∞ story of a gambler.
Et me revoilà à me présenter, bordel ça faisait un bail ! Je viens d'un petit bled paumé du Texas, son nom on s'en fout : c'est le trou du cul du monde c'est tout ce qu'il y a à retenir. Mon père c'était le sheriff du village il savait se faire respecter et personne ne le faisait chier. Maintenant c'est un vieux retraité qui passe sa vie devant ESPN. Le vieux était content d'avoir un garçon car comme ça il pourrait faire perdurer notre nom dans l'histoire et patati et patata. Non mais que des conneries ! Quel gosse aurait envie de porter le nom Dickman ?! Quant à ma mère tout le monde disait qu'elle était une sale catin. Yep les vieux ne disent pas
«pute» dans mon village. Au Texas on est genre super croyant et les vieux ont des fourches dans le cul. Tout ça parce qu'elle était française c'est bon les nanas ne sont pas toutes comme dans Moulin Rouge. Et comme si ça ne suffisait pas de se taper un nom de merde ils m'ont donné un prénom à chier. Ah je n'ai pas précisé que Chuck n'était que mon second prénom et Ace un nom d’emprunt ? Bon et ben maintenant on peut considérer comme fait ! Et pour ce qui est de mon prénom vous pouvez toujours aller
pour le connaitre. Comme dirait Franklin : enfin ... bref ! Ma famille a essayé de faire de moi un mini-pécor. Ils m'ont appris à monter à cheval
alors que j'étais monté comme un étalon, à nouer une corde pour faire un lasso, à l'âge de 6 ans j'ai touché mon premier pistolet : un 9 millimètres. Le plus mauvais souvenir de mon enfance je crois que c'est lorsque je devais aller à la messe, ils voulaient faire de moi un petit protestant. Vous devez sûrement avoir de la pitié pour moi mais, ne vous en faites pas tous les autres gamins du coin ont subi cet espèce de bizutage. Quant à mon meilleur souvenir ... quand mon père m'emmenait en patrouille et qu'il faisait péter la chanson Me And Jesus de Tom Hall et j'avoue je la chantais à pleins poumons
Je vois tous déjà en train de vous foutre de ma gueule ! C'est sûr c'est pas comme à LA ou NY où on se fait des brunchs, on bourre la gueule dans une boîte huppée et où on est serveur pour gagner du blé. Nan ! Nous on jure par les barbecues, d'ailleurs on m'appelait le roi de la saucisse là-bas (
), on faisait les fifous dans des saloons et le plus beau gosse c'était celui qui réussissait à rester le plus longtemps possible sur le taureau mécanique. Vous trouvez ça chiant ? Imaginez ce que c'est quand vous êtes le rejeton du sheriff ! Vous pouvez même pas faire de connerie ! Pour vous dire quand je volais un pot de colle j'avais le droit aux sermons de mon père du genre
« Tu sais P'pa il représente l'autorité dans la ville ! 'Faut que tu sois un gentil garçon sinon ils vont enlever la voiture de Papa ! » Putain la menace du 4x4 elle marchait à chaque fois celle-là ! En même temps j'avais l'impression d'être un Boss quand j'étais assis sur le siège du mort. Quand j'y repense je me faisais bien chier quand j'étais gosse à part faire le caïd en provocant des vipères avec un bout de bois je faisais pas grand chose. Et puis quand j'ai eu sept balais mes parents ont remis le couvert en me faisant une petite soeur. Millie. Ce n'est que son diminutif car elle aussi a été accoutré d'un prénom de merde : Mildred. Non je n'déconne pas ça existe vraiment. Je crois que ça avait un rapport avec la religion. De toute façon c'était ma grand-mère paternelle qui choisissait les prénoms, la vieille bique comme je disais gosse. Elle est morte sur le trône, rest in pisse Mamie.
