Je ne savais pas si ce soir encore j'arriverais à me concentrer, à avoir un bon jeu et gérer le tout en même temps. Habituellement, j'étais clean, je n'avais pas une seule goutte d'alcool dans le corps alors que ce soir, tout était différent. Ajouter à cela le fait qu'Alex arrivait à me faire pendre tout contrôle sur moi-même en quelques secondes seulement, par un simple geste ou regard... Il fallait que je me concentre, que je l'ignore totalement ne serait-ce que pour quelques minutes, le temps d'une partie, jusqu'à ce que je gagne autant dire. Les battements de mon coeur s'accélérèrent en même temps que mes yeux vagabondaient entre les tas de cartes et les trois cartes qu'il déposa sur le canapé. Tu sais, tu peux te coucher maintenant si tu le souhaites... Un simple avertissement, une provocation ou tout simplement pour le déstabiliser ? Peut-être tout à la fois ! Un sourire sur le visage, des yeux occupés à fixer toutes les cartes à la fois et une envie de gagner. Pas seulement à cause du pari mais, également par fierté. Beaucoup de personne me gérer parce que j'étais une femme, parce que j'étais blonde, parce que je paraissais tellement fragile, souriante et inoffensive à la fois. Intérieurement, j'avais beaucoup de courage, j'étais manipulatrice, maligne et sûre de moi dans la plupart des situations. Oh oui, les apparences sont trompeuses, je vais bientôt en donner la preuve. Peut-être que mon jeu était parfait, peut-être qu'il était nul, qu'il ne valait rien. Qui sait, je pouvais très bien bleffer pour ne pas montrer mes faiblesses. On en avait tous une c'était certain ! Il suffisait que je trouve le sien et que je m'acharne pour gagner cette foutue partie.

Jamais encore une partie de poker ne m’avait stressé et allait savoir pourquoi car après tout, il n’y avait pas de quoi m’inquiéter ? Rien de spécial n’était en jeu, ce n’était qu’un simple strip poker amélioré en quelque sorte puisqu’on allait directement droit au but. J’avais une main de merde, je devais l’avouer et pourtant, je faisais l’homme convaincu, l’homme qui avait déjà gagner d’avance. Peut-être qui sait, surtout si Brook’ ne savait pas jouer selon les règles, peut-être que c’était l’alcool qui l’a poussé à jouer, un rêve enfoui au plus profond d’elle qui ressortait tout simplement à cet instant. Enfin, c’était fort probable, je le savais mais je pouvais toujours espérer, il le fallait, l’espoir me faisait tenir dans cette ville à la noix. Un sourire se dessina sur mes lèvres à cause de la remarque de la blondinette. Elle était mignonne la petite. « Tu veux m’apprendre à jouer où quoi petite ? Non je vais continuer et crois que si j’avais un million en jeu, je miserais le tout. » Du bluff, du bluff et encore du bluff, mais qui sait, peut-être que cela suffirait pour que la blondinette abandonne ou peut-être pas, seul Dieu le savait. Je ne laissais rien paraître, je jouais de la situation peu importe les cartes que j’avais en main et c’est bien pour cela que mes adversaires ne savaient jamais quel jeu je pouvais avoir en main. Un avantage à vrai dire, un gros avantage au casino d’ailleurs où je m’étais fais de temps à autre un peu de fric, des extra en quelque sorte à côté de mon boulot. « Alors tu continues ou tu te déshabilles ? », demandais-je à la jeune femme alors que j’étais prêt à retourner une nouvelle carte sur le canapé.

J'étais loin d'être petite, j'étais loin d'être clean, j'étais loin d'être défoncée pour autant et encore plus loin d'être bête. Non mais qu'est-ce qu'il croyait ? Que j'allais me laisser faire ? Que j'avais un jeu de merde ? Que je bleffais ? Je n'arrivais pas à cerner les gens avec qui je jouais, je n'arrivais pas à entrer dans leur tête. Moi, je me concentrais sur les cartes et rien d'autre. C'est ce que je faisais à cet instant précis et quelque chose me disait qu'il bleffait. Si j'avais eu deux millions dollars, j'aurais tout misé également. Maintenant, allez savoir ce qu'il avait dans la tête, peut-être une simple stratégie... D'accord, heureusement que j'avais un bon jeu parce qu'il était impossible pour moi d'imaginer perdre, surtout sachant que je trichais à ce jeu... Ou c'est pas bien Brook ! Tu pourrais faire une exception ce soir ! J'suis pas petite ! Finalement, je n'allais pas baisser les bras, j'allais me battre jusqu'au bout et j'allais gager tout simplement pour prouver que j'étais une grande fille. Mais c'est pas vrai, qu'est-ce qu'il avait tous avec ça ? Je n'étais pas très grande d'accord mais, j'étais pas une naine non plus et intellectuellement, j'étais bien plus intelligente que la plupart des habitants de Las Vegas à l'heure actuelle. Je lui adressais un sourire en levant les yeux vers lui avant de me reconcentrer sur le jeu. Je fixais la quatrième carte qu'il venait de retourner et bafouillais : Je me... Je me... Je continue ! Non je ne me coucherais pas rooh combien de fois fallait-il que je répète. T'es sûr que t'es prêt à perdre ? Vraiment ? Parce qu'il n'y aura pas de retour en arrière possible... J'adorais mettre la pression à mes adversaires quand on faisait une partie amicale. Autrement, je me tenais à carreau et personne ne parlait, ils étaient bien trop concentrés pour ne prononcer ne serait-ce qu'un petit mot. Aller Brook, c'est dans la poche ! Dans quelques instants, tu pourrais de réjouir d'être la meilleure !

