce qu'il voulait avec ce ton presque fière d'elle comme si ça avait été son chien, il décida de la mettre dans l'embarras. "oui tu me manques tellement que la j'ai envie de te plaquer contre le mur pour faire des choses pas catholique !" dit il en prenant une voix chaude et dragueur comme autre fois. Soudain Alizea décida de se moquer de lui. Oui oui elle avait oser lui demander ça ! Elay plissa les yeux avant de rire. "Si tu veux me déshabiller tu n'as pas besoin d'excuse!"

Alizea est un ange, la seule différence est que c'est Elay le petit méchant de l'histoire, lui qui n'a aucune honte de débarquer dans ce magasin afin de s'attaquer à cette pauvre petite âme innocente. Ali' n'est pas du genre à se taire, non au contraire elle riposte, bien que le fait qu'il dise que personne ne veuille d'elle, c'est cruel, mais elle se doute bien qu'il 'plaisante'. "Et tu en fais partis, tu es bien sorti avec moi à une époque" Alors oui, il doit probablement être complètement dingue. Se dirigeant vers l'arrière du magasin, Ali' espérait bien voir Elay lui révéler qu'elle lui manque cruellement, qu'il a besoin de sa dose de bonne humeur afin de survivre, que c'est la meilleure tout simplement.. oui, Ali' à tendance à se faire beaucoup de films et puis ce n'est pas le genre d'Elay d'avouer cela. Se figeant à sa réponse, elle posa ses yeux sur le brunet, baliverne encore et toujours "Désolée mon grand, ça ne va pas être possible, ma collègue pourrait nous surprendre" Détaillant le jeune homme du regard, l'observant de haut en bas, un petit sourire se dessina sur ses lèvres "Je savais bien que tu étais raide dingue de mon magnifique corps de déesse" Habituellement, Ali' n'est pas du genre à se lancer des fleurs ainsi, mais bon, faute à Elay qui la rendait comme ça. "Oh oui déshabille toi! Ton corps en forme de coton tige me manque terriblement" ajouta-t-elle tout en faisant mine d'être terriblement excitée, mais rapidement elle se mit à éclater de rire, il n'est pas bien dans sa tête celui-là.

Elay leva encore une fois les yeux aux ciel quand il entendit ce que la petite femme lui répliqua. Il était sortit avec elle c'est vrai pendant un sacres moment d'ailleurs, Elay avait apprécié tout ce qu'il avait pu se souvenir car certains passages restaient encore flou, il en souffrait quand elle lui parlait parfois. Il n'osait pas aborder le sujet de leur passer bien qu'il en mourrait d'envie. Vivre ainsi sans savoir comment on était avant été cruel. "Une période bien sombre de ma vie !" Sa phrase était à double sens, il pensait qu'Alizéa le prenait comme une blague bien qu'au fond de lui même s'en était pas un. Après une proposition des plus osés, Elay ne fut pas surpris de sa réponse et c'est en riant qu'il s'approcha d'elle. "T'es toujours aussi coincé ma petite !" Elay déposa la robe de mariée sur le coté, il s'installa ensuite dans un grand fauteuil rose sur le coté la fixant d'un air plus ou moins malicieux. "Je peux pas le nier après tout ce corps je le connais par coeur..." Le brun se leva s'approcha dangereusement d'elle, tellement près qu'il sentait son souffle contre son visage, puis il se pencha vers son oreille susurrant des mots des plus coquins. "J'en ai léché la majeur partie !" Elay tenait à dire que c'est de LA faute d'Alizéa tout ça. Il en fut content d'ailleurs car après cette journée, il avait besoin d'autre chose. "Mes vêtements ne t'ont jamais arrêté si je me souviens bien !" Restant toujours aussi proche, Elay se sentait étrangement bizarre.