Enfin ... bref ! Mes parents m'ont élevé comme n'importe quel texan. J'ai pratiqué plusieurs sports basket, hockey, baseball je me suis finalement concentré sur le football US. Ma seule motivation était principalement l'obtention d'une bourse. Ben ouais je n'étais pas une tête alors je n'pouvais pas compter sur mes notes. Certes je n'étais pas une tête mais je voulais aller à l'université : hors de question de finir comme les autres pécors du village à travailler dans un ferme, je voyais pour moi un avenir beaucoup plus brillant : genre PDG ou reporter et pourquoi pas futur Batman dans les prochains films. Bon vous vous en doutez Nolan n'a pas voulu de moi, et tant mieux je n'aurais pas eu à m'affliger la mort de Marion Cotillard en direct. J'ai donc commencé à épargner, bon là aussi c'est un bien grand mot vu que je passais mon temps à dépenser mon fric dans des jeux-vidéos et dans du matos informatique. J'avais donc prévu un plan C, comme Casino, illégal bien entendu. C'est mon poto Hoyt qui m'a donné l'idée quand il m'a demandé si j'étais de la partie pour un strip-poker avec les cheerleaders du lycée. Ouais aux yeux des coincés du village j'étais devenu un vilain garçon, mon père lui il pensait que c'était la « racaille » avec laquelle je trainais qui m'influençait, sauf que la « racaille » c'était moi.
Ma bande et moi avons commencé à organiser des parties de poker en toute égalité dans mon sous-sol. Pendant genre six mois je menais la vie tranquille en me faisant une bête d'argent de poche , je faisais payer l'entrée et de ce fait mon business était devenu illégal. En fait tout allait bien jusqu'à ce qu'une nana du compté voisin vienne foutre sa merde. Son nom ? McNibard ! C'était son surnom mais on s'en fout ! Je l'ai rencontré à un concours de tir elle m'a chouré ma première place, elle avait sucé l'un des organisateurs pour que je me retrouve avec un flingue défectueux. Elle ne l'a jamais admis, mais je n'suis pas con je l'ai deviné tout seul. Genre je rage, j'ai été vainqueur toutes les autres années, alors faire de la charité à une gonzesse qui tire comme un manche - et qui en suce - c'est trois fois rien. En plus de ça elle avait osé ramener ses miches dans notre club clandestin : je n'vous dis pas la gueule que nous avons tiré en voyant la sienne. C'était un truc de mec et même si elle avait un prénom masculin et qu'elle était plate, elle n'était pas la bienvenue !
« Juste une partie ! En plus je ne sais pas jouer c'est pour apprendre ! J'ai de l'argent en plus ! » Elle nous avait balancé une putain de liasse de billet dans la gueule on allait pas refuser de se faire de l'argent facile ! Manque de chance elle nous a tous plumé. A la suite de cette soirée cette biatch a commencé à me faire du chantage genre :
« Oh le fils du sheriff qui fait dans l’illégalité : je me demande ce que ton père en penserait ... » Elle était là avec son sourire mesquin, ses mains derrière le dos en se dandinant et en me regardant du coin de l'oeil. Oh je l'aurais défoncé et dans tous les sens du terme.
« Balance, combien ?! » C'était le genre de meuf avec qui on ne pouvait que parler chiffres. Sa réponse était cinquante pour cent, la moitié rien que ça.
« Va te faire foutre ! » Elle était guedin je suis trop radin pour partager !
« Avec plaisir Chuckie mais je n'suis pas sûre que t'aies l'artillerie pour ça. » Putain ce que je déteste qu'on m'appelle comme ça !
« Désolé McNibard mais je roule en solo pas besoin d'associé ! » Elle pouffa à son surnom, je reste convaincue qu'elle voulait gagner ma sympathie. Elle coincé un morceau de ma joue entre ses doigts et me secoua brusquement la tête avec.
« Et ben maintenant si tête de bite ! Sauf si tu veux que Papa-Gland deale de la coke ou a ouvert un réseau de prostitution. Et en plus de ça il pelote des nanas sans leur consentement. » Je fronçais les sourcils tandis qu'elle m'attrapait la main pour venir la poser sur son 'énorme' cul ! Ensuite elle me donna un coup de pied en plein dans le zboub.
