Pendant toute la durée du séjour de Laura à la maison, j'avais travailler chez moi, sauf une journée et j'avais un rendez-vous important avec un client, et ou Ethen avait du prendre Laura avec lui au club. Ce jour là, nous nous étions d'ailleurs prit la tête, car il avait du confier la petite à April, et je n'avais pas apprécier qu'il le fasse. J'aimais pas cette fille et je ne le cachais pas, mais Ethen n'avait pas l'air de le comprendre.

Le problème, c'est qu'une semaine après le départ de ma soeur, j'allais devoir la supporter le temps d'une soirée organisée par une riche cliente du LVCC. Cette dame était une élève d'Ethen et elle tenait à ce qu'il soit présent en tant qu'invité et non en tant qu'employer, d'ailleurs, la soirée n'avait rien à voir avec le club. Et comme elle avait invité tout le monde, April serait forcément présente, se dont je ne me réjouissais pas.

J'ignore si Ethen avait demander l'autorisation que je vienne ou si la femme le lui avait proposer, mais en tout cas, je pouvais venir. N'étant pas une fan de ce genre de soirée, j'avais accepter, uniquement parce qu'il était là, et aussi, parce qu'il avait accepter de m'accompagner à une autre soirée, organisée cette fois par ma boîte et qui aurait lieu le mois prochain.

J'avais acheté la robe que je portais pour l'occasion quelques jours plus tôt avec ma meilleure amie, et j'espérais qu'elle plaisait à Ethen qui ne m'en avait souffler mot. Pour l'heure, j'essayerais de faire de mon mieux pour ignorer la présence de celle que je considérais comme ma rivale.

Edite : La robe que porte Dawn.

Spoiler:

Aujourd'hui, nous étions invités, Dawn et moi, à une soirée de bienfaisance organisée par une de mes élèves. C'était une femme ayant la 50 aine, veuve, ayant amassé un paquet de fric mais qui a un coeur énorme. Son argent, justement, elle l'utilise pour aider les autres, en faisant des dons ou en organisant des soirées de ce genre.
Même si je n'ai pas le salaire qui permet de faire des offres, contrairement aux autres invités, cette femme au grand coeur avait insisté pour inviter les employés du LVCC qu'elle appréciait. C'est donc comme ça que Dawn et moi, nous sommes montés dans ma voiture pour nous rendre à a fête.

Avant de nous mettre en route, nous nous sommes préparés. Une tenue de standing était exigée et je ne manquais pas de costume dans mon placard. Au contraire bien que je n'en portais pas pour mon travail, je trouvais ces vestons et chemises très classes et je ne pouvais pas m'empêcher d'acheter un des deux.
La tenue que j'avais assortie me plaisait beaucoup et je n'arrêtais pas de me regarder dans la glace. Dawn m'en fit la remarque et je pu m'empêcher de rire et de l'embrasser en retour. C'est à ce moment que je la vis, splendide, rayonnante. Elle portait une robe violette, apparemment nouvelle, qui lui tombait jusqu'aux chevilles.
Je l'ai embrassé une nouvelle fois et lui fis la remarque pour lui dire à quelle point je la trouvais belle.

Quelques minutes plus tard nous nous sommes mis en route. Nous allions être à l'heure, la circulation était fluide. En chemin, j'expliquais à Dawn
«Tu verras madame Jones est une femme très gentille, tu vas voir qu'elle n'est pas du tout comme les autres personnes que tu as pu voir quand nous étions invités.»

Nous avons mis peut de temps pour arriver au Bellagio ou avait lieu la soirée. Sur place, notre voiture faisait tâche par rapport à celle des riches invités, mais je m'en fichait pas finalement, j'aimais la simplicité. Sauf, que la robe que j'avais choisis de porter, était tout sauf simple, et je marchait dessus. J'allais devoir faire très attention, si je ne voulais pas me retrouver par terre et faire honte à Ethen devant ses collègues de travail. Et je ne voulais pas donner raison à April, qui me considérait, très certainement, comme une pauvre idiote.

Ethen s'est garer, nous sommes descendu du véhicule, et nous sommes entrer dans la salle, s'était splendide, un peut trop pour moi, mais très très beau. Je me sentais plus importe tout à coup, mais je savais aussi, que j'aurais vite hâte de rentrer à la maison. Les soirées, ça n'avait jamais été mon truc, déjà, au lycée, j'avais détester mon bal de promo, alors que j'avais été élue meilleure élève de l'année et aussi reine du bal, à cause de ma tenue qui avait fait sensation. Une double couronne, mais dont je me moquait, à part celle de la bonne élève, le reste, ça n'avait aucune importance, et c'était plutôt du à un parfait hasard, car la robe que je portai n'était pas celle que j'avais choisi.

Pendant le trajet, Ethen m'avait expliquer que madame Jones, la femme qui organisait cette soirée caritative était une femme généreuse et gentille, qui n'avait rien à voir avec celles que j'avais pu rencontrer jusqu'à présent. J'en était soulagé, car en général, lors de ce genre d'évènements on à toujours affaire à des gens qui se croient supérieur aux autres, et je déteste ça. Néanmoins, comme je ne connaissais personne et que les lieux m'intimidait, j'exerçais une légère pression sur le bras d'Ethen, qui, surpris, me regarda.

- Tu ne me laissa pas, hein ? dis-je, en chuchotant, pas comme la dernière fois ?

En effet, lors de la dernière soirée organisé à laquelle nous avions été convié, Ethen était tomber sur un ami de longue datte et je m'étais retrouver toute seule une bonne partie de la soirée.

J'avais pourtant essayé de rassurer Dawn en lui disant que la dame qui orchestrait la soirée, mais elle ne l'était pas, pas du tout même. Alors que nous nous étions garés sur la parking, entourés de voiture de luxe, nous nous dirigions vers l'entée de l'immense Bellagio elle me sera très fort le bras.
Cette attitude témoignait de l'angoisse de Dawn, je l'ai alors regardé pour essayer de la calmer, mais cela ne suffit pas, et elle ajouta en chuchotant : «Tu ne me laissera pas, hein ? Pas comme la dernière fois ?»
Elle n'avait toujours pas oublié cette soirée où j'avais rencontré un ami de longue date et avec qui j'avais passé beaucoup de temps ce soir là. Les filles c'est comme ça, ça n'oublie rien, ça enregistre tout et quand le moment vient, elle vous ressort le vieux dossier et vous fait passer pour le petit copain indigne. Boh, j'avais l'habitude, chaque fille avec qui j'étais sorti me faisait le cou, pour Dawn aurait-elle été différente sur ce point-ci ?
Je l'ai donc regardé, avec un regard doux et lui ai répondu «Dawn, calme-toi, tout va bien, aller, je suis là. Donne-moi ta main, au lieu de me serrer le bras» dis-je tout en lui prenant ses doigts et en les croisant dans les miens.

Nous marchions en direction de l'entrée principale et un portier nous ouvrit la grande porte vitrée, ornée d'or. L'intérieur était sublime. C'était la deuxième fois que je venais dans ce lieu mythique mais je fus encore plus étonné que la première fois, le hall paraissait briller davantage.
Une hôtesse d'accueil nous souhaita la bienvenue au Bellagio et nous donna une petite enveloppe que je pris. Elle nous indiqua le couloir à emprunter .

Dans ce couloir, personne, juste un tapis au sol, avec sur les murs des cadres et de petits lustres au plafond. Le bruit des talons de Dawn résonnait.
Au bout du couloir, un rideau rouge gardé par un homme en costume, posté devant un petit comptoir. Arrivés à son niveau il nous demanda nos nom. Madame Jones avait dû nous enregistrer à mon nom, alors, sans hésitation j'annonçai : «Roy».
Il jeta un coup d'oeil à la feuille d'invités posée sur son petit pupitre et raya mon nom.
«Bienvenue Monsieur et Madame Roy. Vous serez à la table F, en attendant, permettez-moi de vous proposer de rejoindre le bar où est organisé l'apéritif.»

Dawn avait serré ma main d'un coup. Je l'embrassai délicatement sur sa main pour lui faire comprendre qu'il n'y avait rien à craindre et nous nous sommes avancés vers le lieu dit.
Une petite salle, bien décorée, où se trouvaient déjà une centaine d'invités, nous n'étions pourtant pas arrivés en retard.
Je ne connaissais pas beaucoup de personnes, sauf peut-être quelques membres du LVCC. J'avais repéré une table où des coupes de champagne pleines étaient à libre disposition. «Viens ma puce.» Dis-je à Dawn et l'emmena au buffet de champagne. Je pris une coupe et lui en donna une.
Une musique de piano ambiançait l'apéritif. Dawn passa son bras dans le mien, et nous nous sommes enfoncés dans la foule.
«Oh Ethen !» cria une voix. Il s'agissait de Madame Jones. Elle s'avança vers nous, habillée d'une robe jaune pâle.
«Je suis contente que tu sois venue. Qui est cette jolie personne ?
- C'est ma petite amie, Dawn.
- Enchantée Mademoiselle. Ethen ne vous donne pas trop de file à retordre ?»