Elay et Ali' sont sortis ensemble il y a bien longtemps, à vrai dire la 'rupture' avait été quelque peu différente. La brunette n'était encore jamais revenue sur le sujet non plus, Elay avait bien plus important à penser que ce qu'ils avaient vécu auparavant, c'était de l'histoire ancienne, pourquoi revenir là-dessus après tout.. Les choses avaient changé aujourd'hui. Fixant le jeune homme à sa réponse, elle ne répondit rien, se contentant d'un seul hochement de tête. Se raclant la gorge, elle baissa les yeux vers cette robe qui était restée entre ses mains et rapidement ils reprirent le fil de la discussion qui prenait une tournure étrange. "Je n'ai jamais été coincée" ricana-t-elle en secouant sa chevelure brune, non cela ne l'aurait pas réellement dérangée de faire cette chose dans cet endroit. Le suivant du regard, sans un mot elle l'écouta parler, esquissant un sourire, alors que des souvenirs de ces moments passés ensemble lui revint en tête, elle était si perdue dans ses pensées qu'elle ne fit même pas attention au fait qu'il venait de se rapprocher dangereusement d'elle. Sursautant légèrement vu la proximité, elle releva ses yeux vers le visage du brunet, se perdant dans ces magnifiques yeux azurs qu'elle aimait tant regarder, ce regard lui faisait encore le même effet, elle pourrait s'y perdre à nouveau durant des heures. Elle revint rapidement sur terre après ces paroles murmurées près de son oreille, de grands yeux ronds sur le visage, elle fut presque choquée "Tu... euh.." Elle ne trouvait plus ses mots, elle ignorait toujours de ce qu'il se souvenait ou non, que lui restait-il en mémoire? "Arrête de te moquer de moi!" Ricana-t-elle en poussant légèrement le jeune homme en arrière, préférant ignorer le fait qu'il avait toujours la capacité de la déstabiliser.

Leur histoire avait été des plus compliqué. Alizéa et Elay n'avait jamais rompu comme les couples normaux pour tout vous dire, il était parti, il avait jurer de revenir pour elle mais ça ne c'est évidement pas déroulé ainsi. Sans nouvelles, il l'avait laissé et pour cause sa mémoire n'était plus celle qu'elle était. Proche d'elle, le jeune homme fit autant déstabiliser qu'elle, il avait souvent des souvenirs qui remontait à la surface comme là. Il sortait de nulle part, ce souvenir d'un diner au restaurant italien ou alizéa avait fini toute la soirée au toilette du à l'indigestion de lasagne. C'était loin d'être glamour mais ce souvenir était juste parfait. C'était un vrai couple, un amour sincère aussi mais avorté. Plongeant ses yeux dans les siens, pour la première fois ils se captèrent sincèrement, il en lu en elle et elle aussi. Elle pouvait y voir son ancien regard qu'il avait eu autrefois, sa douceur dans ses gestes quand il lui toucha la hanche justement dans le but de l'agacer, il y avait aussi son coté taquin toujours présent. "Quoi ?! Je rêve tu rougis en plus !" dit il en riant. Le brun s'installa de nouveau sur le fauteuil pas très loin, habillé avec classe ce soir on aurait pu croire qu'il avait fait ça pour elle. "Je me souviens de certains trucs comme de la fête foraine ou tu m'as dit : Elay tu sais que tu es beau ? " Bien sur, Elay déformait la vérité pour la mettre à son avantage comme toujours.

Parfois, quand elle se trouvait en présence du jeune homme, quelques souvenirs refaisaient surface, des souvenirs qu'elle n'avait jamais oubliés, mais quand il la regardait de cette manière, surtout en étant si proche, ce passé vint hanter de nouveau ses pensées. Il la déstabilisait toujours autant, elle préférait un rire en le repoussant doucement, il ne devait pas être si près d'elle, ce n'était pas bon. Elle? Rougir? non.. ou légèrement. Le laissant s'installer sur ce fauteuil, Alizéa préféra se concentrer sur ces robes qui attendaient d'être rangées, elles n'allaient pas retrouver leurs cintres d'elle-même. "Pardon?" Fit-elle en se tournant vers Elay, lâchant un petit ricanement après sa 'blague'. Il se fait ses films lui aussi il faut croire "Non, non, je ne crois pas.. moi je me souviens de toi en train de pleurer après que je t'ai battu à ce petit jeu insignifiant que même un gosse de quatre ans excelle" Rigolant à nouveau, elle lui lança au visage un voile qui traînait sur une petite table, tout ça dans le but de plaisanter en le taquinant en retour.

