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∞ story of a gambler.
Histoire à écrire avec minimum 20 lignes.
20 AOÛT 1989 ; HÔPITAL DE NEW YORK ; NEW-YORK.
Madeline Wellins poussa une dernière fois lorsqu’elle sentit venir une contraction, elle était à bout de forces. Au bout de quelques secondes, l’on coupa le cordon au bébé qui reçu 10 au test d’Apgar. Le jeune Spencer Timothy Wellins se lova dans les bras de sa jeune maman, avocate internationale française de renom. Malheureusement, le père du garçonnet, Lauwrence Wellins ne put assister à la naissance, en déplacement à Sidney. Le jeune Spencer avait été le 2ème enfant d’une famille très aisée de New York, & ses parents s’aimaient énormément. Sa maman était française & son père Australien. Ils s’étaient rencontrés lors d’un grand meeting, rassemblant les équipes d’avocats les plus renommés au monde.
15 SEPTEMBRE 1994 ; VILLA DES WELLINS ; NEW YORK.
Spencer entendit des pas dans le couloir qui menait à sa chambre. Intrigué, il se leva et entrebâilla la porte qui s’ouvrit sur sa grande sœur ; Hortense. « Retourne te coucher le nain, et si tu ouvres ta bouche devant les parents tu vas le regretter. » Spencer voyait sa sœur sortir de plus en plus souvent, tard le soir et partir dans de grosses berlines de luxes avec d’étranges types. Il s’inquiétait beaucoup pour sa sœur aînée. Et même s’ils ne se parlaient pas avec la gentillesse et la courtoisie exigée par leurs parents, Spencer & Hortense s’aimaient énormément. « Hortense où est-ce que tu vas tous les soirs ? Je m’inquiète pour toi moi, tu sais. » Afin d’être sûr de recevoir une réponse de sa sœur, Spencer lui fit ses grands yeux doux. Même Hortense cédait dans ce genre de situation. Mais pas cette fois-ci. Elle essuya une larme qu’elle avait tenté de dissimuler, en vain. « Vas dans ta chambre je te dis !» Le garçonnet obéit en entendant les trémolos dans la voix de sa grande sœur. Hortense avait à peine 17 ans en ce temps là, et jamais ses parents n’auraient voulus qu’elle sorte de nuit, pas avant sa majorité. Une fois de plus, Spencer regarda la berline noire s’éloigner avec sa sœur.
19 Décembre 1995 ; HÔPITAL DE NEW YOR ; NEW-YORKK.
« Messieurs dames, je vous présente mes condoléances. » Spencer fixait la blouse blanche du médecin en face d’eux. Il savait maintenant ce que faisait sa sœur presque chaque soir depuis des années. Elle portait un cancer depuis quelques années. Cependant, personne ne s’en était aperçu. Elle avait encore de longs cheveux auburn bouclés, ses yeux verts pétillaient de vie, ses ongles étaient toujours très bien manucurés. Hortense ne lui avait confié que quelques minutes plus tôt.
*FLASH BACK*
Hortense invita son petit frère à s’allonger près d’elle. Il grimpa sur le lit et la jeune femme enroula de son bras de porcelaine le jeune Spencer.
« Tu te souviens lorsque j’étais gamine et que je partais le soir sans que père et mère ne le sache ?
Le garçonnet de 5 ans acquiesça d’un signe de tête, la gorge trop nouée pour répondre.
Je savais déjà que j’avais un cancer. J’avais fait faire une prise de sang et les résultats étaient tombés quelques jours plus tard, cancer du foie. J’avais commencé à chercher une personne compatible pour un don d’organe, lorsqu’une personne me contacta par téléphone et me dit qu’elle était compatible. Je n’ai jamais su comment ils ont fait pour me trouver, ni comment ils ont fait pour savoir que j’avais un cancer. Quoi qu’il en soit, j’étais jeune et on me fit une offre alléchante. Mon corps pour quelques nuits contre un organe neuf compatible ainsi que les traitements tout frais payés, dans un hôpital qui se garderait de taire mon nom. J’acceptai leur proposition et partit le soir même pour la première fois. J’étais terrorisée et avait raison de l’être. Qu’importait, je savais qu’à la clé il y avait ma guérison.