En rappelant cette soirée à Ethen, je ne pensais pas du tout en mal. Loin de moi l'idée de le faire passer pour un goujat. En général, je n'étais pas timide, mais ce soir là, ça avait été le cas, et pour cause, hormis mon petit ami, je ne connaissais personne. Nous aurions été avec des amis commun, cela ne m'aurais pas gênée qu'il aille discuter avec un ami de longue date, seulement, je m'étais retrouver seule avec des femmes, pour la plus part, plus vieille que moi. Les jeunes de ma génération, étant quand à elles, des nanas prétentieuses avec lesquelles je n'avais rien en commun, résultat, je m'étais sentie abandonner et je ne voulais pas que ça se reproduise toute seule. De toute façon, s'il me faisais le coup, je n'hésiterais pas à appeler un taxi pour rentrer. Néanmoins, il me rassura et à son regard, je compris qu'il n'avait pas l'intention de me laisser en plan. Il prit ma main, et son regard me fit oublier toute ma nervosité, j'avais de la chance de l'avoir.

Nous entrâmes à l'intérieur, ou une hôtesse nous dirigea vers la bonne direction. Un homme se tenait devant un comptoir situer à côté de la salle ou avait lieu la soirée. Ethen donna son nom, il vérifia si il s'y trouvait, et comme s'était le cas, il le raya en nous appelant Monsieur et Madame Roy. Madame Roy, ça sonnait plutôt bien à mes oreilles et se n'était pas pour me déplaire, mais je n'en parlais pas, chaque chose en son temps. Nous serions à la table sept, il ne me restait qu'à espérer que April ne serait pas assise avec nous, sinon, bonjour la poisse.

On se dirigea vers le bar ou Ethen prit deux coupes de champagne, une pour lui et une autre qu'il me tendit. Prenant son bras, nous nous sommes dirigé vers les gens déjà présent. Une dame souriante et très élégante, la cinquantaine, je devinais qu'il s'agissait de Madame Jones, et j'avais très envie de lui ressembler, du moins quand j'aurais son âge. Ethen me présenta, et celle-ci me demanda, sur un ton amical, s'il n'était pas trop pénible, du moins, c'était, je pense, le sens de sa phrase.

- Non, au contraire, dis-je, avec un sourire. Il est généreux, attentif, attentionné, en fait, c'est le petit ami idéal, ajoutais-je, en le regardant, le regard brillant et fier.

Dawn répondit à Madame Jones qui riait déjà
«Non, au contraire. Il est généreux, attentif, attentionné, en fait, c'est le petit ami idéal.
- Ah sacré Ethen !» rajouta Madame Jones avant de poser sa main sur l'épaule dénudée de Dawn.
«Prenez soin de lui, beaucoup de filles aimerait avoir une garçon comme lui. Mais je ne me fais pas de souci, vu votre regard, il n'y a pas de crainte à avoir.» ajouta la femme avant de prendre une coupe de champagne qui se trouvait sur le plateau d'un serveur qui déambulait parmi la foule.
«Mes deux agneaux, vous allez voir, cette soirée sera sublime. Est-ce votre première soirée de charité ? nous demanda Madame Jones.
- Oh, non, c'est la première fois, mais nous sommes très fiers d'être ici. dis-je
- Parfait. Mes petits, je dois vous laisser et aller voir mes autres invités. Toutes les instructions sont dans l'enveloppe qu'on vous a remise. Si vous avez d'autres questions, venez me trouver. Bonne soirée les jeunes.»
Bien que cette femme aisée vienne d'un haut milieu, cela ne l'empêchait pas d'avoir un humour certains et des paroles très libres. D'ailleurs, elle me faisait toujours rire sur le cours de tennis, elle avait toujours un petit mot pour détendre l'ambiance et me rappeler qu'avec elle, je pouvais être moi-même et dire ce que je voulais, sans avoir de retenu.

Elle nous quitta et parti rejoindre un autre groupe de personnes plus âgés que nous. Sans doute de réels amis. Je n'étais pas ici en pays conquis ici, nous étions entourés de personnes ayant un salaire qui triplait le notre annuel, et qui ne se gênaient pas pour le montrer. Je n'aime pas cette ambiance de fric et de m'as-tu vu, mais pour Madame Jones, une de mes élèves préférées, j'avais accepté l'invitation.
Dawn avança vers un buffet où étaient déposés de petits canapés et amuses-bouches. Affamé, comme d'habitude, j'en pris un au saumon. Il était délicieux et j'en repris un autre, pendant que Dawn elle regardait avec soin ceux qui étaient pour elle, enfin, qui entraient dans son régime alimentaire.

Dos au buffet, ma coupe de champagne dans une main et le canapé dans l'autre, j'avais l'impression d'être un gros profiteur alors que les autres invités n'avaient même pas encore entamé leur coupe d'alcool. Oh hé puis merde, après tout, si les plats sont ici, c'est pour qu'ils soient mangés.
Je regardais la salle, dans un coin, sur une petite estrade, le piano et des musiciens jouaient des airs de Bethoveen, de l'autres côté, l'entrée qui crachait de plus en plus de personnes plus chics les une que les autres et au milieu, les invités, discutant et rigolant à haute voix. Je voyais Madame Jones allant de groupe en groupe s'assurant que ses invités passaient du bon temps. Cette dame me plaisait vraiment, c'est une tout autre personne que celles qui côtoient le LVCC. D'ailleurs, dans la petite pièce, j'avais pu apercevoir certains de mes élèves et leur avais fait signe de la tête en guise de salut. Aucun n'est venu me voir. Trop prétentieux pour se montrer aux côtés de son professeur de tennis ? Je n'en sais rien, en tous les cas, j'étais avec Dawn et c'est tout ce qui comptait.

D'ailleurs, je me retournai vers elle, qui avait enfin choisi un petit fourré. Elle avait ses joues roses, ses yeux brillant et un sourire radieux.
«Tu es de loin la plus belle de la soirée ma chérie.» lui dis-je en la regardant de haut en bas. Dans sa robe, on ne pouvait voir qu'elle... enfin c'est ce que je me disais.

Madame Jones avait raison, Ethen n'avait rien à craindre me concernant. Je l'aimais de tout mon cœur, et de toute évidence, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, se dont je ne me rendait pas compte, enfin si, mais pas au point qu'une inconnue s'en aperçoive. Remarquez ça avait son avantage, au moins, on ne me tournait pas autour.

Madame Jones s'éloigna après nous avoir expliquer que les instructions de la soirée se trouvaient dans l'enveloppe qu'on nous avais remis. Ethen prit alors un petit four, tandis que j'examinais soigneusement le buffet sous toutes les coutures afin de dénicher un ou plusieurs petits gâteaux qui conviendraient à mon régime alimentaire. Je ne me mangeais pas de viande, mais je n'avais rien contre le fromage, le poisson et les œufs. Au bout d'un temps, je finis par prendre une bouchée au saumon et une autre au chèvre et aux épinards.

Pendant ce temps là, Ethen était revenu vers moi, et pour la seconde fois de la soirée me fit un compliment, ce qui n'était pas pour me déplaire.

- Merci, lui répondis-je, en déposant un baisé discret sur sa joue fraichement rasée. Mes chaussures neuves, c'est une vrai torture, ajoutais-je, je ne suis pas habituée aux talons hauts. Effectivement, habituellement, je portais des ballerines ou des converses, jamais de talons, mai une paire de basket avec une robe de soirée, ça aurait été de très mauvais goût, alors je m'en était abstenue.

Apparemment, Dawn avait très mal aux pieds. Ses nouvelles chaussures n'étaient pas encore faite et la douleur montait progressivement.
Je ne pouvais malheureusement rien faire, je l'ai alors regardée, sans rien dire, juste en lui lançant un sourire de compassion. Je pris à ce moment la décision d'ouvrir l'enveloppe que j'avais rangé dans la poche intérieur de ma veste. Voici ce qu'il y avait d'écris.

Chers amis,

Voici maintenant deux ans que feu mon mari, M. Jones est mort. Il consacra sa vie entière à la recherche contre le cancer qui l'a malheureusement, au final, emporté loin de nous. Toutes ses recherches, toute sa vie, jusqu'au dernier souffle n'ont pas été veines, plusieurs découvertes et traitements ont vu le jour, mais cela ne dois pas s'arrêter ici.
Ce soir, mes amis, profitons de ce moment pour passer un bon temps mais aussi donner de son temps à la recherche contre la maladie.
Tout au long de la soirée, un vente aux enchères sera organisée afin de collecter des fonds et ainsi, nous aussi, mettre notre pierre à l'édifice. Une bonne action est toujours récompensée.

