Cela ne devait faire qu’une vingtaine de minutes, voir une demie-heure tout au plus, que nous étions dans cet appartement et voilà que nous nous trouvions déjà complètement nus, nos deux corps collés l’un contre l’autre. Ils n’avaient pas fallu beaucoup de temps pour nous déshabiller, seulement les bonnes paroles pour faire accélérer les choses sinon j’étais bel et bien convaincu que nous ne serions pas à ce stade actuel mais sans doute beaucoup loin derrière, peut-être à s’échanger quelques mots autour d’un verre ou bien posé devant un film à la noix puis allez savoir combien de temps nous aurions mis à arriver à ce stade… si entre temps Brook’ ne se serrait pas endormie après tout l’alcool qu’elle aurait ingurgité. Autant dire que l’excitation était à son paroxysme à cet instant puisque je pouvais sentir ma respiration qui se voulait être de plus en plus saccadée, mon cœur menaçant de me lâcher d’une minute à l’autre si je ne m’arrêtais pas sur le champ. Les doigts de la jeune femme dans ma nuque me transportait presque dans un autre monde et chaque nouveau mouvement en elle me donnait l’impression d’être au paradis. Chaque petit mouvement de bassin que pouvait faire la blondinette engendré un râle quelque plus rauque dans ma bouche qui se glissait le long du cou de Brook’. Ma main se faufila dans son cou, descendant jusqu’à sa poitrine que je me contentais de masser pendant quelques instants, parcourant la moindre parcelle de cette dernière comme si cela était le premier corps que je touchais depuis ma tendre naissance. Pendant un instant, mes lèvres se détachèrent de son cou, observant ainsi la jeune femme alors que j’augmentais une fois de plus la cadence de mes mouvements, revenant finalement sur un rythme plus prend et ainsi de suite, intensifiant le désir un peu plus à chaque fois tout en se contrôlant pour ne pas mettre tout de suite fin à cet instant qui semblait si fantastique. Et quelques secondes plus tard, je plongeais à nouveau sur les lèvres de la belle.

Je ne voulais être nulle part ailleurs. D'ailleurs, j'étais déjà bien loin, sur une autre planète ou plutôt dans les étoiles. J'étais complètement déconnectée de la réalité, je ne pensais plus à rien, seulement au moment présent. J'aimais tout chez lui et pourtant, je ne le connais pas plus que cela. Il me rendait dingue alors que c'était la première fois en jour que je lui adressais la parole ou plutôt, qu'il me l'adressait car s'il n'avait pas fait le premier pas, nous n'en seriez pas là à cet instant. Oui, à cet instant, je ne serais pas en train de soupirer à cause des battements de mon coeur qui n'en faisaient qu'à leur tête. Je n'aurais pas non plus laissé échapper un gémissement alors que ses mains parcouraient mon corps et qu'il accélérait le rythme. Un second vint s'effaçait sur ses lèvres qui remontaient enfin aux miennes. Heureusement qu'on étaient seuls à l'appartement parce que quelque chose me disait qu'on allait pas s'arrêter en si bon chemin. Mes lèvres s'amusaient avec ses lèvres, venant légèrement les mordiller à chaque coups de reins qu'il donnait, ceux-ci de plus en plus intense et prononcer. J'avais envie de crier mais, je me retenais par respect pour les voisins mais également pour faire durer le plaisir. Bah ouais, fallait pas oublier qu'il y avait des gens autour et qu'ils n'allaient surement pas être de bonne humeur s'ils étaient réveillés de la sorte. Enfin ça, se fut mon raisonnement durant les quelques secondes qui suivies ensuite, je me laissais aller. Mes mains s’agrippèrent à son dos, mes muscles se contractèrent et je n'espérais qu'une seule et unique chose, que je ne lui faisais pas mal à cet instant avec mes ongles. Parce qu'à par lui et mes hanches qui bougeaient en même temps que ses coups, je ne sentais rien d'autre que du plaisir et une horrible envie que ce moment dure éternellement.

