GARRETT •• La mort n’es pas la pire chose dans la vie : le pire, c’est ce qui meure en nous quand on vit.

∞ **las vegas since** : 29/08/2012

Lou Garrett-Loyd Bentley

PRÉNOMS: Lou Garrett-Loyd NOM: Bentley NATIONALITÉ: Américain et Français LIEU DE NAISSANCE: Miami, Floride DATE DE NAISSANCE: 14février 1988. AGE: 24ans A LAS VEGAS DEPUIS: 6ans, il avait 18ans lors de son arrivée. MÉTIER OU ETUDE: étude de littérature, surveillant de nuit dans un hôpital psychiatrique et dealer. STATUT: Célibataire SITUATION SOCIALE: Moyen TON JEU PRÉFÉRÉ: Le loto SI TU ÉTAIS UN FILM: A la recherche du bonheur SI TU ÉTAIS UNE CHANSON: Start all over again - Dana Glover SI TU ÉTAIS UN SMILEY: peur

SI TU ÉTAIS UN OBJET: une boite noir SI TU ÉTAIS UN PLAT: Un bon steack-frites TON PLUS GRAND RÊVE: Réussir à faire quelque chose de ma vie TA PLUS GRANDE PEUR: Perde ma sœur par ce que je n'aurais pas été capable de la proteger. AVATAR: Colton Haynes

∞ Mel/Mélodie.

AGE: Ho!! On demande pas ça au dame! Mais si vraimenet tu veux savoir je peux te le dire à l'oreille. Moua j'ai 20ans! shame

RÉGION: Moi je vis avec les vaches et les chevaux dans la petite Suisse ou il fait jamais beau! caca

. VOTRE AVIS SUR LVB: Bah si je me suis inscrite c'est forcement que ça me plait. Enfin je dois encore me faire mon avis mais pour le moment j'ai été très bien accueilli et le design est super agréable et BEAUUUU. amour

COMMENT AS-TU CONNU LVB: La pub sur Sea Sugar & SD PERSONNAGE INVENTE OU SCÉNARIO: Le magnifique scénario de Posey (même si quand même j'ai un peu aidé siffle

) Et aussi de Brook CRÉDITS: AUTRE COMPTE: Nan je suis tout seul dans ma tête CÉLÉBRITÉ: Toujours Colton Haynes CODE DU RÈGLEMENT: OK PAR JAZZY.

∞ **las vegas since** : 29/08/2012

∞ story of a gambler.

« J'aimerai qu'on l'appelle Lou. » « Je ne suis pas persuadé que c'est très adéquat pour un garçon chérie » « Tu m'avais dit que l'on ferait comme je voulais ! » « Oui... C'est comme tu veux mon amour »

Je ne me souviens bien évidement pas de ma naissance. Mais cette histoire m'a été comptée par mon père. Est-ce que ça n'est pas vraiment trop adorable de la part de ma mère de m'affubler d'un nom ridicule tout ça avant de m'abandonner comme une vielle chaussette ? Je devrais en rire sans doute. Ou peut-être tout simplement décider de ne pas me focaliser sur mon passé, car comme l'a si bien dit Goethe : « Écrire l'histoire est une manière de se débarrasser du passé. ». Mais c'est drôle je n'y arrive pas. Ma mère a choisi un autre homme plutôt que les deux qu'elle avait déjà dans sa vie et ce sans aucun scrupule. Je crois aussi que mon père ne c'est pas assez battu pour elle. C'était un homme bon, il était simple, sans problèmes et totalement dévoué aux gens qu'il aimait. Mais il ne l’aimait plus alors il l'a laissée s'enfuir, sans d’interposer et sans moi. Il m'a gardé sous son bras et il a attendu que la tempête soit passée. Puis la vie a été plus calme.

« Papa pourquoi j'ai pas de maman ? » « Ta maman est... partie. C'est compliqué à expliquer à un petit garçon de 5ans comme toi.. Mais je suis sûre que là ou elle est, elle pense très fort à toi » « Comme pour mamie ? Maman aussi elle est partie au ciel ? » « Oui on peut dire ça » « Donc je la verrais plus avant très très très longtemps » « C'est ça, mais tu sais, nous on a pas besoin de femmes. Tant que c'est toi et moi, pour toujours alors on ira bien. Toi et moi pour toujours, tu es d'accord » « Oui d'accord »

Durant les 4 années qui ont suivi cette conversation j'y ai cru. J'ai cru que ma mère était morte, comme l'était notre grand mère. Et le chien que nous avions recueilli un soir de septembre, comme la mouche qu'il avait gobé alors qu'il cherchait juste à s'amuser et la voisine du dessus qui c'était jetée par la fenêtre. La mort ça n'avait pas vraiment de sens pour moi. Je savais juste qu'un fois qu'on l'était il n'y avait pas de retour en arrière. C'était pour longtemps. Très longtemps.
Mon père disait vrai, la vie ensemble était bien, même très bien. J'ai vécu cette enfance heureuse que l'on peut s'imaginer, mon père était un homme drôle et doux et il ne passait pas une journée sans que je ris. Il a tenu le rôle des deux parents sans problème et sans femme dans sa vie. Du moins c'est ce qu'il m'a laissé penser jusqu'à mes 8ans. Jusqu'à ce que ma vie bascule.