Je vous souhaite une bonne soirée et ne perdez pas de vu l'objectif de ce soir.

Au programme :
Apéritif dans salle de réception
Repas dans grande salle + enchères
Enchères + discours
Danse nocturne

Le programme était très intéressant et la cause pour laquelle nous nous étions déplacée était très noble. Ma grand mère était mort d'un cancer et sa mort m'avait profondément touchée. Même si Dawn et moi ne touchions pas un salaire mirobolant, je me devais de faire un don ce soir. Bien sûr tout allait dépendre des prix qui allaient être proposés, mais je tenais à participer moi aussi à la recherche contre le cancer.
«Regarde le programme Dawn.» lui dis-je en lui tendant la lettre alors que je portai ma flûte de champagne à la bouche.

Elle prit la lettre, la regarda attentivement. Alors qu'elle la lisait, mon regard se perdit dans la salle, au milieu des invités, hé oui, à ce moment-ci mon regard croisa un air familier.Oui, je pense avoir bien vu. Au milieu de cette foule de robes de et smoking, se trouvait, rigolant avec d'autres convives et elle aussi une coupe de champagne à la main, April.
Je n'y croyais pas, je ne savais pas qu'elle allait être elle aussi invitée. Je ne savais pas que Madame Jones s'entendait bien avec elle. En même temps, je n'avais aucun moyen de le savoir puisque je passais mon temps sur les terrains et elle à l'accueil.

Je n'osai rien dire à Dawn qui me remit la lettre et me fit un commentaire à son propos. Je ne l'avais même pas entendu. J'étais tellement préoccupé par la rencontre entre les deux femmes que tout ce qu'il y avait autour de moi m'importait peu. Je voulais absolument éviter la catastrophe. Même si April ne m'avait pas encore vu, je n'allais pas pouvoir l'esquiver toute la soirée.
Pourquoi ? Tout simplement parce que Dawn ne supporte pas April. Et April ne supporte pas Dawn. Pourquoi encore ? J'en sais rien... histoire de filles... J'en sais rien.

Après m'avoir lancer un regard compatissant vis à vis de mes pieds qui me faisaient souffrir, Ethen ouvrit l’enveloppe qu'on nous avait confier à notre arrivé. il l'a parcourir des yeux avant de me la tendre pour que je puisse la consulter à mon tour. Le programme était intéressant, et j'avais d'avancer dans les soirées, c'était ma première vente aux enchères, et j'avais toujours rêver d'en faire une. Je tendis le papier à Ethen.

- A ton avis, il y aura quoi à vendre? , demandais-je, tandis qu'il prenait le papier. Il ne me répondit pas. Vexée, je le regarda attentivement, Ethen semblait perdu dans ses pensées. Il fixait un point loin devant lui, curieuse, je ne pu m'empêcher de suivre son regard.

April. Je m'en était douter, elle était là, et vu sa façon de la regarder, Ethen ne devait pas être insensible au charme de cette prétentieuse. Choquée, je lâchais malencontreusement la coupe de champagne que je tenais à la main. Le liquide aspergea le bas de ma robe, mais le bruit sembla tirer Ethen de sa torpeur. Malheureusement, il n'était pas le seul. Les conversations interrompirent et les regards, tout les regards convergèrent vers moi. April éclata de rire quand elle vit que c'était moi. Morte de honte, et surtout humiliée, je quitta aussitôt la pièce tandis qu'un serveur venait s'occuper de nettoyer ma bêtise.

Il valait mieux que je sorte d'ici. Je sais, la fuite n'est jamais la meilleure des solutions face à un problème, mais dans le cas précis, si je restais et que je la voyait draguer Ethen je risquerais de faire quelque chose de regrettable. Or, même si je me sentais blessé, je ne voulais pas faire honte à mon petit ami, de plus, je ne voulais pas donner ce plaisir à qui vous savez et encore moins gâcher la soirée de Madame Jones, qui avait mit tout son cœur à l'organiser.

Je me dirigeais vers le couloir ou se trouvait le type qui vérifiait la liste des invités et me laissais tomber sur l'un des nombreux fauteuils.

EDIT : Tenue d'April

Spoiler:

Ce soir était une soirée importante. En effet, April avait été conviée à une soirée de charité organisée par Madame Jones, une des riches clientes du Las Vegas country club où travaillait April, voilà pourquoi elle avait été invitée. Elle avait , en effet, sympathisé avec la riche donatrice, elle lui disait bonjour à chaque fois qu'elle l'a voyait et s'efforçait de l'aider dans la mesure du possible, car April n'était qu'hôtesse d'accueil.

La jeune femme savait pertinemment que l'homme qui hantait ses pensées serait là mais que ce qui lui sert de petite-amie aussi, il faudra donc user de stratagèmes pour pouvoir être tranquille et seule avec Ethen, celui dont April s'est éprit. Mais cela ne suffira pas et la belle brune décida de se mettre sur son trente et un, de faire encore plus belle que d'habitude (si c'est possible bien sûr). Elle avait spécialement fait les boutiques pour cet événement, été chez la manucure/pédicure mais aussi chez le coiffeur et chez un maquilleur qui était un ami à elle, heureusement car même si la jeune fille possédait de solides économies, elle ne pouvait pas tout dilapider d'un coup !
Après des heures de préparation, elle était enfin prête ! Son maquillage était parfait, sa coiffure également et sa robe était … époustouflante, elle ne pouvait que briller dans une telle tenue et surtout évincer sa rivale Dawn !

April décida de partir tôt afin d'être là avant Ethen et son toutou histoire de pouvoir les voir arriver. Elle s'admira ne dernière fois devant la glace, se reglossa les lèvres et partit en direction de la réception de se soir.
Une fois sur place, April salua Madame Jones et quelques autres invités qu'elle connaissait, évidemment elle n'avait que des compliments sur sa tenue et sa beauté évidente. * Je le savais de toute façon que j'étais la plus éblouissante de la soirée. Ethen ne pourra s’empêcher de me regarder et Dawn passera à la trappe ! Mon plan est parfait ! Je te félicite April. *

L'arrivée d'Ethen et sa « cavalière » ne se fit pas attendre, et peu de temps après April, le couple foula les marches de l'entrée. La belle hôtesse les remarqua tout de suite et du malgré elle, reconnaître que Dawn savait se défendre mais April restait la plus belle d'entre toutes. Cette dernière fixa Ethen d'un regard sensuel espérant intercepter le sien. Au bout de longues minutes, son vœu fut exaucé et le beau jeune homme plongea son regard dans le sien. April pouvait sentir la passion, le désir entre eux, il y avait une alchimie elle en était sûre mais Ethen n'était juste pas encore près à se lancer dans autre chose que son train train routinier avec mademoiselle soupe au lait.

Et là quelque chose qu'April n'aurai même pas osé s'imaginer même dans ses rêves les plus fous, Dawn remarqua le petit jeu de séduction entre les deux collèges et laissa tomber son verre de champagne par terre ce qui fit rire de manière narquoise la belle brune * Voilà enfin l'heure de gloire de miss little sunshine ! * La pauvre maladroite se hâta de sortir de la pièce et se précipita vers la sortie ce qui fit énormément plaisir à April mais celle ci préféra ne pas montrer son plaisir au risque que Ethen le remarque, elle se contenta de regarder la scène. Malheureusement pour elle, son roméo partit à la recherche de sa juliette * mais au moins * se dit April * son toutou n'osera plus revenir à la réception ni à aucune autre soirée, ce qui me laissera seule avec Ethen … *

April décida d'aller aider le serveur à nettoyer mais elle s'écorcha malencontreusement (ou pas) le doigt, celui ci commença à devenir d'un rouge aussi profond que la robe de la jeune fille. Cette dernière ne manqua de le mettre en évidence aux yeux de tout le monde afin de passer pour une sorte d'héroïne qui veut à tout prix aider au risque de se blesser. Mais April voulait par dessus tout retenir l'attention d'Ethen plus que celle de n'importe qui d'autre présent dans cette salle.

Le moment le plus gênant pour moi venait d'arriver. J'avais bêtement bloqué en voyant April ici, et Dawn avait dû regarder la direction vers laquelle mon regard se portait. Evidemment, elle n'a pas mis plus d'une demi seconde pour comprendre que je regardai April.