D’habitude, cela n’avait jamais aucune importance de gagner ou de perdre au poker, tout du moins lorsque c’était une partie entre bons potes comme je le faisais souvent chez moi. Oui, malgré le fait que j’étais un grand joueur, je savais être fair-play et puis, au pire cela se terminait en mini-bagarre genre plaisanterie, rien de bien sérieux. Aujourd’hui, c’était tout autre chose, ma fierté était en jeu. D’accord, j’avais l’habitude de me mettre quasiment nu presque tous les soirs pour récolter le fric nécessaire pour vivre convenablement mais ça n’avait rien à voir, à mes yeux, tout était différent. C’était un peu du genre, si je gagne, je te gagne toi, enfin, c’est cette impression qui régnait en moi à cet instant mais je me devais me faire des idées tout bonnement. A tous les coups, j’aurais Brooklynn, peu importe qui gagnerait du moins… je l’espérais mais nous étions bien parti pour cela, pas vrai ? Je riais au moment où elle me lança qu’elle n’était pas petite. « Relax, rigole un peu ! » Bon d’accord elle avait assez rigolé pour les mois à venir depuis que je lui avais adressé la parole mais quand même, ce n’était pas la peine de s’arrêter pour autant. Je retournais finalement une quatrième carte qui ne m’aidait toujours pas en vu du jeu minable que j’avais et j’avais l’impression que la partie était terminée mais je ne devais pas le lui montrer, cela lui ferait trop plaisir. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que Brook’ affirmait qu’elle continuait la partie et un nouveau rire s’échappa de mes lèvres suite à la remarque qui suivie. « Moi prêt à perdre ? Je crois que c’est plutôt toi qui devrait te préparer mentalement à prendre ce qui sera la raclée du siècle. » Bon en fait ça devrait être plutôt moi mais j’étais déjà prêt puis me déshabiller devant une fille, c’était une habitude à force. Enfin voilà, sans commentaire quoi.

Cette partie de poker était plutôt intéressante. Je n'avais jamais jouer pour quelque chose comme ça. Pour du fric, pour des bonbons, des tas de conneries mais, jamais pour enlever ma robe à la fin de la partie et gagner une bouteille en plus de cela. Non, je n'avais jamais joué pour me retrouver totalement nue si je perdais généralement ça, ça se faisait avant la partie... Ou après mais carrément à part. Aujourd'hui, j'avais agi différemment, j'étais avec une personne différente des autres alors autant faire dans l'originalité jusqu'au bout. Je savais que je pouvais gagner, je savais que ça l'énerverait surement, encore plus s'il savait réellement ce que je faisais. Je savais qu'il avait un jeu de merde, je savais que j'étais gagnante d'avance. Mouais... Bof, bof hein ! J'en avais entendu des vertes et des pas mures sur ma taille ou en tous cas, sur cet adjectif. Oui par hormis cela, mon frère me prenait pour une gamine irresponsable. Il faisait tout pour que je perde mon indépendance, tout pour contrôler ma vie, pour devenir mon père alors que je n'en avais aucune envie. Ce soir, j'allais prouver que j'étais une grande fille. En lui désobéissant, en jouant avec le feu avec Alex, en prouvant encore et toujours que je savais ce que je faisais et ce que je voulais. Je souriais à la fin de sa phrase, surement trop sûre de moi mais, je ne rétorquais rien. Je retournais mes cartes une par une, lentement sans le quitter des yeux et demandais-je d'un air ds plus innocent : Il fait chaud tu trouves pas ? Aller, retourne tes cartes. Prouve moi que j'ai encore toute ma tête, que je sais utiliser mes talents même avec de l'alcool pleins les veines. Monsieur Alex, j'ai l'immense honneur de vous annoncer que vous avez perdu ! Impatiente, j'insistais parce que je détestais le suspens. Allez, retourne moi ça que ça se confirme... Tu n'as peut-être pas totalement fini ton service ! Je me mordais la lèvre sachant que je ne pourrais pas me contrôler ne serait-ce qu'une seule petite seconde.

Comment je m’étais retrouvé dans cette situation ? Comment j’avais fais pour devenir ce type insupportable et ce monstre qui traitait les filles comme des jouets ? Tout avait commencé au collège, quand j’avais commencé à fréquenter les mauvais gars et tout avait continué suite à la mort de mes parents, lorsque ma sœur m’a annoncé qu’elle avait obtenu ma garde et que si je faisais pas ce qu’elle voulait, je serais envoyé dans une famille d’accueil comme le juge avait voulu le faire au départ. Et lorsque j’étais arrivé à Vegas, j’avais un peu plus dérapé. J’avais commencé les jeux, à trainer un peu plus dans la rue, utiliser de la drogue et bien sur me lancer dans le strip-tease pour gagner ma vie sans que ma sœur ne soit mise au courant, cette dernière pensant que j’étais toujours barman. Mon regard posé sur la jeune femme assise en face de moi, je sentais mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine qui me faisait petit à petit souffrir. Je baissais alors les yeux, apercevant Brook’ qui retournait ses cartes une par une et j’avalais difficilement ma salive en me rendant compte de l’ampleur de son jeu. Bordel comment c’était possible ? La chance du débutant à tous les coups, la chance d’avoir eu de si bonnes cartes et un aussi bon courage. Sa remarque me fit redresser la tête en sa direction alors que j’haussais un sourcil comme si de rien n’était, comme si son jeu ne me faisait pas peur alors que je savais que j’avais perdu. Je gardais le silence et ne répondis qu’à la remarque suivante. « Je crois que si miss Brooklynn. » Je tenais fermement mes cartes, à deux doigts de les retourner, un sourire en coin fixé sur mes lèvres alors que mon regard s’encrait dans celui de la blondinette. Finalement, je les tournais sur le canapé. « Ok c’est bon t’as gagné. », lâchais-je en un soupir.