« Je veux mon papa !!! » « Lou s'il te plaît ! » « Je m'appelle pas LOU !!! Je m'appelle Garrett » « Oui... Ecoute il faut que tu te calmes, je suis là pour toi d'accord ? » « Mais je ne sais même pas qui t'es, où est mon papa je t'ai dit ??? » « Écoute Lou.. Hem... Garrett pardon, je suis ta mère et ton... » « NON ! » « Comment ça non ? » « Ma mère est morte, donc non t'es pas ma mère. Maintenant vas-t'en » « Je... C'est ton père qui t'as dis ça ? Je... Non... Je ne suis pas morte... Mais ton père. C'est lui il a eu un accident. C'était grave, très grave et... Et il n'a pas... Survécu » « C'EST PAS VRAI ! DEGAGE ! Mon père ne m’abandonnerait jamais, non jamais »

J'ai appris vite à ne plus croire aux promesses. Les toi et moi pour toujours, c'est pour les menteurs. Je sais que je ne devrais pas haïr mon père car il m'a tout donné de son vivant, mais c'est plus fort que moi. A partir de ce jour, la vie n'a plus jamais été la même. Je ne peux pas dire que j'ai été malheureux, vivre chez ma mère n'était pas si horrible. Contrairement à tout ce que j'aurais pu imaginer, cette fois elle me choisit moi plutôt que cet homme qui partageait sa vie. Je crois qu'elle a parfois regretté son choix, mais elle ne me l'a jamais fait payer personnellement. Elle a laissé l'homme de sa vie la quitter pour pouvoir me recueillir chez elle et pour cette raison je lui en serais toujours redevable. Je devrais sans doute dire que je l'aime mais ce n'est pas de l'amour, pas comme celui que je devrais avoir pour ma mère. Car je ne peux m’empêcher de penser que, si ma mère m'a choisi ce n'est pas par amour mais par compassion et culpabilité. Pourtant je ne m'en plains pas la vie aurait pu être bien pire.

« T'es qui » « Je suis ton grand frère donc, tu dois m’obéir » « Non » « C'est moi qui décide je suis le plus grand ? Alors va me chercher un ballon de basket ! » « Met le dans ton culcul oui »

Cette petite bouille blonde me fixait avec ses grands yeux et j'avais de la peine à me rendre compte que je me trouvais face à ma petite sœur. C'est étrange comme sensation. Apprendre que l'on a toute un famille qui depuis le début était cachée pas si loin de chez nous. Brook je pourrais vous parler d'elle en long et en large. Je la connais par cœur. Entre nous ça a toujours été une relation compliquée. Dès le premier jour. Mais au fond je sais que l'on s'aime. Sans doute qu'on est un peu trop les mêmes. Qu'on aime les mêmes choses que l'on pense de la même façon mais qu'on espère chacun de notre coté que l'autre fera mieux. Mieux pour lui, mieux pour nous. Mieux pour notre mère qui n'est plus vraiment là. Notre mère qui se laisse mourir à petit feu depuis mon arrivée chez elle. Parfois je la regarde avachie sur son canapé et je me demande si tout ça est ma faute ? Comment aurait été la vie de ses deux femmes si je n'avais jamais vu le jour ? Si l'homme, qui jouait le rôle de père et de mari pour elles, était resté dans leur vie ? Peut-être auraient-ils tous continué à former une famille heureuse et épanoui mais le destin en a décidé autrement.