Le bruit de sa coupe de champagne qui tomba au sol me fit sortir de cette hypnose involontaire. Dawn venait de reverser toute sa flûte sur le parquet de la salle et avait par la même occasion taché sa robe violette.
Plus aucun bruit dans la salle, les musiciens s'étaient même arrêtés de jouer pour regarder en notre direction. Seule Madame Jones avait levé son bras pour appeler un serveur et nettoyer cette petite bêtise, alors que les autres contemplait la scène. Bien sûr, ce petit spectacle n'avait pas échapper à April, qui avait porter sa main devant sa bouche. Oh non, elle n'avait aucune compassion pour Dawn qui, totalement secouée et terriblement honteuse se précipita sur la porte de bois et de vitre pour s'enfuir dans le couloir qui menait à cette salle.

Quand disparu derrière la porte, je regardai April qui baissa la main de sa bouche et je pu voir ses lèvres s'entrouvrirent légèrement. Elle commença même à arriver vers moi et pris de panique, vu la situation délicate dans laquelle j'étais, je préférai rejoindre Dawn.

J'empruntai à mon tour cette porte et me trouvai à côté du réceptionniste. Il me regarda l'air un peu surpris et me montra sans dire le moindre mot, la direction qu'avait prise Dawn. Juste quelques mètre plus loin, elle s'était assise sur un fauteuil blanc. Elle avait mis sa tête dans ses mains et secouait sa tête mécaniquement.
Je me baissai, accroupi à côté de l'accoudoir blanc et regardai Dawn qui avait tourné sa tête vers moi.
Ses yeux était noirs et son visage crispé.
«Pourquoi tu réagis comme ça? Regarde l'état dans lequel tu es... » lui dis-je tout en prenant sa main qui tremblait.
«Calme-toi.»

Mon prénom au loin, dans le couloir retenti «Ethen ?»
Il s'agissait de Madame Jones qui s'était déplacé afin de voir comment allait Dawn. Cette dame est vraiment une perle.

«Dieu, mademoiselle, vous m'avez fait peur ! Oh grand dieu, j'ai cru qu'il s'était passé quelque chose de grave. Vous allez bien ?» demanda-t-elle à Dawn qui s'était redressée dans son fauteuil. Je pris la décision de répondre à la place de Dawn, parce que je ne savais pas vraiment si elle était en état de répondre quelque chose de sensé à Madame Jones.
«Son poignet la fait encore souffrir, et parfois elle tétanise. Nous sommes désolés du dérangement.
- Bon, soignez-vous mon enfant. Je dois retourner dans la salle, nous allons commencer à aller à table. Rejoignez-nous. A tout de suite mes enfants.»

Madame Jones s'éloigna de nous et regagna April qui se tenait à l'écart, le doigt enveloppé dans un papier tâché de rouge. April tenait sa main et nous regardait sans rien dire, juste un léger sourire aux lèvres.
Madame Jones qui avait bien vu que nous avions remarqué sa présence nous dit, alors qu'elle avait atteint April. «La pauvre petite s'est ouverte en voulant nettoyer le verre par terre. Je l'emmène à l'infirmerie pour lui faire un bandage. Ce n'est pas très beau à voir. Venez ma belle. » Les deux femmes s'éloignèrent et ce n'est qu'une fois la porte franchie que je pu défaire mon regard d'elles et reprendre le contact visuel avec Dawn. Je voulais mettre les choses au clair avec elle.

«Dawn, je sais pourquoi tu as fais ça, et putain, combien de fois je te l'ai dis, il n'y a rien entre moi et April. Tu savais qu'elle allait être ici. Cette soirée est importante pour moi, alors s'il te plait, prend sur toi.» dis-je sur un ton énervé.
Je sais que Dawn ne supporte pas April, mais nous avons eu déjà cette conversation plusieurs fois auparavant et aboutit toujours à la même conclusion, pendant 30 minutes nous ne nous parlons, plus, nous boudons oui... Et ce soir, c'était le soir de trop.
Je savait que Dawn avait ce défaut d'être jalouse, et j'avais beau la rassurer, lui dire qu'il n'y avait qu'elle et que les autres ne m’intéressaient pas, rien n'y faisait, limite, plus le temps passait plus sa jalousie prenait le dessus sur elle. D'ailleurs, c'est ce qu'il lui avait valu cette jolie foulure au poignet qui avait servi à mon alibis.
Dawn ne disait rien, elle encaissait. Je savais qu'elle était à bout de nerf, que cette épreuve était dure à vivre et je sentais qu'un mot de plus allait la mettre hors d'elle et qu'elle allait quitter le Bellagio sans moi. Oui, Dawn est très à fleur de peau dans ces conditions là, du moins, c'est comme ça que je la connaissais.

Pour apaiser les tensions, je pris ses mains, la soulevai et la mise debout face à moi. Je la serrai dans mes bras, bien qu'elle émit une petite résistance. Je sentais qu'elle ne voulait pas de cette étreinte, pourtant il le fallait. De ma main gauche, j'enlevai délicatement ses mèches de son oreille et lui chuchotai «Je n'aime que toi mon coeur.»
Ce n'était pas un je t'aime mot pour mot mais l'idée y était. J'espérai que cette phrase allait calmer la tension qui s'était développée en un si court instant que Dawn allait reprendre ses esprits et faire l'effort pour moi ce soir de prendre sur elle.

Des bruits de pas devenaient de plus en plus clairs et la voix du réceptionniste se fit entendre.
«Excusez-moi Madame, Monsieur, mais vous devez rejoindre votre table.»

Dawn devait être furieuse mais elle fit l'effort de lui répondre poliment et m’entraîner dans le couloir et rejoindre nos tables.
Pendant la traversé du couloir, elle me disait ce qu'elle pensait, et je trouvais qu'elle était forte et c'était tout à son honneur de me faire plaisir pour cette soirée. Il faut qu'elle ait confiance en moi.

Nous sommes arrivés dans une immense salle, illuminée par trois énormes lustres en cristal, un parquet ciré et des murs fraîchement repeints. J'étais ébloui par ma vision qui me fit presque oublié la présence d'April.
Je pris la lettre que j'avais rangé pendant la traversé du couloir quand j'avais dû rejoindre afin de me rappeler de la table à laquelle nous étions. Table F.

Cette table n'allait pas faciliter l'histoire, oh non, le F de formidable, festin... allait se transformer en F de femmes folles et furieuses. La table que j'avais réussie à repérer grâce à mon mètre 85 comptait dans ses occupants April qui me souri lorsqu'elle vu que je l'avais remarquée.

Je n'étais pas d'une jalousie maladive, j'étais seulement méfiante et vigilante, et l'on ne peut pas m'en vouloir. N'importe quelle fille le serait à ma place. Depuis qu'il avait commencer à bosser au LVCC, April s'était mise à le draguer. Elle savait parfaitement qu'il était en couple, mais rien n'y faisait, la jeune femme continuait, encore et encore, et ça me rendait malade de rage. Malade, car Ethen, lui, s'obstinait à ne pas s'en rendre compte et à ne pas me croire lorsque je lui en faisait la remarque. Pire encore, il s'énervait contre moi. Des fois je me prend à rêver qu'un collègue de bureau craque pour moi et insiste, comme elle elle le faisait, rien que pour qu'il comprenne ce que j'endurais. Mais malheureusement, ça n'arrivait pas et je devais sans cesse supporter la présence de cette fille.

Bien sûr, je savais qu'elle serait là ce soir, je m'y était préparer. Mais entre le savoir et le vivre, c'est deux choses complétement différente. Lorsque je me dirigea à grand pas dans le couloir, le réceptionniste me regarda étonner, j'ouvris la bouche pour parler, mais aucun son n'en sorti, au contraire, je sentais mes yeux se remplir de larmes et je me laissa tomber sur le fauteuil en velours blanc, la tête dans les mains. J'essayais de me calmer, sans succès. C'est à ce moment là qu'Ethen fit son apparition. Je ne saurais dire si j'étais contente de le voir ou si sa présence m'énervait. Là tout de suite, j'avais seulement envie d'être seule. Je fis de mon mieux pour me retenir lorsqu'il s'adressa à moi, mais mes yeux lançaient des éclairs. Incapable de parler, si j'ouvrais la bouche je risquerais d'être méchante, je l'écouta, mais retira bien vite ma main de la sienne lorsque Madame Jones s’avança vers nous, April sur les talons. Je lui lança un regard noir que notre hôte remarqua. Ethen lui expliqua alors que j'avais encore mal à mon poignet, ce qui était faut. Sa remarque me fit de la peine, mais la tirade de Madame Jones vis à vis d'April m'énerva bien plus encore, j'étais à deux doigts de foutre le camps.