Rooh aller, assez de suspens, j'étais quasiment sûre de gagner. Je dirais même, à 99,9% car en plus d'être une bonne joueuse, mon père m'avait appris un truc incontournable avant de disparaître de ma vie à jamais. C'était comme s'il m'avait prévenu que quelques jours plus tard, il allait quitter la maison et qu'il faudrait que j'apprenne à me débrouiller toute seule, à veiller sur ma mère et tout de même sur mon demi-frère. J'avais à peine dix ans et j'étais déjà une pro du poker, comment voulez-vous que je m'arrête ? C'était comme un don tomber du ciel, cette petite touche d'espoir qui me faisait vivre. Mais ce soir, je ne pensais pas comme d'habitude. Je ne pensais pas à mon père, à ma famille qui avait besoin de moi, je ne pensais pas à l'argent qui était mis en jeu, je ne pensais qu'à lui et à lui seul. Mes yeux ne voulaient se détacher des siens, j'aurais pu l'observer ainsi durant des semaines voire des années. Bien sûr, tout cela, je le pensais intérieurement, je ne voulais pas passer pour une psychopathe de service car, j'étais loin d'en être une ! Quand j'entendis miss Brooklynn, je serrais les dents en constatant que ça rendrait super mal ! Bah il fallait bien le reconnaître, j'avais l'un de ses prénoms ! Comme si ma mère avait rêvé de vivre à Brooklyn !Heaven... C'est mon nom de famille et t'as intérêt à le garder pour toi parce que t'es le seul qu'il le connaissait ! Je rigolais à la fin de ma phrase parce que ça faisait un peu mafieux, agent secret ou je ne sais quoi d'autre. Je lui faisais sans doute trop confiance parce que je n'étais pas moi-même mais bon, maintenant que c'était fait. Un sourire se dessina son mon visage quand il retourna ses cartes en avouant enfin que j'avais gagné. Mes yeux vinrent à rechercher les siens puis, je soupirais en ajoutant : Tu sais, t'es pas obligé de le faire si tu veux pas. C'est ce qu'il faisait tous les soirs, enfin tous, peut-être pas mais la plupart du temps et, je ne voulais pas que ça le dérange. C'était peut-être plus une corvée qu'autre chose pour lui après tout, je n'étais pas dans sa tête, je ne pouvais pas savoir.

Un simple haussement de sourcil vint à déformer mon visage au moment où la jeune Brooklynn vint à me lancer son nom de famille. Je n’avais pas demandé à ce qu’elle me le dise et je n’avais encore moins envisagé le fait qu’elle puisse me le révéler, surtout que je ne m’y intéressait pas pour le moment. Je connaissais son prénom et pour l’instant, c’est tout ce qui comptait, non ? Un sourire vint également à se coller sur mes lèvres en entendant sa remarque. D’où j’irais crier son nom sur les toits aussi ? Je n’en avais que faire de toute manière, enfin quoi qu’il en soit, je sentais la connerie monter en moi comme jamais. « Heaven… c’est bien le paradis alors ? Pourquoi tu voudrais que je balance ton nom à tout le monde aussi ? J’en vois pas l’intérêt. » En fait en y réfléchissant bien… peut-être qu’elle était recherché par la police, qu’elle faisait partie d’une bande un peu chelou dans son genre ou un truc dans le genre alors ça en devenait un peu flippant. D’habitude je ne ramenais que de petites étudiantes à la noix ici, pas des tueuses en série, je tenais bien trop à ma vie pour ça. Je n’étais pas fâché du tout d’avoir perdu, même si en temps normal j’aurais pu démarrer une bagarre enfin à cet instant, je me retenais et je prenais sur moi. Ce n’était pas le fait de devoir me mettre à poil et de lui donner la bouteille qui me dérangeait, mais plutôt le fait d’avoir perdu. Mauvais perdant, je le savais. « Un marché est un marché. », lançais-je en lui donnant ma bouteille. Je finis donc par enlevé mes chaussures et mes chaussettes, ouais parce que je détestais me mettre à poil et ne portait plus que ça au pied, ça faisait gros paysan ou un truc du genre, beurk. Je me redressais finalement, retirant tout d’abord mon tee-shirt alors que je me tenais en face d’elle. « Tu m’excuseras mais j’ai pas de musique sur le coup. » En même temps, je faisais pas vraiment de strip-tease, c'était pas ça le but.

C'est vrai que ça pouvait être ridicule mais, je me voyais mal tout perdre en un soir à cause d'une information qui m'était échappée. Mon frère avait peut-être raison, je devais être plus sur mes gardes, faire attention à moi et arrêtais d'être aussi naïve. Enfin, si je l'écoutais, je devrais tout arrêter, vivre une vie normale, ne pas me soucier de notre mère, du manque d'argent que nous avions ou je ne sais quoi encore. Oui, c'était la chose à faire si je ne voulais atterrir en prison or, c'était plus fort que moi, j'avais besoin d'être moi-même, de me sentir libre de faire mes propres choix, les bons comme les mauvais. C'est ça... T'as plutôt intérêt d'ailleurs ! Paradis... Oui pourtant, j'étais loin de vivre au Paradis. Ma vie n'était qu'une suite d'emmerdes mises bout à bout pour former une année, puis deux etc. Je vivais à Las Vegas, je n'allais pas encore me plaindre ! J'avais un frère parfait, une maison, un job et des amis en or. Je n'avais pas à me plaindre oh ça non. Enfin bref, je secouais la tête pour revenir au moment présent et, pris la bouteille en ajoutant tout simplement : T'es réglo, c'est un bon point. C'est bref que les hommes et leur fierté à deux balles des fois... Enfin, je bus qu'une seule et unique gorgée avant de reposer la bouteille sur la table. Je n'allais pas déclencher une émeute pour de l'alcool, j'en avais bu trop ce soir et ça commençait à se voir. Je le regardais faire en souriant, sans rien dire jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. C'est tout aussi bien sans, t'inquiète pas pour ça... Ajoutais-je sans changer d'expression.

En fait, Brooklynn ne semblait pas rire concernant le fait qu’elle m’avait mis en garde quant au fait de m’avoir balancé son nom de famille mais après tout, je ne lui avais rien demandé alors mieux valait ne pas me rejeter la faute et je préférais également ne rien rajouter à cette histoire, bien que j’en avais vraiment envie, histoire d'apaiser la soudaine tension sexuelle que je sentais monter /sbaff/ Bordel cette partie de carte me montait au nez aussi rapidement que ne pouvait le faire l’alcool et l’enjeu était d’autant plus grand, c’était également ce qui me mettait la puce à l’oreille concernant la fin de la soirée… à moins que la blondinette soit du genre à te foutre à poil et se barrer sans rien faire par la suite, te laissant complètement frustré pendant toute la durée de la nuit… « C’que je promets, je le fais, aussi débile que ce soit. J’suis un homme de parole, pas un menteur de première ou un tir au flanc. » J’avais ma fierté mais je gardais toujours parole, peu importe ce qu’il pouvait s’en suivre. C’était ce que j’avais connu dans la rue et je savais que ne pas tenir parole pouvait nous coûter un certain nombre d’ennuis plus ou moins importants. Pendant que Brook’ prenait une gorgée de la bouteille que je venais de lui donner, je finis par me redresser, retirant mon tee-shirt en un rien de temps devant elle. J’écoutais la remarque qu’elle me lança tout en m’emparant d’une autre bouteille présente sur la table, laquelle je déglutis une bonne partie d’une seule traite, la reposant finalement avant de m’essuyer la bouche d’un revers de main. Mon regard était plongé dans celui de la jeune femme au moment où je déboutonnais mon jeans avant d’abaisser ce dernier, m’en débarrassant grâce à quelques mouvements de jambes et de pieds. Finalement, je ne suis ce qui me prit, mais je finis par me jeter, enfin en quelque sorte, sur les lèvres de la jeune femme. Bon Dieu j’avais terriblement envie d’elle.