Elay n'avait pas peur des sentiments qu'il pouvait avoir vis a vis des femmes. Il se pensait blindé, lui qui avait tant souffert pourtant face a elle, il se rendait compte que parfois une blessure peu s'ouvrir violemment. Ali' était une belle femme (il ne l'avouerais jamais devant elle bien sur), il comprenait pourquoi il avait craqué mais finalement ce n'était pas qu'une histoire de physique, elle avait ce brin d'humour qui le rendait tout simplement content. Hochant la tête, le jeune homme mît ses lunettes de soleil pour faire un peu plus la star après qu'elle le regardait avec des gros yeux tout rond. Il se faisait pas des films, certes ce n'était pas les bons moments mais ça y ressemblait presque. Bon d'accord, c'etait loin d'être ça. Riant avec elle, le brun se leva d'un bond avant de se recevoir le voile en pleine tête qu'il attrapa juste après. "Je pleurais parce que tu jouais tellement mal que ça m'a piquer les yeux et que je t'es laisser gagner !" Bien décider a l'embeter jusqu'au bout, Elay lui mît le voilà sur le sommet du crâne. Il fit un sourire dans le coin, glissa sa main sur sa joue repoussant une mèche des cheveux d'Ali, il perdait le contrôle. Totalement. Un bon pilote chercherait une solution sauf que la il n'était plus capable de réfléchir. La collègue d'Ali sortaient les jeunes gens de cet état, elle voulait fermer le magasin aux clients apparemment, Elay en profita pour reculer plus ou moins gêné par cette entrée.

Alizéa ressentait toujours certaines choses étranges en elle pour ce jeune homme, mais elle préféra les ignorer que s'attarder trop longtemps là-dessus. Même s'il tentait de l'enquiquiner, Ali' s'amusait bien en sa compagnie, il la faisait rire et elle oublia presque cette cliente qui lui avait ruinée le moral tout à l'heure. Se retournant afin de jeter le voile sur le jeune homme, elle remarqua alors qu'il venait de mettre ses lunettes de soleil, il se la jouait superstar, ça lui allait bien mine de rien "Tu es un sale menteur! Ce n'est pas vrai! J'étais juste trop forte pour toi, comme toujours. Ne te cherche pas d'excuses mon cher" plaisanta-t-elle avant de s'arrêter peu à peu lorsqu'il vint lui mettre le voile sur le dessus du crâne, le regardant en face, il laissa glisser ses doigts contre sa joue ce qui provoqua un léger frisson chez la jeune femme.. devait y avoir un courant d'air par là probablement... Soudain sa collègue la sortie de ses pensées, elle s'avança alors vers elle "Tu n'as qu'à faire la caisse et rentrer, il me reste des robes à ranger, je fermerais la boutique ne t'en fais pas" La proposition semblait convenir à celle-ci, normal cela insinuait qu'elle sortirait plus tôt, quant à Ali', cela ne la dérangeait pas, après tout elle était en bonne compagnie. Retournant vers Elay, d'un geste rapide elle vint lui piquer ses lunettes de soleil pour les mettre sur son nez "Alors, je suis comment?" demanda-t-elle tout en jouant la starlette, prenant des poses dignes d'un top model.