Nouveau regard de travers lorsque Ethen s'énerva à cause de ma réaction. Et même si je faisait de mon mieux pour me retenir, pour encaisser alors que j'étais à deux doigts d'exploser. Je pensais sincèrement à des tas de choses que j'avais envie de lu dire. Ma main me démangeais, je réagissais toujours de manière excessive et j'avais vraiment envie de lui en coller une histoire qu'il ouvre les yeux, mais je ne fis rien. J'avais un autre défaut, j'étais beaucoup trop gentille. Mais un jour, ça allait sortir, il fallait seulement espérer que ça ne serait pas ce soir.

Il me mis ensuite debout, et me prit dans ses bras, je résistai, je ne voulais pas de ce câlin, mais Ethen était plus fort que moi. Cependant, un petit sourire de satisfaction se dessina sur mes lèvres lorsqu'il me dit, de manière déguisé, qu'il n'aimait que moi. Nous fûmes appelé à nous mettre à table, je profitais de ce petit temps de répit pour lui dire ma façon de penser. Je voulais qu'il se rentre une bonne fois pour toute dans la tête qu'April en pinçait sérieusement pour lui et que j'en avais plus qu'assez qu'il ne rende pas compte. Selon moi, qu'il fasse l'autruche en ne voyant rien ne faisait qu'encourager ma rivale et s'était ça, qui me mettait hors de moi.

Nous nous dirigeâmes vers la table sept, ou, et là, j'étais sûrement maudite, April se trouvait aussi. J'eus soudain beaucoup moins de sympathie pour notre hôtesse, même si elle n'y était sûrement pour rien. J'allais devoir passer toute une soirée à la même table que cette fille que je pouvais pas voir en peinture, j'allais devoir être aveugle lorsqu'elle s'amuserait à aguicher mon mec, simplement parce que je lui avais promis de prendre sur moi. Je ne pouvais pas m'y résoudre. Je m'arrêta tout sec au milieu de la pièce.

- Je peux pas, rester dans la même pièce qu'elle passe encore, mais à la même table, c'est non, je suis désolée, avouais-je à Ethen, la voix tremblante.

Dawn avait eu la même réaction que moi en voyant assis à la Table F, April. Elle s'était stoppée net et s'était brutalement retournée face à moi, et me m'avoua la voix tremblante.

«Je peux pas, rester dans la même pièce qu'elle passe encore, mais à la même table, c'est non, je suis désolée»
Je comprenais parfaitement sa réaction, je pris sa tête entre mes deux mains, apportai son front à ma bouche pour l'embrasser tendrement. Je voulais la calmer, la mésaventure de tout à l'heure était encore fraîche et cette nouvelle épreuve pouvait signer la fin de la soirée ici.
«Ne bouge pas, je vais voir ce que je peux faire.» lui dis-je tout en caressant ses deux joues.

J'ai donc quitté Dawn pour traverser les tables rondes qui trônaient dans la salle, afin d'y repérer Madame Jones. Oh, ce soir n'allait pas être de tout repos pour elle, et j'en étais vraiment navré. Cette drôle de femme était assise à sa table, entourée de tous ses convives. En temps normal, je ne me serrai jamais permis de la déranger, mais là, pour Dawn et pour ne pas gâcher ma soirée, il fallait que je m'impose et déranger Madame Jones.
Je m'approchai de la table, nerveux de devoir encore une fois l'importuner et une fois face à son dos, je déposai ma main sur son épaule en m'excusant du dérangement. Elle se retourna sur le coup et me sourit.
«Excusez-moi Madame de vous déranger encore une fois, je voulais savoir s'il était possible de changer de table ?
- Ethen, voilà une demande assez surprenante venant de vous.
- J'en suis réellement navré Madame Jones.
- Je suis désolée mon petit, j'ai passé plus de 3 heures à organiser les plans de tables et malheureusement, il n'y a plus aucune place nul part. Sauf à la table des enfant, mais je doute que vous vouliez rejoindre la jeunesse bien que vous soyez vous-même jeune, mais à ce point.
- Je ne pense pas. Merci quand même Madame.
- Regardez, à votre table j'ai même pensé à vous mettre April, comme je sais que vous vous entendez bien. Cette table n'a rien pour vous déranger, croyez-moi. C'est tout mon petit Ethen ?
- Oui, encore désolé pour le dérangement. Passez une bonne soirée Madame. »

Je regardai la table F où April parlait à une jeune homme, brun, les yeux bleus, typé italien, assis à ses côtés. Je ne savais pas qu'April avait un copain, elle ne m'en avait jamais parlé. Cela allait peut-être rassuré Dawn, savoir qu'April n'était pas célibataire et donc qu'elle ne pouvait pas avoir de vu sur moi.

Je pris sa main que je baisa délicatement, avant de repartir rejoindre Dawn qui n'avait pas bougé de place. Son tic avait repris, elle se rongeait les ongles, signe qu'elle n'était vraiment mais vraiment pas bien. Je n'allais rien arrangé à la chose, du moins j'allais essayer de le faire passer le mieux possible avec le petit copain d'April.

«Dawn chérie, impossible de changer de table, toutes les tables sont prises, mais regarde, April est aussi venue avec son petit copain. Je me mettrai à côté de lui et toi à côté de moi, le plus loin d'April. Tu n'auras pas à lui parler comme ça. Je te jure que tout se passera bien, il faut juste apprendre à la connaître. Ma chérie regarde-moi.»
Je pris du bout de mes doigts son menton pour tourner son visage ainsi que son regard qui fuyait vers moi.
«Fais-moi confiance. Je ne laisserai personne te faire du mal.»

Je pris sa main et la rassurai du mieux que je pouvais. J'embrassai ses lèvres et la serrai contre moi. «Allez, tout va bien se passer.»

Fin de notre étreinte et nous entamâmes le pas vers la table.

Contrairement à ce que cette garce d'April semblait penser, j'étais loin d'être stupide ; si c'était le cas, jamais je n'aurais pu devenir juge. Lorsque je m'étais figée après l'avoir vu à la table que nous devions occuper, j'avais aussitôt avouer à Ethen que s'était au dessus de mes forces. Il sembla comprendre et après avoir embrasser mon front, il se dirige vers la table ou se trouvait notre hôtesse. Il allait sûrement lui demander si nous pouvions être installé à une autre table. Quittant son regard, je me tourna inconsciemment vers la table numéro 7, ou je vis très distinctement April chuchoter à l'oreille de son voisin qui se leva aussitôt et changea de place avec un jeune homme de l'âge d'Ethen. La peste ! Elle espérait sûrement que je rentre rentre, c'était rater, je ne lui ferait pas se plaisir, en revanche, ce pauvre mec avait tout intérêt à se faire la malle ne vitesse, elle allait se servir de lui pour ne pas faire banquette pendant le bal, parce que j'étais là. Je serais partie, elle en aurait profiter. Et dire qu'Ethen ne voyait rien dans son petit jeu ...

Malheureusement lorsque Ethen revint vers moi, j'étais en train de me ronger les ongles, signe de ma nervosité qui ne faisait qu'empirer. Il m’annonça ce que je redoutait, nous ne pouvions pas changer de table. Je m’obstinai à à regarder ailleurs, mais il m'obligea du bout des doigts à tourner la tête vers lui. Selon lui, la brune était venue avec son petit ami et je devais apprendre à la connaître, la belle affaire ! Je ne pu m'empêcher de lui lancer un autre regard noir, mais il ne sembla pas le remarquer.

- Je n'ai aucune envie de la connaitre, dis-je, tout bas. De toute manière c'est réciproque, elle me déteste. Dans ma tête, je pensais ajouter un 'mais ça ne sert à rien que je te dise ça, tu ne me crois pas', mais je préférais ne rien dire, je ne voulais pas envenimer la situation.

Ethen m'embrassa avant de me serrer contre lui, ce qui eut pour effet de me détendre un tout petit peut, puis nous allâmes nous assoir. En jeune femme bien élevée, je salua la tablée, oui, oui, même April, mais que l'on ne se fasse pas d'illusion, je n'avais pas l'intention de lui parler, et pour une fois, elle semblait d'accord avec moi.

Malheureusement pour April, Ethen alla demander à Madame Jones si lui et Dawn pouvait changer de table ou du moins c'est ce que la belle brune pensa et au vue de la déception de ce dernier, elle était même persuadée que celle ci avait refusé sûrement pour des raisons d'ordre pratique. April eu comme un rictus aux lèvre quand elle remarqua que le boulet la regardait, elle se fit un malin plaisir à la fixer pendant le transfert de ses voisins, elle voulait être sûre qu'elle le remarquerait * histoire qu'elle soit encore plus à bout * pensa secrètement April.