Moi aussi je tenais mes promesses, moi aussi j'assumais mes tords et mes défaites mais, il m'arrivait d'être une menteuse de première. Quand je jouais, quand je me retrouvais au commissariat plusieurs fois par semaines, quand je ne faisais confiance à quelqu'un. Je ne connaissais pas Alex ou en tous cas, pas grand chose de lui et pourtant, quelque chose me disait que je pouvais lui faire confiance. C'est bien pour cela que je lui dévoilais mon nom de famille avant de le mettre en garde sur le fait qu'il ne devait le communiquer à personne. Oui, c'était complètement débile mais, avec cela, on pouvait accéder à mon casier et enfin ajouter toutes ces arnaques au casino. J'étais bonne pour la taule, c'était quasiment certain. Sans moi, mon frère ne pourrait jamais garder la maison, ma mère allait surement atterrir à l'hôpital, il devrait arrêter ses études et tout ce que j'avais fait ces dernières années n'aurait servi qu'à lui pourrir encore plus la vie. Pourtant, je voulais bien faire ! Ce n'était pas le moment de penser à cela, j'aurais tout le temps demain et après demain voire, la semaine prochaine. Pour le moment, je voulais profiter de cet instant. Ce n'est pas tous les jours qu'on avait le droit à show privé. D'accord, il n'y avait pas de musique et, il ne dansait pas comme au club mais, je m'en contrefichais, c'était parfait comme ça. Il s'empara d'une bouteille alors que je reposais la mienne, retira son pantalon alors que je souriais. Mon regard n'arrivait pourtant à se détacher du sien et la seconde qui suivit, ses lèvres vinrent se plaquer contre les miennes. Bien entendu, je prolongeais le baiser, c'est ce que j'attendais depuis le début de la soirée et, je ne manquais pas de lui faire rappeler sans quitter ses lèvres. Enfin... Je l'attirais un peu plus contre moi, passant ma main derrière sa nuque, je reculais lentement sur le canapé en prolongeant encore. Comment lui résister en même temps, il avait un corps de rêve, un regard envoûtant et un sourire magnifique, il avait dû réussir à en attirer plus d'une dans ses filets.

Ça y est, c’était gagné. J’avais gagné plutôt. Je ne sus me contrôler à cet instant et allez savoir comment cela se faisait que je vienne à me jeter de la sorte sur la blondinette. C’était complètement stupide, irréfléchi mais c’était ce que je faisais presque tous les soirs, plus ou moins différemment certes, mais le principe et les envies restés les mêmes. Je savais que j’avais gagné parce que Brook’ ne m’avait pas repoussé, ni même mi une claque en pleine figure afin que j’arrête et bon Dieu, je louais le ciel pour cela, parce que jamais encore je n’avais désiré une fille comme je la désirais à cet instant et l’échec m’aurait sans nul doute était insupportable. Ce n’était pas dans mes gênes de me faire repousser, surtout pas par une fille que je convoite tant. Enfin, plus là peine d’y penser à présent puisque je savais que j’aurais ce que je voulais. Je pouvais sentir sa main dans mon cou, me faisant toujours me rapprocher plus près d’elle, se reculant en même temps jusqu’à ce que je ne la fasse s’allonger sur le canapé, me retrouvant au dessus d’elle alors que l’une de mes mains se promenait déjà sur sa hanche, la seconde prenant appuie sur le divan pour garder tant bien que mal mon équilibre alors que mes lèvres ne quittèrent pas une seule seconde celles de la jeune femme. Oh bon Dieu, j’attendais cela depuis… que je m’étais retrouvé à moitié à poil au dessus d’elle au club il y a quelques minutes. Une fois de plus, j’étais à moitié à poil, me rendant alors compte que je n’avais pas tenu vraiment parole pour le moment et j’espérais que Brook’ ne vienne pas à réclamer à cet instant. Ma main baladeuse agrippa alors son tee-shirt et je n’eus d’autre choix que de rompre le baiser pour venir le lui retirer et le laisser tomber sur le sol.

Si je venais tous les soirs au club, ce n'était pas un hasard. Au début, je me faisais traîner, je râlais, j'évitais tous les regards et me faisais discrète comme dans aucuns autres lieux à Las Vegas. Et puis après, c'est moi qui en redemandait, c'est moi qui souhaitait me rendre là-bas uniquement pour le voir. Il m'intriguait, me rendait folle, il avait quelque chose de spécial, quelque chose que je voulais et ce soir, c'était lui que j'avais. Est-ce que cela voulait dire qu'il avait gagné ? Que j'avais gagné ? Je n'en savais rien et, je ne m'en préoccupais pas. Depuis que ses lèvres s'étaient violemment posées contre les miennes, je n'avais envie que de deux choses; que ce moment dure éternellement et de lui bien entendu. Je le fis bien comprendre en prolongeant le baiser encore et encore, en murmurant ce enfin et en l'attirant contre moi alors que je reculais dans le canapé pour m'allonger correctement et lui laisser de la place. Bon ok, une chambre aurait sans doute était plus pratique et confortable mais, je n'avais pas envie d'attendre, je le voulais tout de suite là maintenant /sbaff/ Je retirais mes chaussures à l'aide de mes pieds, heureusement que j'avais des talons sans fermeture, c'était beaucoup plus pratique et l'embrasser encore jusqu'à ce qu'il le rompre pour retirer mon tee-shirt. Je le laissais faire et ne perdis pas un seul instant. Alors que mon tee-shirt touchait à peine le sol, j'étais déjà sur ses lèvres, une main derrière sa nuque alors que l'autre se promener dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge. Je rompis quelques secondes le baiser pour reprendre ma respiration car mon coeur commençait à s'emballer un peu trop à mon goût. A cet instant mon regard croisa le sien et un sourire se dessina sur mes lèvres. Mais qu'est-ce qu'il était parfait, pas étonnant que je n'avais réussi à lui résister, c'était beaucoup trop tentant.