Le comportement d'Elay était des plus dangereux. Sa main sur sa joue, il la fit  délicatement glisser, comment est ce qu'il pouvait lui faire ça ? Après tout ce temps, Ali' ne lui en voulait pas, elle était fidèle a elle-même souriante et moqueuse, ça sortait Elay de sa morosité. Au boulot, ça se passait mal très mal, il n'arrivait pas a gérer son équipe, aujourd'hui pour exemple il avait failli en arriver au main mais elle,ce petit bout de femme en face de lui, le faisait affreusement rire. Yeux dans les yeux, Elay s'eloigna un peu quand la collègue d'Alizea vient a eux. Elle voulait rentrer, alors il regarda sa montre. 21h. Ce n'était pas très tard pourtant mais bon Elay était habituée a travailler la nuit. Une fois seuls, le brun se mît a jouer avec un cintre avant de se faire piquer ses lunettes. "Pas aussi belle que moi je peux être avec !" Vengeance, vengeance. Elay allait lui en faire baver encore un peu histoire qu'elle reconnaisse ses tords. Rieur, il la regardait faire des pauses, non mais franchement il fallait lui dire qu'elle était très belle sauf qu'il ne le ferait pas, son ego parlait. "Tu as expédier ta collègue rien que pour être avec moi... Avoue..." Ses petits yeux coquins reprirent le dessus, il s'approche d'elle, décrocha de son bout du nez les lunettes avant de lui faire un doux sourire. "Je sais que tu peux pas me résister..." Le contraire était aussi vrai.

Un moment étrange lorsque sa main vint doucement caresser sa petite joue, moment interrompu lorsque sa collègue fit son apparition. Ali' lâcha un léger soupire de soulagement avant de s'avancer vers elle pour lui dire qu'elle pouvait partir et qu'elle s'occuperait du reste. Retournant vers Elay, elle lui piqua les lunettes afin de les essayer. Faisant l'idiote tout en prenant des poses, elle grimaça rapidement lorsque le brunet vint à nouveau à lui faire une remarque désagréable, elle savait qu'il plaisantait, elle commençait à en avoir l'habitude "Tsss, tu es juste jaloux, car elles me vont mieux à moi qu'à toi" Non mais, Ali' est très mimi avec ces lunettes super classe sur le bout du nez. Lunette qu'elle ne tarda pas à perdre puisque Elay venait de les lui retirer afin de plonger son regard dans le sien. Stupide regard qui la rend toute bizarre "Oh Elay! tu m'as toujours si bien comprise" Puis elle pouffa de rire, retirant le voile qu'elle portait toujours pour se diriger vers une des cabines d'essayage afin de récupérer les dernières robes "Ne serait-ce pas plutôt l'inverse? C'est toi qui es raide dingue de moi" Autant tourner les choses à son avantage. La brunette ne pouvait pas s'empêcher de rire, car elle prenait tout ceci à la rigolade.

Jaloux? Lui alors la pas du tout. Il était beau, Elay le savait parfaitement mais il en jouait pas enfin ça dépend. Alizea s'amusait tout comme lui, il lui retira les lunettes et les attacha sur sa chemise qui était légèrement ouverte. "Je lis en toi !" déclara t'il sans grande conviction. Il ne savait pas ce qu'elle pensait, il ne savait pas si elle était aussi desthabiliser par ses gestes que lui l'était. Son avis changea quand il entendit rire, un rire qui déclencha le sien d'ailleurs, elle avait cette façon de faire qui lui plaisait. Quand la demoiselle rentra dans la cabine d'essayage, Elay la suivit. Non mais elle avait pas le droit de se moquer de lui, elle remettait en cause sa virilité en plus, une chose que le brun ne pouvait pas concevoir. Il allait lui montrer de quoi il était capable. Elay la plaqua contre le miroir de la cabine, posa ses mains sur ses hanches et la regardait avec passion inavouée. Tout ceci n'était que de la pure provocation de sa part, la proximité, l'envie de voir comment elle allait le prendre, le poussait a faire frôler ses lèvres contre sa joue. "Tu sais bien que tu vas perdre a ce petit jeu..." dit il en chuchotant tout bas.

