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C’était une après-midi comme toutes les autres. Rafael, le ballon à la main dans la raquette du terrain de basket et son père à côté à lui balancer à tout va des conseils, des reproches car oui, le père de Rafael était aussi son entraineur. A droite du terrain battu, se trouvait là quatre demoiselles en tenue de basket woman. Petit short, tee-shirt près du corps, tout était fait pour attirer le regard sur elles. A vrai dire les seuls protagonistes présents dans le lieu étaient le joli brun et son père et leurs attentions étaient plutôt portés sur le ballon que sur les éléments environnants. Quant à elles, elles avaient bien remarqué le jeune basketteur et se donnaient des coudes entre elles pour se le faire remarquer. « Hé, mais c’est le petit nouveau… pas mal dit-donc ! » Chuchota l’une d’entre elles. Elles restèrent là debout, figées comme des statuettes devant lui. On pouvait bien les caricaturer avec un filet de bave et le bavoir autour du cou à cet instant précis. Les minutes défilèrent et la séance d’entrainement arriva à sa fin. En poignant une serviette sèche, le jeune sportif s’essuya le visage où des gouttes de sueurs perlèrent. Son ballon posée à côté de lui, il écouta religieusement son entraineur. « Ça va aller pour aujourd’hui ! Allez hop vestiaire ! » Cette phrase voulait tout dire. La délivrance en quelque sorte, aller rejoindre la douche voilà ce que cela signifiait. Pourtant il n’allait pas aller la rejoindre si rapidement qu’il ne l’espérait notre jeune prodige. Alors qu’il rangeait ses affaires, nos fameuses demoiselles de toute à l’heure vinrent l’accoster. Telles des hyènes autour d'une charogne en plein milieu de la Savane, elles n’hésitèrent pas à lui lancer quelques sourires et regards qui en disaient long. Un peu gêné par cette arrivée de masse, Rafael, qui venait de finir de ranger ses affaires, lança un petit sourire aux quatre inconnues. « Eh … Salut ! » La petite main dans les cheveux, les petites pommettes rouges, ce n’était pas qu’il était de nature timide, mais plutôt qu’il ne savait pas comment se comporter. Surtout avec des personnes qu’il ne connaissait pas et encore plus quand celles-ci était des filles. « Vous jouez au tennis alors comme ça? » Certes la question pouvait paraître stupide, mais elle meubla le silence et rapidement la plus grande des quatre prit la parole. « Oui ! Tout comme toi à ce que je vois ! » Les trois autres qui étaient en retrait se regardèrent, voyons alors là l’incompréhension se peindre sur leur visage. Voyez-vous là, un beau mensonge que venait de dire la blonde pour attirer l’attention sur elle. Cependant, Rafael était ravi de cette réponse et leur proposa de faire un match avec lui. « Oui, mais on doit y aller là ! Une prochaine fois ! » Marmonna l’une d’entre elles. « Oui, on a déjà quelque chose de prévu là, on est … désolées. Une prochaine? » Un sourire nerveux s’afficha sur le visage de cette dernière. « Bien comme vous voulez ! Une prochaine fois dans ce cas ! » Les novices du basket acquiescèrent toutes une à une avant de saluer le beau brun et de le laisser vaquer à ses occupations. Et c’était comme ça à presque chacune des séances d’entrainement du jeune homme. Leur intention était simple : juste lui mettre le grappin dessus. Les années passèrent et vinrent la première petite amie, le premier baiser, la première fois avec elle, la première cuite, la première cigarette, le premier mur que l’on fait la nuit pour rejoindre sa douce bien aimée, toutes ces premières fois nous faisaient grandir et évoluer et faire en sorte que l’on devienne quelqu’un. Rafael devenait de jour en jour ce quelqu’un.