Las Vegas c’était le pied, il fallait l’avouer mais la ville n’avait pas autant de charme que Los Angeles ne pouvait en avoir. C’est vrai, il manquait bien évidemment la côte, sa fabuleuse plage et tous les gens que je connaissais là-bas et avec qui je pouvais m’entendre. Quitter la ville avait laissé un trou béant dans ma poitrine, un trou qui jusqu’à ce jour n’avait jamais vraiment été comblé mais ce soir, j’avais l’impression que tout avait changé, que j’avais enfin trouvé la raison qui me poussait à rester ici, la raison qui m’empêcherait de partir d’ici avant de longs mois, voir de longues années. Jamais encore je n’avais hésité à aller faire une jeune femme mais avec Brook’, j’avais mis un certain temps avant de passer à l’acte, de me jeter en quelque sorte dans la gueule du loup et pour tout dire, je ne regrettais en rien le moment présent. Ce moment au cours duquel je me trouvais sur le divan, juste au dessus de la blondinette, son corps collé contre le mien et mes lèvres dévorant presque les siennes. J’aurais pu me redresser, l’attirer ailleurs, dans ma chambre ou bien même sur le sol plutôt que sur l’étroit canapé mais j’avais déjà envoyé son tee-shirt sur le sol à cet instant. Ses lèvres se collèrent à nouveau aux miennes, sa main se glissant dans ma nuque comme pour me forcer à continuer à l’embrasser, ce que naturellement, je n’allais pas me faire prier. Mais se fut à son tour de mettre un frein à tout cela, rompant le baiser alors que je finis par reculer quelque peu mon visage, apercevant que la blondinette avait dégrafé son soutien-gorge et qu’il ne me restait plus qu’à lui retirer. Je remontais finalement mon regard sur son visage, ses yeux se plongeant dans les miens avant qu’un sourire ne vienne à s’afficher sur ses lèvres. Je luis souris en retour avant de lui ôter son sous-vêtements qui atterrit quelque part derrière le canapé. Un instant plus tard, mes lèvres se plongèrent dans son cou alors que l’une de mes mains s’aventurait déjà sur sa poitrine.

Je ne sais pas si, si j'avais été complètement sobre à cet instant, nous en serions tous deux là à l'heure actuelle. Surement que si. Après tout, c'est sobre que je venais le voir pratiquement tous les soirs au club depuis un bon moment. Si j'y allais, ce n'était pas pour voir le show en entier, c'était pour le voir lui, uniquement lui. Ce soir, il m'avait rendu complètement folle. Il avait su me montrer qu'il n'était pas comme les autres, qu'il avait quelque chose de spéciale. Il avait réussi à m'intriguer, à m'attirer jusqu'à son appartement et maintenant, voilà où nous en étions. Je ne regrettais rien, je ne pouvais pas regretter pour le moment et, j'espérais que ça soit encore le cas demain, quand j'aurais toute ma tête... Où presque. Je ne pouvais pas m'empêcher de l'attirer un peu plus contre moi à chaque fois que je l'embrassais. J'avais terriblement envie de lui à cet instant précis et, même si ce petit canapé étroit n'était pas très agréable, je n'en avais rien à faire. Pourvu que sa soeur ne vive pas avec lui ou encore qu'elle ne rentre pas ce soir sinon... Bah, ça aller être beaucoup moins marrant. Beurk, il ne fallait pas que je pense à de telles choses ! Prenant une grande inspiration, je lui adressais un sourire tout en fixant ses yeux un court instant. Un court instant car ses lèvres vinrent se glisser le long de mon cou quelques secondes plus tard et, je fermais les yeux frissonnant de plaisir tandis que ma jambe remonta pour s'enrouler autour de la sienne. Mes mains glissèrent le long de son dos, le caressant délicatement du bout ds doigts. Je voulais que cet instant se prolonge encore et encore et qu'il ne s'arrête jamais. Est-ce possible ? Peut-être après tout.

Rien ne pouvait m’arrête à cet instant, rien ni personne puisque nous étions en lieu sur, là où l’on ne pourrait nous surprendre… Sauf ma sœur si elle venait à rentrer maintenant. C’était d’ailleurs ce que je craignais mais Dieu seul savait où elle pouvait se trouver à cette heure-ci. Peut-être dans un bar en compagnie d’Amy, alors que cette dernière tentait souvent tant bien que mal de lui sortir la balayette qu’elle avait entre les fesses. Cela ne serrait pas plus mal d’ailleurs car j’étais sur d’avoir de longues heures encore devant moi et je pouvais ainsi profiter pleinement de cet instant formidable avec Brook’. C’était le genre de truc qui pouvait faire fuir une fille d’ailleurs, enfin c’était sur et certain de toute manière, j’en était plus que convaincu même si jamais encore je n’avais connu pareil situation et tant mieux d’ailleurs. Pitié, que cela n’arrive pas ce soir. Enfin pour le moment, j’étais bien trop préoccupé avec la blondinette pour me soucier plus de ce petit détail qui pourrait tout changer. Mes lèvres dans son cou et ma main parcourant sa poitrine pendant quelques instants, je pouvais venir à sentir les doigts de la jeune femme parcourir la peau de mon dos et l’une de ses jambes enlacer la mienne. Je parcourais chaque parcelle de son cou de mes lèvres, glissant finalement sur l’une de ses épaules avant de descendre au bout de quelques longues secondes, frôlant sa poitrine de mes lèvres jusqu’à finalement la parcourir brièvement de ma langue, descendant toujours plus bas au fur et à mesure. Je déposais un dernier baiser au niveau de son nombril avant de m’arrêter et de retirer le bouton du jeans de la blondinette tout en posant mon regard sur elle. Sa braguette baissée, il ne me fallut que peu de temps pour lui retirer ce vêtement-ci tout en me redressant en partie. J’avais la chance d’avoir cette splendide créature sous mes yeux, ça en paraissait presque irréel mais pourtant, tout était bien vrai et je finis par me remettre au dessus d’elle, attrapant à nouveau ses lèvres tout en jouant avec les ficelles du dernier vêtement qu’elle portait, vêtement que j’étais prêt à lui retirer d’ailleurs.