Depuis qu'il avait mis les pieds dans ce magasin, il n'arrêtait pas de se moquer d'elle, alors pourquoi ne pas en faire de même avec lui? Alizéa préféra s'éloigner, ce n'est pas tout, mais elle a du boulot qui l'attend, notamment ces quelques robes qu'il restait à ranger. S'engouffrant dans une des cabines, elle ne fit pas directement attention que le brunet la suivait comme son ombre, elle fut alors évidemment surprise de se retrouver plaquée contre ce miroir. Fermant les yeux, elle tenta de faire comme si tout ceci ne lui faisait absolument rien, elle avait ce signal lumineux qui lui criait danger danger danger dans sa petite tête. Ouvrant ses paupières, elle soupira alors, posant sa main contre le torse d'Elay afin de le faire reculer un peu "Je ne perds jamais" avoua-t-elle en le regardant droit dans les yeux, ce n'était pas bon d'être aussi près, malgré elle, il la déstabilisait et elle n'arrivait plus à penser. "Je pense que je vais instaurer une périmètre de sécurité" souffla-t-elle. Rapidement elle tendit un bras, pour s'emparer d'une robe pour la serrer contre elle, comme si cette robe allait dissuader Elay de se rapprocher, alors elle en attrapa une autre, plus il y en a, mieux c'est selon elle, comme une sorte de protection. Observant d'un air légèrement timide Elay, elle tenta de se frayer un chemin hors de cette cabine.

Tester ses limites pour Elay c'était quelque chose d'importante, avec Alizéa ça l'était encore plus. la douleur de leur passé, lui faisait faire des choses qu'il n'avait jamais penser comme par exemple maintenant. Il l'a plaqua doucement contre le miroir, ce n'était pas un geste anodin ni d'amitié, il avait seulement envie de le faire. La toucher, la regarder, voir le rouge monter dans ses joues. "Tu perds toujours..." Alizéa fut gêné plus qu'il ne le pensait, elle posa sa main contre son torse, balbutia quelques mots avant de se pousser beaucoup plus loin. Elay ne comprenait franchement pas, elle frissonnait à ses caresses, elle avait l'air d'aimer leur complicité sauf là. Elle avait peur de dérapé ? Lui pas du tout, il savait ce qu'il était capable de faire et de ne pas faire enfin il le pensait. "Pourquoi ça te dérange autant Alizéa ?" dit il en ne comprenant pas vraiment à quoi ça servait le fait de s'entourer de robes de mariées. bien que la tentation de s'amuser était grande, Elay resta un peu à l'écart. "Qu'est ce qui t'arrive..." Elle était gênée, lui était doux dans sa façon de parler, un jolie contraste d'une relation plus que compliqué.

Alizéa ne sait pas ce qui était en train de se passer, mais elle savait que cette proximité n'était pas bonne pour elle. Elle ne perd jamais habituellement, mais face à lui elle perdait complètement, il la troublait toujours et il fallait qu'elle mette un terme à tout ceci immédiatement. Repoussant le jeune homme, elle s'empara rapidement de quelques robes, reprenant alors son travail comme elle était supposé faire. Quittant cette cabine, la brunette soupira "Parce que.. je.. Il ne m'arrive rien" Elle ne savait pas quoi dire de plus. La jeune femme se dirigea vers quelques cintres, évitant tout regard en direction d'Elay qui devait probablement bien s'amuser de la situation. Alizéa se sentait gênée par ce qui se passait, prenant une profonde inspiration, elle tenta de penser à autre chose, se contentant de ranger le plus rapidement possible ces dernières robes "Évites juste de trop t'approcher" lâcha-t-elle finalement tout en faisant mine d'être occupée par ces robes qui avaient maintenant toutes retrouvées leurs cintres, elle avait juste peur pour le moment d'affronter à nouveau le regard d'Elay.