A la surprise de l'hôtesse, Dawn suivit Ethen jusqu'à la table F. Elle salua même April ce qui ne manqua pas de la surprendre encore plus * dit donc, elle se donne du mal pour faire semblant d'être contente, j'aurais presque pitié d'elle mais bon c'est comme ça, son mec me plait tant pis pour elle après tout c'est le hasard ! * April salua donc à son tour Ethen et Dawn puis se chargea de présenter son "petit copain" ou du moins son amant de la soirée mais ça seulement elle et dawn le savait.

- Ethen, Dawn, voici Derek. Derek voici Ethen et sa charmante petite amie Dawn.

April s’efforçait de passer pour la gentille afin que ça soit Dawn qui soit jugée comme la paranoïaque.

- Derek est mon ami si vous voyez ce que je veux dire.

April sourit à ses propos et décida d'entamer la conversation la première histoire de ne pas laisser la possibilité à Dawn de la dépasser.

- Ca va mieux Dawn ? J'espère que tu réussiras à récupérer ta robe car elle est très jolie et te met vraiment bien en valeur, le violet te va à ravir je dois dire ! En tout cas, sache que si tu as besoin d'un conseil pour enlever cette tâche n'hésite pas à me le demander surtout ! Bon et bien j'espère que nous allons passer une agréable soirée en si bonne compagnie ! En tout cas, le lieu est vraiment époustouflant et le repas a l'air très bon également. J'espère que les enchères seront passionnantes comme à chaque fois que Madame Jones en organise, c'est vraiment une crème cette femme. Tu n'es pas d'accord Ethen ?

April lui sourit et décida de se concentrer d'abord sur la réaction de Dawn puis sur son compagnon de la soirée qui était plutôt un bon choix.


(désolé que ça soit aussi court :s)

Nous sommes approchés de la table et Dawn me surpris, oui, en y arrivant, alors que je tirais sa chaise, elle pris l'initiative par elle même de saluer la tablée, April comprise dedans. Son salut lui fut poliment rendu et Dawn s’assise sur la chaise que je tendais. A mon tour, alors qu'April me regardait insistante, je saluai la table F. Elle en profita pour me , enfin nous présenter son compagnon à qui me serra la main que je lui tendais.

« Ethen, Dawn, voici Derek. Derek voici Ethen et sa charmante petite amie Dawn.»
Son nom était était donc Derek? Je n'avais décidément jamais entendu parlé de lui, peut-être était-ce son frère ou un ami mais je compris vite qu'il ne s'agissait pas de ce genre de lien que les deux entretenaient.Comme je l'avais pensé, Derek était son petit ami, ou chose de ce genre, en tout cas ce n'était surement pas un homme avec qui une femme joue simplement aux cartes. Très propre sur lui, je m'assis sur la chaise qui était libre, à côté de lui.

Une fois ma chaise calée, je posai mes mains sur la table et là, tout commença. Peut-être l'un des dîners les plus longs de ma vie. Je savais que Dawn prenait sur elle, et sincèrement je n'aimais pas lui faire endosser ce genre de chose, mais je n'avais pas réellement le choix.
Un silence témoignait de cette ambiance spéciale qu'il y avait à cette table. Personne n'osait parler, tout le monde se retenait.
April, décida de casser le silence et rien ne l'arrêtais. Je savais que Dawn n'allait pas lui répondre, mais sait-on jamais ? En tout cas, je trouvais très sympathique de la part d'April de lui proposer ses services pour la tâche de champagne.
Je voulais que tout se passe bien ce soir et vu les propos que tenait April au sujet de Dawn, de sa robe et de son élégance ce soir, je voyais une lueur d'espoir, de voir Dawn et April pourquoi pas bien s'entendre. J'ai toujours dit à Dawn qu'April était une fille très gentille et elle lui donnait la preuve ce soir. Peut-être allait-elle s'en rendre compte...

April fini son petit aparthé par une question qui m'était destinée, alors que je grattais la nappe avec ma fourchette. Je me stoppai net en entendant mon nom et me tournai vers elle.
«Tu n'es pas d'accord Ethen ?» Elle me regardait, ses yeux noisettes plongés dans les miens, un petit sourire au coin comme elle a l'habitude de le porter.
«Heu, ouai, totalement d'accord c'est une femme en or.»

Je regardai Dawn pour savoir si elle voulait rajouter quelque chose, ou même simplement répondre à April qui l'avait gentiment complimenté.

Spoiler:

Je regardai longuement l'homme qui était assis à côté de moi et qui était le partenaire d'April. Je coupai la parole à April qui s'était lancée dans une discussion que je n'écoutais plus vraiment et un peu confus de l'avoir interrompue, mon regard se posa sur elle, l'air gêné et je lui ai alors demandé :
«Ca fait longtemps que vous êtes ensembles?»

Je n'étais pas dupe du petit jeu auquel April prenait plaisir à jouer. Mais si elle voulait me faire passer pour la folle furieuse de la soirée, c'était rater. Je ne lui ferais pas ce plaisir, elle ne m'aimait pas ? Ce n'est pas grave, de toute manière, ce n'était pas réciproque et cela n'avait absolument rien à voir avec le fait qu'elle en pinçait pour mon petit ami. Je savais parfaitement qu'en d'autre circonstances elle serait tout à fait le genre de fille que je ne pourrais pas supporter. Car, contrairement à Ethen, je savais parfaitement qu'elle faisait semblant d'être gentille, et il était bien idiot de sa part de ne pas le remarquer. Lorsqu'elle s'adressa à moi, me complimentant pour ma tenue, et me proposa faussement de me donner des conseils pour nettoyer ma robe, je fis comme elle, je décidais de jouer les hypocrites. D'autant que j'étais la seule à la table à savoir que c'était faux. Comment Ethen pouvait-il croire un seul instant qu'elle était sincère ? De même, comment pouvait-il croire en ma sincérité vis à vis d'elle ?

- C'est très généreux de ta part, dis-je en la regardant, mais je sais parfaitement comment m'y prendre pour nettoyer cette tache. Comment vas-ton doigt ? J'espère que ce n'est pas trop grave ? En tout cas, ta robe est très jolie, elle te va très bien, ajoutais-je avec un sourire. Traduisez par là, elle te donne l'air d'un boudin, pensais-je, dans ma tête. Après tout, elle pensait la même chose de ma robe. Et elle savait parfaitement que je me fichais pas mal de son fichu doigt. Pour tout dire, si elle avait pu partir sur un brancard, ça m'aurait fait sauter de joie.

Le repas commença. Les serveurs déambulaient entre les tables pour nous apporter les plats. Le premier était un plateau de fruit de mer. Rien de plus raffiner, de plus, j'adorais cela. De toute évidence, April n'avait jamais manger de crustacé, et je manqua éclater de rire quand elle se débrouilla pour envoyer sa queue de langouste dans le verre de son voisin.

Spoiler:

Dawn faisait elle aussi un effort pour lui répondre gentiment et j'appréciais cela. Les deux femmes se parlaient cordialement et c'est tout ce que je voulais.

Le repas commença, et bien sûr, digne de Madame Jones, nous avions droit en entrée à des fruits de mer et non pas de vieux coquillages séchés mais des langoustes, langoustines, pinces de crabes, et petites crevettes. J'adorais ça ! Oh oui, j'en mangeais rarement et ces petits plats me rappelaient tellement les repas de noël de chez ma grand-mère justement décédé du cancer. C'était un jour de fête et il n'y avait de la place que pour la joie ce jour-là. Je voulais tellement que ce soir soit aussi magique que mes noëls.
Alors que mon assiette garnie de fruits de mers et de crustacés pris place devant moi, je regardai Dawn, avec un petit sourire qui voulait simplement lui souhaiter bon appétit et la remercier de ses efforts.
Je commençai mon repas, affamé. Je n'avais pas beaucoup mangé ce midi car je savais que ce soir, j'allais me gaver de festin comme celui-ci. J'adorais manger des produits que je n'avais pas l'habitude d'avoir en repas de midi ou du soir à la maison.
Le coude de mon voisin vint soudain se coller à mon avant bras qui était collé à la table. Non pas que je n'aime pas le contact physique mais son coude s'éloignait de plus en plus de son corps et bientôt mon bras fut chassé de sa place pour rejoindre mes côtes. Pour qui se prend-il celui-là ?
Je poussai brusquement son coude et le jeune homme compris vite qu'il m'avait gêné. Ses manières à table me troublaient. Pourquoi ? Parce qu'April est une femme raffinée et ne sortirait certainement pas avec un homme qui ne sait même pas se tenir correctement à table. Pendant plusieurs secondes mon regard ne lâcha pas le jeune-homme qui toussotait gêné. Une question alors évidente m'est venue en tête.
«Ca fait longtemps que vous êtes ensembles?»