Je ne pensais plus à rien. Je ne pensais plus à mon frère qui était très certainement en train de s'inquiéter, je ne pensais plus à nos problèmes, au fait que ma soeur d'Alex habitait peut-être ici et pouvait rentrer à tous moment. Je lui faisais confiance, entièrement confiance et c'est d'ailleurs pour cela que j'étais à ses côtés actuellement... A ses côtés, ce n'était peut-être pas le thème adéquate à cet instant ! Plus le temps passait, plus ma respiration était courte, plus les battements de mon coeur étaient rapprochés, plus les frissons qui parcouraient ma peau étaient intenses. Je fermais les yeux pour me rappeler de chacun de ses gestes, pour profiter de ce moment et ne jamais l'oublier. J'aurais voulu rester à ses côtés éternellement, même si je ne savais pas grand chose de lui, même si c'était la première fois que je lui parlais en ce jour. J'étais déjà folle de lui et je n'avais envie que d'une seule chose, ne plus jamais repartir. Mes mains glissaient le long de son dos et finir par retirer le seul vêtement qu'il portait encore. Là on était quitte, là il avait tenu son pari ! Bah ouais après tout, c'était grâce à cela qu'on en était arrivé là. Grâce au fait que je vienne tous les soirs, grâce à ses paroles quand je m'étais rendue au bar, grâce à son show, à notre rendez-vous de la fin, grâce à cet appartement, à l'alcool, au poker, simplement parce qu'on en mourrait d'envie et qu'il fallait enfin se libérer. Je le regardais faire en souriant et l'aidais à retirer mon jean avant de fixer ses lèvres avec envie. Raah j'aurais pu je les aurais bouffé ! Il remonta à mon niveau, attrapa de nouveau mes lèvres et je prolongeais alors que les mains se promenaient sur son torse. Putain mais il était pire que bien foutu, même pas besoin de voir pour le savoir, tombé du ciel ou... Ma langue vint se mêler à la sienne après que j'eus le temps de soupirer pour calmer tous ces boom, boom, boom qui se promenaient intérieurement dans mon corps.

Ô, grand St Esprit, merci de nous donner à tous des abris contre les regards indiscrets avec des canapés fort confortables, des lits branchés sur silencieux, de l’alcool à volonté et toute sorte d’endroits pour faire des folies jusqu’au bout de la nuit, merci. Oui, j’étais en train de remercier Seigneur Jésus Marie Joseph pour m’avoir permis de pouvoir adresser quelques mots à Brooklynn dans ce club, quelques mots qui ont entrainé à lui mettre le feu pendant ma performance sur scène, quelques mots qui ont permis de boire à nouveau un coup avec elle avant de l’emmener ici, sur ce canapé où une simple petite partie de poker à la noix avait fais évoluer les choses dans le sens dans lequel j’espérais que tout se fasse. Le lendemain matin allait être dur, je le savais d’avance. D’habitude je me levais, je jetais la fille dehors et puis on en reparlait plus mais là… c’était quelque chose que je ne pouvais pas faire à Brook’ parce qu’elle m’intriguait depuis le premier regard et que je voulais découvrir qui elle était au fond. Je ne voulais pas me contenter de cette soirée comme je le faisais toujours. Les mains de la blondinette s’aventurant dans mon dos afin de retirer ce qui me restait sur la peau, je l’aidais tout naturellement à me l’enlever avant de m’occuper de son jeans qui ne fit pas long feu et de retour sur ses lèvres, c’est une danse endiablée qui commença entre nos langues. Je manquais de souffle mais je n’en avais que faire, tout du moins jusqu’à ce que je n’en puisse vraiment plus et que je me sépare pendant un court un instant des lèvres de la jeune femme, juste le temps de lui retirer le dernier vêtement qui m’empêchait de conclure. Finalement, j’en avais de nouveau besoin, pouvoir gouter à ses lèvres toujours et encore et je me remis donc au dessus d’elle, jouant à nouveau avec sa langue, une main agrippant sa hanche alors que je ne pouvais plus attendre. J’avais terriblement envie d’elle mais je n’attendais que son accord, chose que je n’avais encore jamais fais jusqu’à présent.

Le contact de ses lèvres contre les miennes, mes doigts qui glissent sur sa peau ou encore son siffle contre mon visage, tout semblait parfait. Pas comme avec les pauvres types que je ramenais des fois à la maison, pas comme ces mecs par qui vous vous laissez draguer en boîte de nuit et avec qui vous rentrez presque à quatre pattes tellement l'alcool a pris contrôle de votre corps et de votre esprit. Alex semblait être inclassable ou en tous cas, il ne faisait pas partie de l'une que j'avais fréquenté. Si j'avais le choix entre continuer ou recommencer cette soirée, je n'hésiterai pas une seule seconde et, je le referais. Je passerais chaque seconde de cette nuit avec Alex parce que je me sentais bien à ses côtés, parfaitement bien. Ma langue se mêla à la sienne, ma cuisse fit de même autour de sa jambe et mon souffle se faisait court. Il se détacha légèrement de mon corps pour enlever mon dernier vêtement, sans mon aide, il gérait à la perfection, il n'avait pas besoin d'aide. Je le laissais faire, en profitais pour reprendre une respiration des plus normales et, repartis de plus belle. Mes mains enlacées derrière sa nuque, je prolongeais le moindre de ses baisers pendant quelques minutes avant de marquer une pause. T'as ce qu'il faut ? Demandais-je en soupirant, me mordant la lèvre sans perdre mon sourire. Je pouvais plus attendre, il me rendait folle. J'avais envie de lui, je ne pouvais pas le nier et puis, autant terminer ce qu'on avait commencé. Si mes amies étaient au courant de ce qu'il se passait à cet instant, certaines feraient certainement une attaque.