« C'est pas compliqué va voir le gars là-bah, tu lui tends ce petit paquet. Il va te donner de l'argent en retour. Tu peux prendre 20$ et tu m’amène le reste. C'est compris ? » « Oui ! C'est pas bien dur tranquil » « Ne cherche pas à m'entuber je le serais et tu le payerais très chère. Allez vas-y ! »

J'étais jeune quand j'ai commencé à me mettre dans les ennuis. Je devais avoir 11ans la première fois que j'ai dealé de la drogue. Je faisais le fier mais en réalité j'étais mort de trouille, je ne savais même pas ce que j'étais entrain de faire. C'est un bande de garçon que j'avais rencontré qui m'ont initié à l'art de deal. C'est bien plus tard seulement que j'ai appris que j'avais infiltré sans le savoir un gang relativement puissant. La première fois, à peine le deal fini, j'ai été vomir mes trips. C'était la chose la plus effrayante que j'avais jamais vécu. Pourtant j'ai continué, encore et encore durant toutes ses années. Ma chance c'est de ne jamais m'être fait attraper. Chez moi, on m’appelait le lynx. Je savais me cacher dans les recoins sombres et attendre patiemment de sauter sur ma proie. La police, je l'ai vu enlever bon nombre de mes collègue alors que j'étais bien caché et à l’abri. Souvent j'ai pensé à arrêter, mais même si j'avais eu la chance que le gang me laisse partir je ne pouvais pas abandonner ma famille. Ma mère ne bossait presque plus, elle restait affalée sur son canapé toute la journée, absente. L'argent ce faisait rare. Alors c'était un peu d'argent pour ma sœur et moi. Pour nos habits, nos petits pains au chocolat et nos sorties entre amis. Bien sur pour ma famille et mes amis je gagnais cet argent en rendant service aux voisins : la pelouse, les gouttières... J'avais mille excuses à inventer. Et puis, il y avait cette vielle femme aigrie que tout le monde semblait fuir. Je ne sais pas pourquoi mais elle m'avait pris sous son ail. Jamais elle ne m'a donné un sous, mais elle avait accepté de me servir d'alibi. Alors quand je m'absentais le soir et que ma sœur s'en rendait compte je pouvais prétexter être allez relever cette bonne femme qui était tombée. Ou n'importe quelles excuses qui justifiaient que je ne sois pas à la maison. Je ne sais pas ce que cette vielle femme avait à y gagner mais pour moi c'était énorme. Ça rassurait ma sœur. Je sais que, comme je peux le faire pour elle, elle s’inquiète bien trop pour moi. Mais au fond il ne nous reste que nous. Nous deux, ce semblant de famille. Combien de fois j'ai frappé pour elle ? A combien de gars j'ai cassé la figure. Je sais que c'est trop. Que c'est étouffant pour elle mais je ne peux pas m'en empêcher s'il lui arrivait quoi que se soit je ne pourrais jamais me le pardonner.

Jusqu’à l'âge de 17ans ma vie a peu changé, et puis ma mère a été mutée, du moins c'est ce qu'elle nous a laissé penser. Mais une fois arrivée en ville, elle n'a plus jamais travaillé. Je ne sais pas ce qu'elle était venu chercher ici mais je ne crois pas qu'elle l'ai trouvé. Pour ma part la vie n'a pas beaucoup changé. Bien sûre j'ai quitté mes amis mais aussi ce gang dont je ne pouvais me défaire. S'ils m'ont laissé partir sans rechigner c'est sans doute que ça les arrangeaient bien d'avoir un « infiltré » a Las Vegas. Au moins ici je suis libre de mes gestes et je ne dois rien à personne. J'ai très vite pris une place de leader dans notre petit trafic local, ce qui m'évite de passer des heures à faire les petits deals. Non, moi je m'occupe du gros. Du lourd. C'est beaucoup plus d'argent d'un coup mais aussi beaucoup plus dangereux. On ne rigole pas avec les gros clients. Pour justifier mes horaires de nuit je me suis dégoté un petit job de surveillance de nuit dans un hôpital psychiatrique. On pourrait croire que c'est glauque comme job mais pas du tout. Au fond les fous sont souvent de rigolos et ils amènent un peu de piment à la vie, avec eux on ne s’ennuie jamais.

« Un baiser c'est comme un whisky, on le demande toujours double » « Je t'en ai déjà fait bien plus que deux tu sais ? » « Oui je sais mais moi j'en veux encore le double, je suis un homme gourmande, tu sais ? » « Je croyais que tu devais aller bosser ? » « Oui tu as raison il ne faut pas que je sois en retard, j'y vais, juste encore un dernier »