Elay ne s'amusait plus vraiment. Pour tout vous dire, il souffrait un peu de cette situation ça devait être une bonne soirée, il voulait l'emmener boire un verre et rentrer chez lui bien sagement mais Alizéa avait l'air de lui en vouloir. Elle n'avait peut être pas diriger ce qu'Elay lui avait fait, le jeune homme le pensait sérieusement sur le moment. Sortant de la cabine à son tour, le brun s'apprêtait à ne plus rien répondre attendant qu'elle finisse pour l'amener au bar d'à coté sauf que ce qui s'en suivit le fit très rapidement mal. Elle ne voulait pas qu'il s'approche ? Pourquoi ? Son visage se déforma par la tristesse et la colère, c'était la seule qui ne l'avait jamais déçue, par le passé ou du moins ce qu'il se souvenait, elle n'avait jamais osé lui faire ça. "Ne t'inquiète pas pour ça, je t'approcherais plus !" dit il en avançant vers la sortie. "Je m'en vais !" Sa voix était légèrement tremblante, ses yeux tristes, elle avait fait ça. Avalant sa salive, Elay salua la vendeuse qui terminait de compter la caisse, il sortit ensuite vers sa voiture.

Alizéa venait de dire une chose qu'elle regretta aussitôt, surtout en voyant la réaction que venait d'avoir Elay. L'observant quitter le magasin, elle laissa en plan ses robes pour rattraper le jeune homme à la sortie du magasin "Non, attends.." dit-elle afin de ne pas le laisser s'échapper, elle le retint même en posant sa main contre son bras "Je ne voulais pas dire ça, excuse-moi" C'était difficile pour elle, malgré ce qui était arrivé au brunet, au fond une part d'elle lui en voulait de l'avoir laissée ainsi au moment où ils étaient encore ensemble, il ne se souvenait plus d'elle, elle le comprend, mais ça ne l'empêche pas d'en avoir souffert "Reste encore un peu" ajouta-t-elle après s'être mise face à lui, elle aimait toujours autant sa présence, sa compagnie et elle ne voulait pas le contrarier ou même le décevoir.

Pour Elay la réaction d'Alizéa était incompréhensible. Elle avait toujours été avec lui, elle ne lui avait jamais voulu et là elle lui faisait tout ça. Il s'en allait blessé, vraiment, c'était la première fois qu'il se sentait aussi diminuer que ça. Cherchant les clés dans sa poche, Elay se tourna quand il entendit du bruit derrière elle, la brunette se mise à courir vers lui, lui demandant d'attendre, chose qu'il fit. Tandis qu'Alizéa s'excusait, Elay baissa la tête deux secondes quand elle eu terminer. "Je me souviens...de tout..." Il lui avait caché, tout. Il se souvenait de leur relation, des moindres détails, les médecins lui avaient dit que parfois il fallait un élément déclencheur et il en avait eu un quand il lui avait envoyer un sms, trois jours plus tôt. Posant ses yeux bleus océan dans ceux d'Alizéa, Elay lui fit un doux sourire, ça avait le mérite d'être encore plus étrange à présent. "Je vais t'aider à ranger..." fini t'il par terminer en rangeant les clés et en se débarassant sans violence de la main d'Alizéa. Après tout elle ne voulait plus qu'il approche, il n'allait pas la mettre mal à l'aise.

Sans aucune raison, ce soir, elle se sentait quelque peu gênée face à Elay, un changement de comportement à son égard se fit alors ressentir et Ali' lui demanda clairement de ne plus s'approcher d'elle. Enfin, elle ne voulait pas dire ça comme ça, mais elle se sentait toute bizarre quand il venait à poser ses mains contre ses hanches, sentir son souffle contre son visage, il y avait de quoi la rendre dingue. Ali' avait donc pris la décision de le rattraper, car elle appréciait toujours autant sa compagnie et elle n'avait aucune envie de l'éviter. Posant son regard sur le visage du brunet, elle fut surprise par sa révélation "Tout, tout?" Question stupide, mais c'était une information qu'il lui avait cachée, de quoi rendre leur relation encore plus étrange qu'habituellement. Le laissant lui retirer sa main, elle baissa les yeux et se gratta l'arrière de la tête, gênée "Merci" dit-elle simplement après qu'il lui ait proposé son aide, puis elle fit demi-tour et s'engouffra à nouveau dans ce magasin "J'ai bientôt terminé de toute façon" dit-elle rapidement tout en remettant en place des fauteuils, rangeant les dernières choses qui traînaient et voilà que tout était nickel dès à présent.