Spencer laissait rouler ses larmes comme de grosses perles salées et affreusement amères. Bien qu’âgé de 5 ans, le jeune garçon comprenait absolument tout ce que disait sa sœur. Hortense essuyas les larmes de son frère d’un revers de la main et serra un peu plus Spencer contre elle, bien qu’elle eu du mal ; ses forces s’amenuisait au fur & à mesure que le temps passait.
Les nuits passaient, les semaines, les mois, les années. Tu t’en doute, je n’ai jamais vu l’ombre de la moindre seringue d’anesthésie se planter dans mon bras. C’était juste des salauds, des profiteurs. Mais j’y ai cru, dur comme fer. Et je sais bien que cette nuit que nous vivons est ma dernière. Et je veux que tu saches que derrière toutes les immondices que j’ai pu te dire, se cache un amour sans égal pour toi. J’ai été si heureuse le jour où j’ai appris que mon petit frère était né. Tu étais si mignon, un bon gros bébé de 3,710 kg. Tu vois, je me souviens même de poids au gramme près. »
Hortense resserrait aussi fort qu’elle le pouvait son étreinte autour de son petit frère. Spencer lui dit de nombreuses fois qu’il l’aimait, plus grand que le ciel, plus grand que l’univers, plus grand que l’infini. Hortense rit d’un rire que l’on devinait sincère et ôta son pendentif doré qu'elle passa autour du cou de son petit frère. Il serra le "H" majuscule très fort dans sa main tout en se lovant contre sa sœur qui ferma les yeux. Les minutes filèrent, Spencer inspirait à plein poumons le parfum de sa sœur avant qu’elle ne s’en aille. Un parfum sucré, de framboise et de meringue. Pourtant, Hortense ne se parfumait jamais. Elle avait horreur des parfums, cela lui piquait la gorge. A 2h04 du matin, l’aiguille de l’électrocardiographe traçait des pics de plus en plus petits. Pour ne plus les voir, le jeune garçon cacha sa tête sous les draps blancs en se lovant toujours plus contre Hortense. Quelques minutes plus tard, le tracé devint linéaire et Hortense s’éteignit, un sourire serein sur son visage. Spencer ne parla pas des hommes aux berlines à ses parents. Ils auraient eut tellement honte que le nom de leur famille soit salit de la sorte, et Spencer voulait préserver la mémoire de sa sœur. Un médecin entra, puis deux, car le jeune homme serrait incroyablement fort le corps chaud de sa sœur. Il savait que les dernières images qu’il avait d’elle ne devaient pas être des images qui le feraient souffrir. Il se résolut donc à suivre les médecins, en prenant soin d’embrasser sa sœur une énième et dernière fois.
20 Juin 2010, Services des sciences du comportement, QUANTICO.
Spencer marchait sous la pluie battante qui était sur la ville depuis une bonne heure. Il avait quitté le service à 22h, et n’y remettrait pas les pieds. Pourquoi ? Parce ses collègues devenaient de plus en plus suspicieux. En effet, Spencer est atteint de schizophrénie depuis quelques années. Il est en apparence normal, mais c’est sur les bancs de l’université que la différence se voit. Il a fait la pige à plus d’un professeur, et c’est cela qui le fit quitter l’université. Simplement parce qu’il ne voulait pas se faire soigner pour sa soi-disant maladie. Pour lui, être supérieurement intelligent aux autres personnes n’étaient pas un handicap. Au contraire, il pourrait ainsi ouvrir les yeux aux personnes du monde entier sur tellement de « mystères » scientifiques. A commencer par l’amour. On dit que l’amour dure 3 ans, après pouf, on ne ressent plus le même attachement. Alors, pourquoi rester avec une personne que l’on ne considère pas plus que cela ? On pourrait très bien prendre du bon temps ailleurs.
1er Février 2012, énième soirée trop arrosée à Las Vegas ; commissariat.