April n'eut même pas le temps de répondre à ma question, la queue du crustacé qu'elle tenait il y a quelques secondes dans les mains s'était évadée dans le verre de son voisin. Très gênée, April s'était levée, très gênée par ce qu'il venait de se passer. Ce voisin justement était un homme de la cinquantaine, très féru de golf et qui venait souvent au LVCC. Je ne sais pas si April le connaissait mais le vieil homme s'était reculé de la table et fronçait les sourcils pour mieux apercevoir la petite queue qui dépassait de son champagne.
Heureusement, l'homme ne l'avait pas mal pris et le serveur vint changer de verre.

Pendant le repas qui continua sans problème notable, des ventes aux enchères se déroulaient. De vieux livres de Madame Jones, des oeuvres d'art, de beaux meubles mais les enchères commençait avec un palier déjà bien élevé pour mon salaire et je ne pouvais même pas enchérir. J'allais attendre plus tard, peut-être des objets moins chers allaient être proposés à l'achat.

Nous arrivâmes au dessert, surement la partie du repas que j'aime le moins. Je ne suis pas très dessert, ni très sucré d'ailleurs. D'habitude je ne prends pas de dessert, sauf quelques fois des fruits frais. Le dessert proposé ce soir était une tarte aux fraises. Très belle petite tartelettes rouge, avec de beaux morceaux de fraises. Le fraisier avait l'air vraiment exquis mais l'envie n'y était pas de le manger, surtout vu la tonne de crème pâtissière qu'il y avait dans les couches inférieures. Mais, pour Madame Jones et pour tous les personnes de la table je ne pouvais la refuser.
Je pris ma cuillère pour entamer la belle petite montagne de fraises quand April me coupa dans mon élan.
« Dis Ethen, tu te souviens de ce dessert ? C'était celui que l'on avait eu lors de notre première pause déjeuner ensemble ! J'espère que celui ci sera meilleur !- - Je pense qu'on peut faire mieux. C'était celui de la cafette non ? »

Je pris ma cuillère et commença à l'enfoncer dans la crème qui débordait. Toute cette matière grasse... Bref, je me devais de la manger.
Le coude de mon voisin revenait me rendre visite et cette fois, était une fois de trop, son coude poussa mon bras et ce qui en suit et fit déraper ma cuillère dans le fraisier qui se brisa en milles morceaux dans mon assiettes.
Je suis un homme qui prend tout à la légère mais comme tout le monde j'ai des limites et ce moment était arrivé. Énervé, je me suis levé et ai regardé Derek d'un air furieux. Ok ce petit fraisier n'avait pas l'air bien bon, certes il ne me plaisait pas beaucoup, mais il ne méritait pas ce sors... écrasé.
«Oui, jeune homme, approchez.» dit alors le speakeur de la salle.
Surpris je me suis retourné vers l'estrade où était planté un gros bonhomme à chapeaux haute forme et me désignai du doigt pour demander s'il avait vraiment voulu m'appeler, si c'était moi qu'on avait appelé.

«Oui, vous Monsieur, approchez, montez sur scène, n'ayez pas peur.»
J'ai regardé Dawn qui m'encourageait à monter sur scène. Peut-être avait-elle entendu le sort qui m'allait être attribué.
Nerveux, car je n'avais du tout écouté ce qu'il avait annoncé pour la suite, je me suis avancé jusqu'à lui, zigzagan entre les tables et une fois sur l'estrade, il prit mon bras, me colla à lui en me frottant l'épaule.
«Quel est ton nom ?
- Ethen. Ethen Roy dis-je en butant sur mon prénom.
- Eh bien, mesdames, ce soir, Ethen Roy est à vous.» dit-il en s'écartant de moi et en me laissant sur scène, planté comme un piquet sans savoir ce qu'il allait m'arriver.
«- Je vous offre la possibilité d'ouvrir le bal de ce soir par un slow avec Ethen, Ethen Roy. Allons mesdames, jusqu'à combien êtes-vous prêtes à mettre pour passer 3 minutes, collé-serré avec ce bel homme ?» il prit ma main, la leva au dessus de ma tête, comme une bête de foire et continua son speach, sans que je puisse dire la moindre phrase.
J'avais beau avoir gagné des trophée dans des tournois, j'en étais pas moins effrayé et timide sur scène face à une foule de regard qui vous dévisage.

«Allons, vu le bel athlète qu'est Ethen, commençons à 40$. N'oubliez pas mesdames que l'argent est pour une oeuvre caritative.
- 45$ cria une voix au loin.
- 50$ dit une autre»

Le marché était ouvert et oui, je le voyais gros comme une maison, Dawn et April allaient se montrer le bourrichon pour enchérir le plus haut possible... Mais je connaissais déjà le vainqueur... April.
Dawn n'avait pas les ressources d'April, elle était loin d'avoir son compte en banque.

Et là, commença la bagarre sans fin. J'étais le prix et je voulais par dessus tout partir loin, loin et ne pas être ici.

Au fur et à mesure que les enchères s'élevaient, le speakeur qui s'était mis à son poste, me laissant ainsi seul au milieu de l'estrade, n'arrêtait pas de répéter.
«N'oubliez pas mesdames, celle qui donnera la plus grosse somme aura le droit d'ouvrir le bal avec Ethen en nous offrant une belle danse.»
«»

Ethen était vraiment un grand naïf. Qu'il ne percute pas qu'April faisait semblant d'être amicale avec moi, passe encore, cette fille était une grosse manipulatrice, et n'importe qui se faisait prendre, mais qu'il me croit moi, ça m'étonnais et me blessait profondément. C'était le signe qu'il me connaissait mal et ça remettait en cause pas mal de chose dans histoire. Bonne comédienne, je ne laissa rien paraître, continuant de sourire et de tenir une conversation polie avec avec cette idiote, et dès qu'Ethen avait le dos tourner, nous nous lancions des regards glacials et des sourires hypocrites. Ce qui me faisait jubilé c'était de voir à quel point April était étonnée de me voir jouer au même petit jeu qu'elle.

Soudain, Ethen posa une question qui fit sursauter son voisin de tablée, le dénommé Derek. Une question qui, intérieurement m'amusa beaucoup, et aussitôt, j'en profitais, pour, l'air de rien, enfoncer encore plus April.

- Oui, c'est vrai ça, depuis combien de temps êtes-vous ensembles ? dis-je, avec insistance, pour la mettre mal à l'aise. Malheureusement, volontairement ou pas, April avait envoyer sa queue de langouste dans le verre de son voisin. Mesquine, j'avais ris, le nez dans ma serviette, et seule mon ennemie s'en était aperçu, ce qui était le but après tout.

Le reste du repas se fit sans encombre, arrivé au dessert, April tenta de me faire sortir de mes gond à propos d'un fraisier qu'elle aurait manger avec Ethen lors de leur première pause déjeuner ensembles. Certes, la façon dont elle l'avait dit me fit froid dans le dos, mais intérieurement j'avais envie de rire, car, elle avait l'air d'ignorer à quel point Ethen ne supportait pas les desserts, et j'étais la seule à savoir qu'il prenait sur lui pour déguster ce qu'il avait dans l'assiette, en bref, je me moquait pas mal de sa petite remarque sans intérêt, si s'était tout ce qu'elle avait trouver, la petit April commençait à faiblir.

Je vis alors Ethen se lever brusquement, l'air énervé. Je n'avais pas remarquer ce qui venait de se passer entre son voisin et lui. Je fus encore plus surprise d'entendre l'animateur de la soirée l'invité à monter sur l'estrade. Ethen me regarde, je voyais qu'il était gênée, néanmoins, je l'encourageais à y aller. Grossière erreur. Je m'en rendis tout de suite compte lorsqu'il annonça que mon petit ami était la dernière enchère de la soirée ! Et celle qui miserait le plus haut remporterait la première danse de la soirée, un slow qui plus est. April me regarda avec un air carnassier, et aussitôt les premières propositions affluèrent. Sans hésiter, je leva la main bien haut, en annonçant :

- 1500 $

C'était la totalité de ma paie et je ne pouvais malheureusement pas donner plus. J'avais à peine finit d'annoncer cette somme que je me sentie soudain très mal. J'avais une furieuse envie de vomir et avant même que l'animateur est une le temps de prendre une autre enchère, je fut contrainte de quitter la table en courant pour me rendre dans les toilettes, ou je resta un bon moment. Tout ce que j'avais avaler venait de finir dans ces canalisations hors de prix.