Flore. Le nom de sa petite amie. Il avait alors dix-sept ans à cette époque. Le jeune basketteur avait bien grandi. Main dans la main, les deux jeunes gens se dirigeaient vers le terrain de basket pour l’entrainement quotidien du jeune homme. Devant les vestiaires, la jeune fille lança un sourire à son petit ami avant de lui lancer. « Tu sais que tu es croqué là? » « Hum, j’aimerais bien voir ça ! » Dit-il en l’entrainant dans les vestiaires. Flore et Rafael allaient s’adonner à un gourmand plaisir éphémère. La main du jeune homme glissa alors doucement sous la jupe de la jolie blondinette qui allait enleva un à un les boutons de la chemise du garçon tout en lui occupant les lèvres. La scène aurait pu continuer si un élément perturbateur n'aurait pas venu mettre fin un terme à leur petite occupation. En effet le père de Rafael entra dans la pièce à un mauvais moment, disons qu’il avait vu ce qu’il ne devait pas voir. Sortant alors précipitamment des vestiaires en colère. Le fils alors gêné par ce que son paternel venait de voir essaya de se reboutonner tant bien que mal et accourut vers la sortie où l’homme se trouvait. « Rafael ! Je t’ai déjà dit de ne plus côtoyer cette fille ! » « Ce n’est pas n’importe quelle fille, papa ! C’est Flore! » « Flore ou une autre de son milieu, tu vas devoir choisir : c’est le basket ou elle ! » Un ultimatum, voilà ce qu’il venait de lui poser. Choisir entre le basket ou sa petite amie était quelque chose d’impossible et d’inimaginable pour notre joli brun. Pourtant, son choix était déjà fait, c’était : elle. Du moins, à cet âge-ci le jeune homme n'arrivait pas à obéir à ses parents cela va de soi. Mais, plus les années passaient et plus le jeune homme n'arrivait plus a contre-dire ces parents, d'ailleurs il faisait de la danse depuis maintenant quatre ans en plus du basket et ça lui plaisait vachement. Mais, lors d'un show sur une scène monstrueuse avec la femme de sa vie Flore, il eut un assez grave accident, un accident qui lui coute le droit de ne plus exercé sa passion, sa raison d'exister en plus de Flore. Et étant donné que les parents du jeune Da Paoli ne supportait pas la petite amie depuis quelques années déjà de Rafael avoua un énorme mensonge à la concerner un soir quand celle-ci venait rendre visite à son homme. « Nous devons vous parler Mlle Lafayette et c'est extrêmement important, asseyez-vous je vous en prie. » Marmonna-t-il le père du jeune homme sois-disant suicidé à ce jour mais, plus exactement à cette heure. La jeune femme s'exécuta et s'asseoir sur le sofa en face des parents de Rafael ayant une boule au ventre. « Je vous écoute Monsieur Da Paoli. » Soufflait-elle ayant toujours cette boule au ventre comme quoi, elle s'attendait déjà à entendre le pire de la bouche de ces personnes plus âgées qu'elle-même. « Je ne sais pas comment vous ... vous l'avouez. Ça risque d'être douloureux ... On vient d'avoir au téléphone la police ... elles viennent de nous avouer que notre fils il est ... il est ... il s'est suicidé étant donné qu'il ne pourrait plus jamais reprendre la danse en cause de son accident. » Voilà c'était enfin avoué mais, maintenant fallait trouver une russe pour expédier le fils loin d'ici sans qu'il connaisse la stricte vérité et sans que Mademoiselle Lafayette l'apprenne par la même occasion. « Je n'y crois pas mes oreilles ... votre fils est bien plus fort que vous ne le pensez. C'est impossible qu'il se soit suicidé vous m'entendez ... » Rajouta-elle les larmes qui montaient en elle jusqu'à qu'elle voit une lettre sur la petite table de salon avez son prénom écrit dessus. Une lettre que Rafael aurait écrit soit-disant pour elle alors que c'était une manœuvre des parents de celui-ci pour faire expulsé cette fille loin de la vie de leur propre fils pour qu'il puisse continuer la vie qu'ils avaient tracée pour lui depuis un laps de temps déjà.