La fête foraine, le restaurant italien, le fait de l'avoir emmener un soir en urgence à l'hôpital parce qu'elle était tomber du lit (elle est maladroite pour ça, alors qu'Elay est juste parfait), il se souvenait de tout ça. Il avait prit une journée pour prendre la peine de repenser à tout ses souvenirs qu'il y avait eu entre eux, c'est là qu'il remarquait à tel point il avait pu l'aimer. Avalant sa salive juste après sa révélation qui stupéfia Alizéa, Elay hocha la tête comme réponse. Il savait qu'il n'aurait pas du le dire parce qu'elle était déjà affreusement mal à l'aise avec lui mais tant pis, lui cacher plus longtemps serait stupide et immature. Poussant la porte du magasin, Elay fit un sourire tendre à Ali' qui réajusta le tout. Fauteuil, coussins, banquette, elle rangeait tout sauf qu'Elay prenait un malin plaisir à s'avachir comme un mollusque sur la banquette qu'elle venait de ranger. "tu me dois un café pour la peine ! Enfin vu l'heure je dirais un verre !" dit il en posant les mains sur son ventre toujours allongé. Feignant ? Elay l'avait toujours été après il s'avérait aussi être une personne extrêmement passionné. "Puis des explications aussi je pense que j'ai en droit de savoir pourquoi tu te montre si gêné alors qu'avant pas du tout !"

Il arrive parfois à Ali' d'être maladroite c'est vrai, mais personne n'est parfait non plus. Apprendre qu'il se souvenait de tout ce qu'ils avaient partagés la rendait encore plus mal à l'aise sur le coup. Elle s'échappa alors dans le magasin, rangeant le plus vite possible ce bazar. C'est en tournant son visage vers Elay, qu'elle remarqua qu'il ne faisait rien du tout, non il était avachi sur ce canapé. "Tu es supposé m'aider" ricana-t-elle tout en lui lançant un coussin dessus une fois à sa hauteur. Des explications? "Je.. ce n'est rien.. juste la fatigue qui se fait ressentir, je perds la tête" Autant dire n'importe quoi sur le coup. Observant le brunet, un large sourire se dessina sur ses lèvres puis elle l'attaqua à nouveau avec un de ses coussins "Lève tes grosses fesses!" Ricana-t-elle tout en le maltraitant.

Elay était la perfection né. Il était parfait en tout point, physiquement, et intellectuellement personne ne pouvait dire le contraire même pas Alizéa. Avachi sur le canapé, Elay leva la tête vers elle en entendant les mots sauf que voilà il se prit un cousin bien placé sur le bout de son nez sous le regard hilare de la demoiselle. "La fatigue ? Tu peux trouver mieux comme excuse !" dit il en riant à son tour. Prenant le coussin qu'elle lui avait lancé, Elay le plaça sous sa tête pour mieux se reposer. Il ne pouvait pas faire pire mais Alizéa si vu qu'elle lui rebalanca un coussin en l'insultant presque. Elay se leva alors d'un bond faisant des gros yeux tout ronds avant d'aller l'attraper dans ses bras pour la jeter sur la banquette. Il rigola sous le regard presque médusé d'Ali', il se souvenait de tout y compris qu'elle était très chatouilleuse et c'est sans se faire attendre qu'il la chatouilla. "Tu vas me le payer !" Ce contact; cette proximité rendait Elay plus doux à présent, ce moment était peut être un peu trop pour des amis.