Lorsque j'eus terminé, je me rinça la bouche et rejoignit la salle. J'ignorai combien de temps j'étais rester, mais de toute évidence, cela avait été suffisent pour permettre à April de remporter ces fichus enchères. Elle dansait ce maudit slow, étroitement serrer contre mon petit ami et après les nausées, se fut une violente envie de meurtre (XD) qui s'empara de moi. Je m'avança vers elle à grand pas et la bouscula brusquement, manquant la faire tomber. Furieuse, elle voulu se jeter sur moi, mais fut arrêter par Derek, qui avait sentie le drame. Bonne initiative de sa part, n'empêche, le mal était fait. Je sentie alors Ethen me tirer par le bras et m'entrainer hors de la salle. De son côté, Derek tenait April étroitement serrer, l'empêchant d'approcher.

Lorsque nous fûmes seuls et suffisamment loin, je me dégageais brutalement, le toisant froidement, et je finis par exploser.

- N'importe qui dans cette salle je l'aurai supporté sans rien dire, mais elle ? Comment peut-tu croire une seule seconde qu'elle te considère comme un ami ? Tu es vraiment naïf, dis-je, en hurlant, de tout le repas, elle à fait semblant, comme moi ... Je n'arrive pas à croire que tu es pu penser que j'étais sincère, tu me connais vraiment mal apparemment.

Je reculais, le regardant en croisant les bras.

EDIT : Il ne me reste donc plus qu'une réponse à poster sur ce sujet.

Et voilà, ce que je redoutais le plus se produit. April et Dawn était en train de batailler pour avoir l'enchère la plus, et alors que Dawn avait atteint une somme égale à son salaire plus une petit supplément, alors qu'elle était en tête, je vis, de mon estrade, Dawn se lever et quitter precipitemment la table et disparaître derrière les portes de tout à l'heure, le teint blafard.
Moi, d'où j'étais, je n'étais que spectateur, impossible de bouger et de la rejoindre. Je n'étais qu'un objet parmi les autres qui avaient été mis en vente ce soir. J'étais un prix à gagner.

Certe, je m'inquiétais pour Dawn, mais je me fis une raison en me disant quelle avait du recevoir un appel urgent de son bureau et qu'elle ne voulait pas être detangee par le bruit. J'essayais de me rassurer le poux que je pouvais.

Pendant son absence, les enchères continuait car Madame Jones décidait, ainsi que d'autres dames, de sur enchérir. Finalement, April était celle qui avait proposé le plus haut prix et remportait le trophée. Moi.
Elle s'avança vers moi, l'air fier mais heureuse d'avoir gagné.
Dawn n'était toujours pas de retour et je ne m'inquiétais pas plus que ça. Le repas cetait bien passé et il n'y avait aucune raison pour quelle parte comme ça, en courant, sauf pour un appel professionnel...

April voulait s'assurer que tout allait bien, savoir si danser avec elle, alors que Dawn n'était pas la ne me dérangeait pas... Mais me déranger de quoi? Je ne comprenais pas réellement le sens de sa question, mais je lui ai répondu qu'il n'y avait pas de souci à se faire, qu'elle avait simplement du répondre au téléphone.

Nous nous avançames sur la piste de danse qui avait été dégagée. En pris la main d'april, la baisa délicatement, puis, amena sa main sur mon bras, l'autre sur mon épaule. Les violons, piano, et flûtes commencèrent leur symphonie. Quelle douce mélodie.
Nos pieds se suivirent, nos regard fixe, l'un dans l'autre. On nous aurait dit un couple près pour les championnat du monde. Je n'avais jamais eu autant de bonne coordination avec quelqu'un en danse.
J'étais perdue dans les pas que l'on devait exécuter, la faire tourner, lui prendre les hanches, quand, tout d'un coup, son bras me quitta, sa hanche m'échappa. Dawn avait refait surface, les sourcils froncés, regardant April droit dans les yeux. Elle avait l'air furieuse, elle faisait même peur aux invités.

Avant que tout cela ne dégénère, derek s'était positionné entre les deux jeunes femmes pour calmer la tension. Il fallait que j'intervienne à mon tour, après tout, c'était moi qui avait "causé" tour ça !
Je pris Dawn par le bras, alors qu'elle grognait contre April qui s'était réfugiée dans les bras de Derek. De force, et contre sa volonté, je l'emmenai hors de la salle, je l'ai assise sur un banc de bois qui était dans un des nombreux couloir du bellagio.

"Non, mais ma pauvre fille ! Tu es cinglée, tu es cinglée! Explique-moi pourquoi tu as fais ça?"
Dawn m'apporta une raison, fiable selon elle qui n'avait rien d'autre que pour sujet 'April est en Kiff sur moi'. De plus, elle ausa me dire que pendant tout le repas elle s'était forcée d'être gentille avec April et qu'elle jouait un jeu.
"Excuse-moi Dawn, je n'ai pas à me poser des questions. De quand tu es la vraie ou la fausse, tu devrai être la Dawn qui dit que ce qu'elle pense." Alors que Dawn voulu m'interrompre je continuai.
"Laisse moi finir! Toute la soirée, tu m'as affiché devant mes clients Dawn! Ta première gaff passait encore mais là, c'est trop! J'en ai marre de ton comportement, tu deviens jalouse et paranoïaque! J'en peux plus tu comprends! J'ai besoin de respirer et pas d'avoir un meuf qui pète un câble parce qu'elle pense que telle ou telle fille en pince pour moi. Tu m'as foutu la honte ce soir Dawn, vraiment."

Un énorme silence régna après mon monologue et entre deux souffles de respiration profonde je je lui annonçais
"On se retrouve à la maison." Lui dis-je en baissant les yeux.

À vrai dire j'aurai voulu passer la soirée avec elle, mais elle ne me laissai pas le choix.

[>> action de Dawn, et Ethen restera fixe et ne fera rien et ne dira rien de plus que cette dernière phrase<<]

Dawn venait de quitter le Bellagio, et j'étais triste qu'une telle histoire nous sépare ce soir. J'espérais que demain, à la maison, nous ayons une discussion convenable, pas devant des room-services ou maître d'hôtel.
Je poussai la porte pour arriver dans la salle de balle où l'affaire était déjà bien loin et avait laissé place à la bonne ambiance et la festivité. Madame Jones, qui avait vu mon retour, vint à moi pour me dire
"Ou est votre charmante compagne?
- Elle est rentrée,
- Et vous n'êtes pas parti avec elle?
- Non madame, je tenais à rester jusqu'au bout. Je suis sincèrement désolé pour tout le dérangement.
- He bien, mon petit Ethen, c'est vrai que ce soir n'a pas été de tout repos, mais puisque vous êtes mon favori, je passe l'éponge. La prochaine fois, je ne pourrai pas fermer les yeux. J'espère que vous comprenez.
- Tout à fait, autant que pour vous que pour moi.
- Mon enfant, je pars rejoindre les gens de ma génération,
- Bonne fin de soirée madame. Oh faite, Madame Jones. "

Je savais que je n'allais pas rentrer chez moi ce soir! Oh non vu la dispute qui a éclatée, je ferai bien de me prendre un hôtel ou appeler appeler la sœur pour quelle mheberge mais... Elle est en coloc, et c'est la dernière chose dont j'ai envie... Chambre d'hôtel?

Une main se posa sur mon épaule droite.

"Non, mais ma pauvre fille ! Tu es cinglée, tu es cinglée! Explique-moi pourquoi tu as fais ça?"

La gifle partit avant même que j’ai eut le temps de comprendre ce je faisais. J’étais donc cinglée et paranoïaque, c’est ce qu’il pensait, il ne comprenait vraiment rien à rien et je me de demandais vraiment ce que je faisais avec lui. Là, tout de suite, je le détestais autant que je pouvais l’aimer. J’étais folle de rage, j’avais du mal à reprendre ma respiration, et j’avais encore mal au cœur, mais il s’en fichait. Tout ce qui avait de l’importance pour lui c’est que j’avais sois disant gâcher sa petit soirée. Il était égoïste. Tandis qu’il parlait, je marmonnais des paroles qui n’avaient sûrement aucun sens pour lui. Si moi j’étais cinglée, lui, il était carrément stupide. N’importe quel mec serait capable de voir le jeu de l’autre tarée et c’est moi qu’on traitait de cinglée. Croyez-moi, il allait le regretter et il n’avait pas besoin de me dire on se retrouve à la maison avec cet air de chien battu, parce qu’il allait être servi.

Sans dire un mot de plus, je quittai le banc, en le bousculant volontairement au passage, le maître d’hôtel tenta de m’arrêta, mais j’esquivai son geste et sortie en claquant la porte de toutes mes forces. Je n’avais même pas envie d’appeler un taxi, je voulais entrer à pieds …

[Je m’arrête ici, mais Ethen, je t’envoi un message privé, car nous avons à continuer cette conversation ‘chez nous’.]