« Oui, je sais très bien que vous êtes le commissaire R. Wilson. » Il aurait voulu porter les mains à sa tête, tant il sentait qu'elle allait éclatée. Mais il ne voulait montrer aucun signe de faiblesse devant ceux qui étaient autrefois des collègues. L'homme au ventre fort rond s'assied en face de lui, le fixa un moment avant de répondre au jeune homme ; « Ecoute, gamin. Les chieurs dans ton genre, ça défile ici. Alors c'est pas toi qui va me faire gober de telles salades. Ton soi-disant ancien supérieur au FBI, Moore, on l'a contacté. Et devine ce qu'il m'a répondu ? Qu'aucun Spencer Timothy Wellins n'as jamais foulé le sol du FBI en tant que profiler. C'est con hein ? Alors, maintenant que ton bobard tombe à l'eau, tu vas te décider à nous raconter ce qu'il s'est réellement passé ? » A ces mots, Spencer soupira, las. Mais il finit par dire ; « Je vous ai déjà raconter la vérité sept fois. Il vous en faut une huitième pour que vous saisissiez ? Ou alors faudrait ralentir les donuts, le gras a du boucher vos oreilles de choux. » Il ne fallut que deux secondes pour que la main boudinée du commissaire donne un ordre a deux agents, qui se firent une joie de donner chacun un coup de poing dans la mâchoire du jeune homme. Spencer cracha le sang qui lui était venu dans la bouche sur le linoléum gris, à quelques centimètres des chaussures impeccablement cirées du commissaire, avant de jeter un regard noir à ce dernier. Ce dernier lâcha avec un sourire que l'on devinait sadique, il était visiblement fier de lui ; « Peut être que la mémoire t'es revenue, alors je t'écoute. » Spencer haussa les épaules et narra son histoire une fois de plus. Quelques heures plus tôt... Spencer rentrait chez lui après une soirée dans une boîte de Jazz. Et oui, il aimait toujours autant jouer du saxophone. Il emprunta une ruelle, débouchant sur un terrain vague et un vieux parking. Là, trois types en noir se dressaient fièrement devant lui, à trois cent mètres à peine. Spencer préfera ne pas tenter le diable en contournant le trio, empruntant un autre chemin. Deux des hommes commencèrent à le suivre, le jeune homme pressa donc le pas. Le troisième homme se posta juste devant lui, ne laissant à Spencer aucun échappatoire. Le terrain vague était désert, ils étaient quatre silhouettes se détachant à peine de l'éclairage jaunâtre des lampadaires. Ils formèrent un cercle autour de lui, puis l'un d'entre eux lança ; « Alors Wellins, tu réponds pas aux appels du chef ? » Spencer déglutit, les trois types devaient être des agents sous couverture. Il leur répondit un ferme "dégagez, je n'ai aucun compte à vous rendre" qui les fit se rapprocher du jeune homme. « C'est Moore qui vous envoient ? » L'un des hommes eu un sourire en coin et répondit ; « Peut être. Ou peut être pas. Tu vas faire quoi maintenant ? » « Dites à Moore qu'il peut aller se faire foutre ! » Cela ne plu pas aux types, qui s'en prirent à Spencer. Il ne savait pas depuis combien de temps il endurait les coups, mais il devait tenir, resister à la pression que le FBI mettait sur lui. Aussi bien au sens propre que figuré... Soudain, des faisceaux lumineux déchirèrent l'obscurité. Les phares des voitures de polices aveuglèrent Spencer, qui ferma les yeux et sombra. Pendant ce temps là, les trois types montrèrent leurs plaques d'agents. Ils expliquèrent aux policiers que Spencer possédait une arme et qu'il avait tenté de leur tirer dessus, ils n'avaient fait que le neutraliser et prendre la drogue qu'il dissimulait. A son réveil, assit sur une chaise glacée d'un poste de police, il entendit ses droits ainsi que les motifs pour lesquels il avait été arrêté. Détention de drogue, port d'arme sans permis, tentative d'homicide sur un agent. Retour au présent... Bien sûr, Spencer n'avait pas d'arme. Les agents avaient récupérés son arme de service pour la mise en scène. Ils avaient aussi glissé un sachet d'herbe dans sa poche. Le jeune homme ne pouvait se défendre, c'était sa voix contre celle du FBI. Le commissaire en eut assez d'entendre l'histoire du jeune homme, il cria un "Dégagez moi ça!", et Spencer fût relâché. Il demanda à un taxi de le conduire à l’hôpital le plus proche, ayant vraiment besoin de soin. Après s’être fait soigné, il passa la nuit dans un centre de sans abris, n’ayant pas la force ou l’envie de rentrer chez lui. . |