Chaque caresse de la jeune femme sur mon corps me procurait des frissons d’une certaine intensité et j’étais sur et certain qu’elle pouvait les ressentir comme elle pouvait ressentir chaque battement strident de mon cœur. Cette fille était en train de me rendre complètement fou, une chose qu’aucune autre prétendante n’avait pu faire jusqu’à présent et Dieu seul savait combien de filles avaient passé le pas de la porte depuis que j’étais devenu strip-teaseur et surtout depuis que je jouais au jeu auquel j’aimais tant jouer. J’aurais voulu que cette soirée dure éternellement parce que j’étais bien en sa compagnie, elle me faisait me sentir différemment, et j’avais cette impression de ne pas être moi, d’être dans la peau d’un autre. Alors j’essayais de me concentrer sur chaque baiser que la belle pouvait m’offrir, de savourer ces derniers jusqu’à manquer de souffle encore et encore. Une fois son dernier vêtement retiré, je savais que nous y étions enfin, ce moment que j’attendais tant depuis que je lui avais adressé la parole au club. Je m’étais une fois de plus jeté sur ses lèvres et j’eus l’impression que cela vint à durer une éternité. Peut-être était-ce vrai après, peut-être que cela avait duré plus que de simples secondes jusqu’à ce que Brook’ ne vienne rompre le baiser, ses mains toujours posés dans ma nuque qui me faisait dresser le peu de cheveux que j’avais sur cette dernière. Je souriais à sa question, petit détail que j’avais oublier pour la première fois et heureusement qu’elle était là pour me le rappeler. « Bien sur,on chez moi quand même. », murmurais-je alors qu’un fin sourire étira quelque peu mes lèvres. L’une de mes mains alla se glisser sous la banquette, là où ma sœur n’irait jamais fouillé et j’en sortis donc un préservatif que j’enfilais en un rien de temps. Nombreuses étaient les planques dans cet appartement, que se soit dans ma chambre, dans le canapé en lui-même ou bien encore dans la salle de bain, des endroits où jamais ma sœur n’irait l’idée de fouiller, cela en valait de soi. Je me repositionnais donc correctement au dessus de Brooklynn, déposant un furtif baiser sur ses lèvres. « Et voilà, tout est opérationnel. », lançais-je dans un nouveau murmure alors que mon corps se frotter lentement contre celui de la blondinette.

Je savais que pas mal de jeunes femmes rêveraient d'être à ma place à cet instant. Autant celles du club que mes amies ou n'importe qui d'autre d'ailleurs. En parlant de ces dernières, elles devaient très certainement se demander pourquoi je n'étais pas rentrée avec elles, pourquoi je ne les avais pas appelé ou donner une excuse bidon pour me faire pardonner. Bref, je n'en avais rien à faire et puis, j'étais assez grande pour me débrouiller de moi même. Il avait tout pour plaire, un corps de rêve, un sourire à tomber, une voix sublime, il était gentil, quelque peu prétentieux mais, il avait de quoi. Bref, c'était un peu l'homme parfait et j'étais ravie de l'avoir pour moi ne serait-ce qu'une seule et unique soirée au minimum. Après, je n'avais rien contre le fait de remettre cette nuit à un autre jour voire plusieurs hein. Je n'étais pas du genre à m'attacher aux hommes mais lui, c'était différent, j'avais envie d'apprendre à le connaître, j'avais envie de le revoir, c'était plus fort que moi. Mais pour revenir au moment présent bah, je commençais à avoir chaud, très chaud, top chaud et je n'arrivais à penser à autre chose qu'à lui donc, tout semblait parfait pour le moment. Je m'arrêtais de l'embrasser après quelques minutes ou secondes, je n'en savais strictement rien puisque je n'avais plus toute ma tête à ce moment et que toute notion du temps m'était impensable. Je lui souriais avant de lui demander s'il avait ce qu'il fallait et heureusement pour nous, la réponse fut positive. J'attendrais donc quelques secondes et fus surprise quand il se pencha pour sortir un préservatif du dessous de la banquette. Je le laissais faire en riant. Pas mal la planque ! Bah ouais c'est qu'il devait avoir l'habitude de faire dans la rapidité, sans prendre le temps de se diriger vers la chambre car tout était sur place. C'était plutôt ingénieux d'ailleurs ! Et puis, à par l'aspirateur, rien ne se passait en dessous d'une banquette... A moins que... Ah non, il ne fallait vraiment pas que je pense à ça. Alors viens ici maintenant... Murmurais-je en m'emparant de nouveau de ses lèvres avec passion. Ah je les aimais tellement celles-là ! Son corps tout contre moi me fit frissonner doucement, des frissons que je ne contrôlais pas et dont je ne préoccupais pas vraiment. Mes mains glissèrent lentement le long de son torse et je fermais les yeux pour profiter de chaque instant et pouvoir m'en rappeler le lendemain matin même si ma tête allait très certainement me jouer des tours.

Ce n’était pas tous les jours qu’un type tirait un préservatif d’un canapé, je m’en doutais fortement mais voilà, une fois les ébats lancés il était bien trop dur de se lever et de chercher ce qu’il fallait dans la chambre pour revenir sur ses pas, alors autant se simplifier la vie, ça c’était ma manière de penser. Je savourais cet instant comme jamais encore je ne l’avais fais parce que tout me plaisait en Brook’. Il n’y avait pas que son corps de rêve, il y avait sa forte personnalité, sa détermination à gagner comme elle me l’avait montré au cours de notre partie de poker et tout me laissait à croire que je découvrirais d’autres points qui me plaisaient chez elle si je venais à apprendre à la connaitre mieux. Je n’allais pas me faire prier lorsqu’elle me lança de venir ici, c’est tout naturellement ce que je fis, avec ce besoin de dévorer à nouveau ses lèvres. Son corps contre le mien, je savourais juste la proximité de nos deux corps dans une étreinte chaste avant ce que nous nous apprêtions à faire. L’une de mes mains se faufila dans ses cheveux alors que nos baisers s’intensifièrent et quelques secondes plus tard, dans un gémissement quelque peu rauque que je vins à laisser courir sur ses lèvres, nos corps ne firent plus qu’un et autant dire que ça, c’était le pied. C’était ce que j’attendais depuis que nous avions mis les pieds ici et enfin, nous y voilà, non pour me déplaire, bien au contraire. Presque chaque frottement de sa peau sur la mienne me faisait frisonner de plaisir et me donnèrent envie d’accélérer le mouvement, ce que naturellement, je ne fis pas. Je ne cherchais pas à provoquer la fin trop rapidement, bien au contraire, je voulais que cet instant dure une éternité, même si je savais cela impossible. Mais si cela devait être le dernier moment que je passerais en sa compagnie, autant tout faire pour ne pas le précipiter, mais plutôt tout faire pour apprécier chaque instant, chaque mouvement.