L'amour, je ne l'avais jamais connu aussi beau, aussi fort, aussi dévastateur qu'avec Posey. C'était bon mais c'était presque trop. Trop fort, trop bon. Quand je l'ai rencontré ça a été une évidence, ça ne pouvait être qu'elle. Moi qui n'avais jamais cru aux coups de foudre. Bien sur j'avais déjà eu des filles dans ma vie, même beaucoup, souvent pour un soir ou quelques jours mais parfois pour plus. J'en ai aimé 2 d'entre elles sincèrement, mais jamais avec ce feu dévastateur. J'aurais tout donné pour elle, c'était mon tout je le sentais, du haut de mes 20ans j'avais l'impression d'avoir trouvé la personne qu'il me fallait. Entre nous, il y avait des hauts et des bas. Parfois la passion était trop forte mais je ne pouvais pas vivre sans elle. Elle m'a redonné la joie de vivre, le sourire et les rires qui c'étaient fait moins présents depuis le décès de mon père. Le plus souvent j'étais heureux et je pouvais le sentir, c'était là au fond de moi. Et parfois, il était trop dur de lui cacher la vérité. J'aurai voulu lui parler de mon petit trafic lui avouer la vérité mais je ne voulais pas la mêler à ça. C'était bien mieux qu'elle ne sache rien. Je lui mentais et plus les mois passaient plus il était difficile de lui cacher la vérité. Combien de fois avais-je promis n'avoir absolument aucun secret pour elle ? Combien de fois avant qu'elle ne doute de ma bonne foie ? Combien de fois avant qu'elle décide de me suivre ?

DEBUT FLASH-BACK

« Tu as ce que j'ai demandé ? » « Ça dépend... Vous avez mon argent » J'ai beau faire le grand, j'ai toujours les jambes qui tremblent quand je me retrouve face à des gros clients comme eux. Ils sont deux face à moi mais je sais qu'un troisième ne doit pas être bien loin. En plus, je suis arrivé avec 1minute35 de retard et avec ce genre de gars ça compte. J'étais avec Posey évidement et je n'avais pas envie de la quitter. J'aurais du être plus prudent. Partir un peu avant pour vérifier mes arrières comme je le fais toujours. Alors j'aurais vu les feux de sa voiture me suivre et j'aurais vite compris, mais je n'ai rien vu. J'ai été bête. Et voilà que le troisième gars ce ramène enfin. Il tient quelqu'un par le bras et quand je la reconnais mon sang ne fait qu'un tour. Pourtant je ne bouge pas. Je n'ai même pas le temps de me demander comment elle est arrivée là ? Ni pourquoi ? Pas même celui d'être en colère. La seule chose à laquelle je pense c'est qu'il faut que je sorte Posey de là... Au plus vite et surtout vivante.
« C'est qui cette fille ? J’espère que tu as une bonne explication. » « Je ne sais pas qui c'est... Sans doute une fille qui c'est perdue » J'espère qu'elle va se taire. Je ne sais pas comment nous sortir de là. Mais raconter que c'est ma petite amie risque de nous mettre encore plus dans les ennuies et ils pourraient l'utiliser contre nous. Si je prétends que c'est une inconnue c'est peut-être gagné. « Tu sais que je n'aime pas du tout que l'on se moque de moi, alors dis-moi c'est quoi l'histoire ? Une brigade de flics ? C'est ça vous êtes de la police tout les deux ? » « Absolument pas. Je vous le répète je ne sais pas qui est cette fille » « Bon alors ça ne va pas te déranger qu'on la bute ? » Quand je le vois sortir son couteau je ne prends pas même le temps de réfléchir que mon arme est déjà dehors. Je la pointe sur le leader sans penser aux conséquences de mes actes « Oula !! Un kimber tu disais vrai, ça ne ressemble effectivement pas à une arme de flic » Je voudrais bouger, faire quelque chose, agir, mais je suis tétanisé. Jamais, non jamais, je n'ai jamais eu de problème. J'ai trouvé cette arme au noir et je l'ai sur moi depuis des années, par précaution, quand je fais un deal. Mais jamais je n'ai eu à la sortir, alors pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi avec Posey ? Merde mais qu'est ce qu'elle fou là ! « Écoute je te conseille de poser cette arme, de toute façon elle n'en sortira pas vivante mais toi tu peux toujours t'en sortir si tu... » Le coup part sans que je me rends compte de ce que je viens de faire. Sans que je me rends compte que c'est moi qui viens de tirer. J'ai toujours été très impulsif, assez violent et agressif mais de là à tirer sur un homme. J'en reste tétanisé alors que l'homme tombe de tout son long comme une masse. Je sais que j'ai peu de temps pour fuir. Au lieu de s'en prendre à Posey son acolyte, qui est beaucoup moins téméraire court au chevet de l'homme que je viens d'abattre. Je cours vers Posey. Et lui attrape le bras pour l’entraîner dans ma course. Une fois dans sa voiture, je me mets au volant et pars le plus vite possible de cet endroit. Nous n'échangeons pas un mot durant le trajet. Quand j'arrive chez elle je sors le premier de la voiture et me dirige vers elle pour lui rendre ses clefs.« Je l'ai tué Posey » Elle semble encore sous le choc elle aussi « Peut-être pas » Puis je la quitte sans un baiser sans un mot de plus. Je cours le plus loin d'elle que je peux, j'ai envie hurler de pleurer. Mais je ne fais rien. Je me sens mort de l'intérieur.