« T'sais, c'n'est pas parce que je suis fiancée à-toi que je suis dans l'obligation de te porter dans mon cœur, loin de là même. » Marmonna-t-elle avant de lui claquer la porte au nez. La rage au ventre. C'était toujours la même histoire, toujours les mêmes remarques amers et horrifiantes et même si avec le temps elle avait fini par ce forger une petite carapace et un caractère de merde, ça ne faisait que l'affecter un peu plus à chaque instant qu'elle vit avec lui depuis maintenant plus de trois ans. Elle le détestait, simplement. « Ma dulcinée ? » Un surnom qu'il lui adressait à merveille dès qu'ils étaient en dispute où en guerre mais, surtout un surnom que la jeune femme n'appréciait absolument pas. De petits coups retentirent derrière et presque automatiquement, la jolie se releva, peu certaine de vouloir lui faire face. « Je n'ai guère envie de te voir Hallam. » Marmonna-t-elle, la voix tremblante. « S'il te plait ... » Il semblait toujours aussi froid, si peu déterminé lui aussi à faire face à la jeune femme mais, ce fût plus fort qu'elle et elle se résigna finalement à lui ouvrir, n'osant pas affronter son regard. « Tu vas réellement m'en vouloir pour une connerie de ce genre ? » Il se passa une main dans les cheveux, ne sachant que faire ni quoi dire d'autre. Puisqu'au final, il savait pertinemment qu'il n'arrêtait pas de la faire souffrir mais, c'était tout simplement en cause de ses parents au jeune homme. Puisqu'ils les avaient forcées à se marier ensemble alors que la jeune femme n'avait absolument pas envie et du côté de Rafael, il ne cesse de penser à sa réelle dulcinée qui n'était qu'autre que Flore et ça restera certainement qu'elle jusqu'à la fin des temps. « Je t'en veux pas Hallam. Pour tout dire, j'me contre balance complètement de tes conneries, comme tu le prononces si bien. Mais, pour être franche j'en ai réellement mare de cette vie de merde à tes côtés. J'en ai mare de devoir prétendre être amoureuse de to .. d'un homme comme toi. Mais, évidemment tu ne peux pas comprendre. » Cracha-t-elle au jeune homme avait une telle haine que cela en devait glaciale cet instant précis. « Comment ça j'ne peux pas comprendre ? Tu crois que j'suis un homme sans cœur, sans attache, qui se fiche royalement des besoins des femmes et que j'pense uniquement que par ma queue ? Tu te trompes complètement Constance. Justement avant toi, j'ai connu ce que le mot "amour" voulait réellement dire et c'était l'extase totale si tu veux savoir. Mais, finalement mes enfoirés de parents ont tout détruit pour que je puisse me marier avec toi ... Donc pour le coup, ne vient pas me faire une leçon de moral parce que tu ne sais absolument rien de ma vie passée. » Soufflait-il avant de quitter la pièce à vivre en plaquant la porte d'entrée derrière lui d'une telle violence, que sa laissait bouche-bée Julia qui restait plantée là comme une cruche.
Si l'on fait le bilan de la vie du jeune homme jusqu'à maintenant, c'est un parcours tumultueux, avec l'ultimatum que ses parents lui ont donné, la perte de la femme de sa vie et pour terminer son mariage forcé avec Constance. On peut dire que c'est ce qui fait du jeune homme ce qu'il est devenu aujourd'hui, ce nouveau barman et strip teaseur de Las Vegas, au pouvoir attractif sur la gente féminine. Pourquoi parler de LA alors qu'il était censé encore habiter en Slovaquie avec sa tendre et chère épouse ? C'est assez simple à comprendre au final. Ne supportant plus les reproches de celle-ci, les ultimatums de ses parents qui ne cessent de s'accroître et le manque affectif de la femme qu'il aime réellement, s'en était trop pour un seul et unique homme tel que Rafael. Du coup, il prend un billet d'aller simple pour les États-Unis plus précisément Las Vegas et le voilà fraîchement débarqué dans une nouvelle ville. Il peut reprendre une vie calme et paisible avec chaque femme différent chaque soir sans entendre aucun reproche. |