« Bon alors Mini-Gland ça roule ?! » Elle venait de passer de Kung-fu Panda au Chat Potté, bitch please ! Résigné je secouais la tête en cercle après avoir roulé des yeux. « Ça marche ! » Autant vous dire que c'était à contre-coeur. Elle embrassa les doigts de sa main droite qu'elle vint ensuite poser à l'endroit où elle m'avait frappé. Là elle me tenait littéralement par les couilles. Finalement McNibard se rendit utile en usant de ses charmes pour attirer plus de monde et pour ramener ses potes biatch pour des parties de strip-poker. Autant vous dire que les petits puceaux étaient au rendez-vous ou garde-à-vous ; un peu des deux pour dire vrai. Ensuite on a commencé à organiser des parties truquées. Je n'aime pas cheater d'habitude mais j'avais perdu gros, j'ai toujours été accro aux jeux - quels qu'ils soient - et m'a dépendance me conduisait à la ruine et la pouffiasse est venue à mon secours mais il n'faut pas rêver elle me taxait la moitié pour ça aussi. Au final Miss Boobs était devenue ma meilleure pote même si je devais supporter son côté câlin, l'entendre critiquer les nanas qui essayaient d'avoir un look de l'Ouest. Je crois même qu'elle m'a refilé ces aspects là de sa personnalité. Enfin ... bref on avait projeté de monter aussi secrètement une école de tricheurs. Ah oui parce qu'elle était originaire du Nevada avant de venir au Texas ! Mais bon, ça n'a pas pu se faire !
«22 v'là le sheriff ! » Ma petite sœur venait de parler dans son talkie-walkie. Je lui filais un petit peu d'argent de poche histoire d'acheter son silence et qu'elle surveille si l'un des parents rentrait plus tôt que prévu. Et là le padre venait tout juste de rentrer. Malgré les efforts de Millie il était parvenu jusqu'au sous-sol et alors qu'il aurait dû nous trouver tous à moitié nus il ne trouva qu'un ami d'enfance et moi à moitié à poil. Nous avions fait semblant d'être pris sur le fait, c'était une idée pourrie de McNibard mais il faut avouer que ça avait marché. Alors qu'il l'avait renvoyé chez lui on était monté dans ma chambre pour avoir une discussion, pendant ce temps Millie aida les autres qui s'étaient planqués à sortir. Et là j'ai eu le droit à la pire conversation de toute ma vie, c'était pire que lorsque ma mère m'a fait un cours d'éducation sexuelle avec un concombre comme accessoire.
Après ça on a arrêté notre mini casino surtout que la remise des diplômes approchait. Et je suis allé dans une université de Californie où j'ai suivit des cours d'art, d'informatique, de codage, de marketing et tout ce que j'aimais bien en fait ! Là-bas, il y avait un système Greek avec les confréries et tout le bazar. J'ai été un bizut des Zeta pendant deux ans, enfin c'est le temps qu'il m'a fallu pour comprendre que ça n'durait pas aussi longtemps normalement. Et vous n'pouvez pas vous imaginer ce qu'ils m'ont fait faire pendant ces deux années ce qui est resté dans les anales c'est lorsque j'ai dû me déguiser en pénis super-héros. Son nom ? Dickman, ils n'ont pas été chercher très loin. Enfin ... bref je n'ai jamais été un membre à part entière de la confrérie puisque ces derniers m'ont défié de participer à l’émission Big Brother (équivalent français : Loft Story). Je suis un grand joueur et ne pas relever de défis c'est comme jouer à Dead Rising sans tuer de zombies avec un gode ! En 2005 j'ai donc été candidat de la sixième édition de BB et j'en ai été vainqueur. Pourtant j'étais le plus détesté dans la maison, on me trouvait irrespectueux à l'extérieur et j'ai causé pas mal de problèmes à la production notamment avec CSA. Je me suis surtout fait remarquer pour avoir chier dans le lit d'un candidat parce qu'elle m'avait foutu les nerfs ou pour avoir fait bouffer à une candidate un steak sur lequel j'avais frotté mon braquemart - et aussi pour mes nombreux clash. Au bout des trois mois de jeux j'ai remporté la coquette somme de 500.000 $ . Si ma mère avait monté un véritable comité de soutien mon père lui avait juste trop la tehon ! Après ma sortie je n'ai pas repris mes études. En effet on m'avait fait plusieurs propositions, je suis passé dans pas mal de talk-show qui voulaient me clasher sur mon comportement et tout ce qui va avec. Tout allait plutôt bien jusqu'à ce qu'un producteur de musique m'aborde pour que je fasse un single. Et c'était comment dire ... ça n'a pas fait un flop, au contraire ça s'est plutôt bien vendu