C’était à se demander pourquoi j’avais attendu autant de temps avant de venir m’avancer vers la jeune femme car d’habitude, j’étais beaucoup plus direct et je ne me posais aucune question. J’agissais toujours sans penser à quoi que se soit qui puisse me faire douter de mes compétences de dragueur en herbe sauf peut-être cette fois-ci. Jamais encore je n’avais croisé le regard d’une femme aussi charmante que ne l’était Brooklynn, tout du moins, c’était ce que j’avais ressenti dés la première fois où je l’avais aperçu assise quelque part dans le club et cela remontait tout de même à plusieurs semaines maintenant. Plusieurs semaines qui m’ont paru être une éternité jusqu’à ce jour mais enfin de compte, je n’allais pas m’en plaindre car les choses ne se serraient peut-être pas passés de la même manière si j’avais agis selon mon instinct comme je le faisais toujours et encore nuit après nuit. Ce n’était pas le bon moment pour que ma sœur se décide à rentrer à l’appartement et j’espérais qu’elle avait une soirée chargée et qu’elle ne pointerait pas le bout de son nez avant que nous ne nous soyons endormis, en espérant d’ailleurs que le sommeil ne vienne pas nous ravager sur ce divan après ce merveilleux moment. Je n’osais imaginer sa tête ni même sa réaction, je risquerais atterrir rapidement dehors pour m’être envoyé en l’air sur le canapé où elle était bien souvent allongée pour décompresser. Si elle savait aussi ce que j’avais une fois fait sur le plan de travail de la cuisine… je serrais carrément mort, enfin bref, là n’était pas l’importance. Tout ce qui comptait pour le moment c’était le fait que chaque nouveau soupir que Brook’ pouvait pousser, me donnait la force de continuer mes mouvements sur le même rythme que j’avais instauré depuis un cours instant. Pris au dépourvu, un gémissement s’échappa de mes lèvres alors que les ongles de la jeune femme frôler ma peau jusqu’à s’y planter en petite partie. Au passage, j’avais administré à la belle un coup de rein un peu plus violent qu’à l’habitude avant de reprendre tant bien que mal le rythme que j’avais su gardé jusqu’à présent.

Finalement, me rendre au club pratiquement tous les soirs et cela durant de nombreuses semaines avait fini par payer. J'avais fini par réussir à lui parler ou plutôt, il avait fini par le faire et voilà où nous en étions maintenant. Si ça allait trop vite ? Je ne pense pas parce qu'après tout, c'était peut-être la première fois que j'entendais le son de sa voix mais, ce n'était pas la première fois que je le voyais donc d'une certaine façon, je le connaissais. Je le connaissais à ma façon, j'avais appris à cerner mon entourage, des inconnus comme des personnes que je croyais connaître et quelque chose me disait qu'il était différent, ça me plaisait. Généralement, je n'acceptais pas de me faire inviter par des inconnus. Ce n'était pas mon genre. Je ne m'attachais jamais du premier coup mais, je ne couchais pas à droite et à gauche non plus. Je jouais avec les hommes mais pas cette façon. Je n'avais pas l'impression de me servir d'Alex, si j'étais là c'est parce que j'en avais envie uniquement. J'aurais très bien pu refuser son invitation ou tout simplement partir en courant quand je suis partie prendre l'air. Et bien non, j'avais vraiment envie de passer du temps avec lui, n'importe où pour faire n'importe quoi mais, une chose est sûre, je l'aimais bien. En y réfléchissant bien, j'avais peut-être fait une erreur. Peut-être qu'il me voulait ce soir et ne voudrait plus me revoir dans le futur. Mais dans le fond, je m'en foutais parce que j'avais enfin réussi à passer un moment avec lui et ça, ça valait tout l'or du monde. Je n'avais envie que ça s'arrête mais plutôt que ça dure éternellement, chose qui était tout bêtement impossible, j'en avais conscience même si je n'étais pas des plus sobres. Sans m'en rendre vraiment compte, je venais de lui planter mes ongles dans le dos et, c'est seulement quand un son s'échappa d'entre ses lèvres et que son coup de rein devint plus violent que je m'en aperçus. Je serrais les dents instinctivement pour ne pas crier et retirais mes ongles en lui souriant légèrement. Mes lèvres glissèrent alors jusqu'à son cou pour se poser délicatement contre celui-ci. Mes soupirs percutaient sa peau avant de me revenir, je ne pensais plus à rien, j'étais comme au Paradis.