FIN FASH-BACK

« Pourquoi tu es venu Posey, qu'est ce que tu m'as fait ? » « Je savais que tu me mentais Garett, je le sentais. Pourquoi tu ne m'as rien dit ? » « Pour éviter ça justement, je l'ai tué Posey, je ai tué cet homme et c'est ta faute » « Me dis pas ça, c'est toi qui a menti, c'est toi qui a tiré, ce n'est pas ma faute, » « T'aurais jamais du venir, JAMAIS ! »

Cet homme est mort. Je l'ai appris le lendemain dans le journal. Ils en parlaient comme d'un règlement de compte entre gang. Apparemment l'enquête ne serait pas poussée plus loin. Cela aurait pu être un soulagement, aurait DU être un soulagement. Mais tant que vous n'avez pas tué un homme, vous ne pouvez pas savoir ce que l'on ressent. Un partie de moi est morte avec cet homme. Sans doute le peu d'innocence qu'il me restait, peut-être même un bout de mon humanité. Aujourd'hui je vis avec ce meurtre tous le jours, j'y repense tous les jours. Je me demande si cet homme avait une famille. Peut-être que, comme moi il faisait ça pour eux, pour s'en sortir et je l'ai tué. Même si je sais que je n'avais pas le choix je suis incapable de me le pardonner. Entre moi et Posey il n'y eut plus jamais de baiser. Notre histoire a pris fin cette nuit là. Je ne peux pas lui pardonner, je ne peux pas accepter d'avoir tué pour elle. Pour sa curiosité. Il aurait suffit qu'elle me fasse confiance, qu'elle reste chez elle. Mais non... Parfois j'aime me dire que c'est sa faute s'il est mort, ça enlevé un peu de ma culpabilité mais je sais que je me voile la face. C'est moi qui ai pointé mon arme sur cet homme et qui ai décidé de tirer.

La voir est une horreur, un mélange de haine et de souvenirs rances et pourtant cet amour. Je ne peux pas l'oublier, pas passer au dessus. Elle était la seule, l'unique et je ne peux imaginer aimer une autre personne comme je l'ai aimé elle, je ne veux plus de toute façon. Depuis cette nuit tragique, j'ai pris la décision de reprendre ma vie en main. Cela fait maintenant 2 ans que j'ai repris mes études. Je ne veux pas toute ma vie être un minable dealer et en venir à tuer encore. Alors j'ai choisi la littérature. Je n'ai jamais été vraiment un passionné de lecture mais j'aime me plonger dans un livre et en ressortir grandi puis... C'est ce que faisait mon père. Peut-être que c'est dans le sangs. Comme la capacité de ce mettre dans les mauvais plans que je partage apparemment avec ma sœur. Cette petite boule d'énergie qui m'en fait voir de toutes les couleurs. Depuis quelques temps madame a décidé de déjouer les casinos en comptant les cartes. Et j'ai beau tout faire pour l'en empêcher, je sais bien qu'elle n'en fait qu'à sa tête. Heureusement pour moi, elle ne sait rien de mon propre trafic sinon les beaux discours que je peux lui faire sur une vie saine et sans problèmes deviendraient tout de suite totalement dérisoires. Mais bientôt mes études seront finies et je pourrais travailler et avoir un salaire décent. Alors elle n'aura plus besoin de ça pour vivre bien. Pour vivre comme les autres. Bientôt, je pourrais arrêter les trafics et avoir du temps pour moi. Car je dois bien l'avouer entre mon job de surveillant, mes études et mon petit passe temps illégal, je n'ai pas beaucoup de temps pour moi. Heureusement il m'en reste toujours pour faire des sorties et rencontrer des filles. Juste pour passer le temps, pour penser à autre chose, pour prendre du bon temps aussi. Je ne veux rien de plus avec ces filles, l'amour je n'en veux plus, ça vous fait faire des folies. Je vous rassure, si vous me rencontrez un jour, vous ne verrez rien des dures moments que j'ai pu passer, et si j'ai pu vous sembler sombre et torturé dans mes propos, dans la vie des tous les jours, j'en reste un bon vivant. La vie peut s’arrêter du jour au lendemain je le sais maintenant. Alors même si tous les instants ne sont pas des plus drôle, je les vis, je les vis vraiment et pleinement. Car demain, qui sait ce qu'il peut nous arriver.

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