*ou pas* et j'ai eu beaucoup de fans
*genre* Pour le coup je m'étais donné un nom d'artiste : Ace parce que ça veut dire as et que j'en suis un tout simplement. "Façon Ace"
(clin d’œil aux Tribal King) a été vu plus de 7 million de fois sur Youtube et la barre des dislike et aussi grande que mon pénis c'est-à-dire énorme : les gens rageaient de ma classe. J'avais une veste de jogging rouge trop swag et tout, le clip c'était du bon, je faisais des envieux ! Je ne considère pas cet épisode comme un échec mais j'ai préféré faire un break
* tout le monde se foutait de sa gueule* C'est trop triste j'ai dû laisser des millions de fans derrière moi. J'avais pensé à tout sauf à l'après succès qui a duré genre un an et demi. Je suis retourné au Texas à mes 22 ans et j'y ai terminé mes études dans une fac. Ah oui je n'ai pas précisé que j'avais claqué toute ma thune dans mon clip ? Ça coûte cher les biatch(s) en arrière-plan
Je pensais qu'au bout de deux ans les gens m'auraient oublié mais il faut croire que ma belle gueule est inoubliable. Autrement dit je n'trouvais pas de travail. Ma mère m'a pistonné dans un centre commercial de Westlake (Texas) pour que je sois agent de sécurité. Je m'imaginais déjà courir après les voleurs et me payer une classe internationale pour rendre super fier mon père. En fait je restais dans une toute petite loge avec des pervers pour regarder les écrans de surveillance en cas de comportements suspects. Le problème c'est que ça manquait tellement d'action que je voyais des voleurs partout. Un peu moins d'un an plus tard je me suis fait virer, je crois que mon employeur m'a gardé aussi longtemps pour ne pas vexer ma mère. A 23 ans passés j'ai commencé à ne rien foutre de ma vie : je logeais chez mes parents, sortais ma soeur : j'étais limite son voiturier. Et puis mon père lassé des commérages sur ma gueule qui nuisaient à son image m'a annoncé une bonne nouvelle, pour lui : son pote avec qui il avait fait ses années de services dans la Marine et qui était désormais responsable d'un casino avait accepté de me prendre chez lui. J'ai donc fait mes bagages pour Vegas et j'ai rencontré le bonhomme pas farouche le mec ! J'ai commencé comme voiturier : pas mal pour découvrir Vegas, son univers , connaître du monde et aussi tout ce qui se passe. Au bout de genre un an un miracle se produisit. Alors que j'allais prendre une pause non permise pour aller fumer ma clope un mec me fonça dedans comme un bourrin. On s'est tous deux retrouvés au sol et sans que je n'comprenne rien le Big Boss s'était penché au-dessus de moi et tenait des propos que je ne comprenais pas :
« Bien joué fiston il allait se faire la malle avec un bon pactole ! » Merde alors c'est pas tous les jours qu'on reçoit un compliment du Big B. Au final ils ont cru que j'avais couru derrière le gars pour l'arrêter et ça m'a valu une promotion : je bossais dans la surveillance et la sécurité. Désormais j'en suis même le responsable, faut dire que je m'entends bien avec le patron : il me raconte pleins d'histoires sur mon père et j'ai du dossier sur le sheriff ! Les employés les plus rageux pensent que je suis pistonné, mais j'ai arrêté plusieurs coups montés, des voleurs et tout ça. Bon c'est vrai qu'au début on me voyait beaucoup glander dans le casino, profiter des piscines et j'en passe mais c'était de l'infiltration
Maintenant je suis aussi balèze et classe que Danny McCoy, enfin avec moi ça ferait McCouilles