Je riais malgré moi, parce que je n'avais pas envie de gâcher ce moment mais, bon, je devais avouer que sa cachette était plutôt réfléchie et que je n'y aurais pas pensé moi-même. D'ailleurs, encore heureux que j'étais là pour lui faire penser à cela, je n'avais pas vraiment envie de me retrouver avec un gosse dans les bras neuf mois plus tard. Et en même temps, si je n'étais pas là, la question ne se poserait même pas ou en tous cas, elle ne me concernerait pas. Houla, allez chercher la logique la dedans ! Heureusement que je ne dévoilais pas ce que je pensais à voix haute, on me prendrait une nouvelle fois pour une folle. Je souriais en lui demandant de venir et bien entendu, il ne mit pas longtemps à exécuter mes ordres... Héhé, comment je suis trop forte ! Et peu de temps après, mes lèvres vinrent se reposer contre les siennes et je pus profiter de chaque baiser que l'on échangeait. Certains étaient doux, d'autres plus prononcés et je n'arrivais à choisir lesquels je préférais, tous sans aucun doute. Le moindre contact avec la peau d'Alex me faisait perdre la tête, j'avais envie de de le rendre interminable tout simplement parce que c'était spécial. Je ne serais dire pourquoi, c'était une certitude qui ne s'expliquait pas pour le moment, peut-être plus tard. Un soupir de plaisir s'échappa d'entre mes lèvres, à quelques millimètres des siennes quand il finit par rentrer en moi. Alors ça y est, on y était.Est-ce cela que j'attendais depuis ma première entrée au club ? Peut-être. Je ne savais plus trop à cet instant, je voulais juste profiter et c'est ce que je fis. Je bougeais légèrement le bassin pour l'aider dans ses mouvements sans pour autant perdre ses lèvres de vue. Comme si je devais un peu plus accro à chaque seconde qui s'écoulait.

Nuit après nuit, les choses ne se déroulaient pas de la même manière mais comparé à cette nuit, les autres se ressemblaient toutes plus ou moins. D’habitude, tout allait beaucoup plus vite, tout était beaucoup plus bestial et pas une seule pointe de tendresse ne se montrait à l’horizon, si ce n’était à la fin des ébats, au moment de s’allonger dans le lit où la jeune femme se croyait être devenue ma petite amie alors qu’elle n’était qu’un prénom de plus sur ma liste de chasse déjà bien longue. Ce qui changeait ce soir, c’était… tout. Absolument tout, du moins pour le moment . Cette infime tendresse que je ne me forçais pas même à avoir, le fait que j’étais presque à ses services, que j’écoutais le moindre de ses ordres sans rappliquer alors que d’habitude, c’était moi qui menait la danse. D’accord, je la menais toujours, tout du moins en grande partie, sans doute la seule chose qui n’était pas différente des autres fois. Entrant en elle, je pus sentir son soupir se perdre en un souffle sur mes lèvres alors que je commençais une série de mouvement en elle quelque peu lent, histoire d’instaurer le rythme, de profiter de cette sensation de plaisir indescriptible. Nos langues entremêlaient à nouveau, une nouvelle danse endiablée alors que je pouvais sentir le moindre petit mouvement de bassin de la blondinette sous moi, mouvements sur lesquels je me calquais pour mes vas et viens en elle. Mais ces derniers ne furent pas lents pendant trop longtemps. Abandonnant les lèvres de Brook’, je laissais ses dernières glisser jusqu’à son cou dont je rêvais tout simplement de dévorer et c’est à cet instant que je montais d’un cran la vitesse de mes coups de bassins. Garder l’équilibre se voulut être plus difficile que ce que je n’avais imaginé, allez savoir pourquoi mais il était bien rare que j’occupe le canapé, la plupart du temps, tout se faisait dans la chambre, à l’abri des regards, là où ma sœur n’irait pas si elle venait à se réveiller en pleine nuit. Ce soir, je m’abandonnais à Brook’ dans le premier lieu qui m’avait semblé adéquat.

Je ne sais pas si sobre, les choses se seraient passées de la même façon. Je ne savais pas non plus si c'était son mode opératoire, s'il y en avait eu beaucoup avant moi et dans le fond, je m'en foutais complètement parce que ce soir, il était à moi et, il le serait sans doute jusqu'au lendemain matin, jusqu'à ce qu'on en puisse plus, jusqu'à ce que mon frère me passe un centième coup de fil pour savoir où j'avais passé la nuit. A cet instant, je me dépêcherais de rentrer chez moi en inventant une excuse des plus banales comme "je suis restée dormir chez une amie". Bien sûr, il ne me croyait jamais mais, c'était un sujet que l'on évitait à la maison. Et puis, avec Garrett, la moindre petite chose devenait une affaire d'état. Si je lui disais que j'avais passé la nuit avec un stripteaseur même si j'appelais plutôt cela un danseur, il allait forcément péter un câble pour rien alors que ça ne le regardait pas le moins du monde. Mon frère était plutôt compliqué et c'st d'ailleurs pour cela que j'avais préféré couper mon portable, pour passer une soirée tranquille aux côtés d'Alex. Une soirée qui commençait plutôt bien voire très bien. J'adorais le moindre de ses mouvements et je savourais le moindre de ses baisers. Je ne voulais plus partir, je voulais que ce moment dure encore et encore jusqu'à ce que... Je ne sais pas. Jusqu'à ce que rien du tout, je voulais que ça dure. C'était différent des autres fois, c'était doux et pourtant mon coeur ne cessait de battre un peu plus à chaque vas et viens qu'il entreprenait. Jamais encore je n'avais ressenti cela, c'était indescriptible, je ne pouvais l'expliquer. Quelques soupirs m'échappèrent lorsqu'il accéléra et ses lèvres contre la peau de mon cou me procuraient des frissons comme je n'en avais encore jamais ressenti auparavant. Le bout de mes doigts caressaient délicatement sa nuque au rythme de ses baisers ou de ses vas et viens, je ne sais plus vraiment ce que je suivais, j'étais dans un autre monde. Un monde parfait que je ne voulais quitter pour rien au monde.