∞ story of a gambler.
Loreen et Jackson étaient jeunes et insouciants, ils venaient de fêter leur diplôme et ils étaient heureux, un couple heureux, qui partage tout et qui est si souder que même des rumeurs ne brise pas. Ils étaient fous amoureux l'uns de l'autre, ils avaient des projets, se marier, avoir des enfants dans trois ou quatre années, et pourtant, cela arriva bien plus vite que prévue. Les parents de Loreen étaient tous les deux avocats, des avocats reconnus, des gens riches et connus dans tout Londres. Quant à Jackson, il était fils d'agriculteur et d'enseignante, ils étaient deux contraires et pourtant, ils s'aimaient. Rien ne pouvait les séparer, même pas leurs parents qui n'étaient pas d'accord avec leur relation.
« Tu vas arrêter de fréquenter cette fille qui te causera tes ennuis tôt ou tard » « Mais je l'aime papa et notre amour est plus fort que tout » « Je ne veux pas que tu fasses ta vie avec elle, tu vas souffrir. » « C'est ma vie ! » Vraisemblablement, ils n'avaient pas vraiment le choix d'accepté leur relation puisqu'un élément vint rapidement perturber leur vie de couple, un enfant, moi. C'est alors à ce moment-là qu'ils prirent un appartement dans un quartier de Londres, ils étaient heureux que les choses s'accélèrent, heureux qu'une troisième personne vive avec eux. Les quelques mois avant ma naissance fut difficiles, ma mère étudiait à l'université tandis que mon père travaillait en tant que vendeur dans un magasin de vêtements. Ils voulaient se débrouiller par eux-mêmes, ne pas demander d'argent à qui que ce soit et encore moins à leurs parents.
Le vingt-cinq décembre, jour de ma naissance, je pointais le bout de mon nez. Mes parents étaient fiers, ils avaient tant attendu ce moment. Je ne peux pas le nier, j'ai eu une enfance très heureuse, j'avais tout ce dont je désirais, des jouets, bien que je préférais passer mon temps à dessiner et à lire plutôt qu'à jouer à la barbie comme la plupart des filles l'auraient fait à mon âge. J'étais différente, mais au moins je n'étais pas l'un de ces stéréotypes de filles modèles. J'étais bien élevée, respectueuse et polie avec tout le monde, j'étais la petite fille qui se démarquait des autres, mais je faisais tout de même la fierté de mes parents.
« Maman je sors. » « Tu vas où ? » « Avec des potes, je rentre pas tard, ne t'inquiète pas. » J'entamais ma dix-septième année, j'étais indépendante et déjà débrouillarde à cet âge-là. J'avais pris l'habitude de sortir quasiment tous les soirs, mes parents ne me disaient rien, ils n'étaient pas contre du moment que je ne rentre pas très tard. Je portais une robe blanche avec une ceinture noire à la taille, j'avais des converses basses noires avec, j'étais habillée simplement, comme d'habitude. Je n'aimais pas porter des talons alors j'optais toujours pour mes converses. Je rejoignais le centre-ville de Londres où j'avais rendez-vous avec mes amis, pratiquement que des garçons à part deux exceptions. J'avais ma bande de potes à-moi, je trainais toujours avec les mêmes personnes, ils avaient presque tous la vingtaine mais ça ne me posait pas de problème, de toute façon, mes parents ne connaissaient pas mes fréquentations. Ils croyaient toujours que j'allais au cinéma, au théâtre ou bien que je passais la soirée chez une de mes amies, mais ce n'était jamais le cas, j'errais dans les rues, je fréquentais les bars du coin, je fumais, je buvais, je faisais la fête toute la nuit, je profitais de ma vie à fond. Lorsque je rentrais, je paraissais cleen aux yeux de mes parents, ils n'y voyaient que du feu jusqu'au jour où...
Je rentrais du lycée, fatiguée par ma journée. Ma mère était assise au bout de mon lit, mon père faisait les cent pas, ils n'étaient pas dans leur état normal et c'est bien ce qui m'inquiétait. Je pénétrais dans ma chambre, les fixant d'un air innocent.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? » Je restais de marbre, incapable de nier le fait qu'un joint se trouve entre ses doigts. Je me raclais doucement la gorge, soupirant par la suite.
« C'est pas à moi. » « C'est pas à toi ? Tu te fous de ma gueule Daney ? Je retrouve ça sous ton oreiller et tu veux me faire croire que ce n'est pas à toi ? » Je soutenais son regard, j'étais la meilleure dans ce domaine, je pouvais rester sérieuse pendant n'importe quelle situation.
« Vous avez fouillé dans ma chambre ? Et ben, vive la confiance quoi ! » Je secouais légèrement la tête, agacé par la situation. Mes parents ne me faisaient plus confiance, ça me faisait très mal, mais je ne disais rien, j'étais forte et jamais je ne montrerais une faiblesse avec eux. Je ne pleurais jamais, ce n'était pas mon genre. Ma mère quittait ma chambre en pleurant tandis que mon père me dévisageait, écrasant le joint sous sa chaussure. Je baissais lentement la tête avant de passer ma main dans mes cheveux. J'étais mal, très mal, je venais de faire pleurer ma mère pour la première fois, je l'avais déçue et je m'en voulais terriblement. Une fois ma porte fermée, je m'asseyais sur mon lit, pensive, je réfléchissais à comment je pouvais réparer mon erreur.
Déjà deux mois que ma mère ne m'adressait plus un mot, elle était distante et déçue, je le concevais à chaque minute que je passais en sa compagnie. Je continuais malgré tout de sortir, de boire et de fumer tous ces joints. Je prenais aussi de la coke et de nombreux cachets qui arrivaient à me remonter le moral. Les personnes que je fréquentais n'étaient pas fiables, je le savais, mais de toute façon, j'avais déjà tout perdu. Ma mère, mon père et ma virginité. J'étais amoureuse et je me sentais bien avec ce garçon qui se faisait appeler 'Ash', je ne connaissais quasiment rien de lui, il ne m'avait jamais dit son prénom. C'était le genre de garçon qui faisait des course de motos défoncés, celui qui se tapaient toutes les filles, mais depuis que nous étions ensemble, plus personne ne se mettait entre nous, on était liés pour l'éternité, enfin je le croyais. J'avais donc découché tout le weekend, fait la fête sur la plage, dormi dans ses bras, mais la réalité s'installait lorsque je franchissais la porte de mon appartement. Des cartons étaient éparpillés dans tout le salon, ils prenaient beaucoup de place.
« Papa qu'est-ce qui se passe ? Où est maman ? » Trop de questions d'un coup, mais je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. J'étais perdue et incapable de savoir ce qui se passait dans cet appartement.
« On déménage. » « Qu-quoi ? » « Tu as très bien entendue Daney. Maintenant va faire tes cartons. » « Mais je n'ai pas envie de partir moi... » « Tu n'as pas vraiment le choix chérie. » Tout mon monde s'effondrait, j'allais quitter Londres, la ville où je vivais depuis bientôt dix-huit ans, je ne voulais pas partir sans Ash.
Mes parents avaient mis les voiles, l'appartement était vide et mon avion décollait dans trois heures. J'étais assise au milieu du salon, parterre, je réfléchissais à tout et à rien. J'allais tout quitter, prendre un nouveau départ, mais si ce n'était pas ce que je désirais ? Si j'avais envie de faire ma vie ici avec Ash ? Mes parents n'avaient même pas pris le temps de m'écouter, ils s'étaient barrés en me laissant l'appartement qui devait être vendu demain dans la matinée. Je m'allumais une cigarette tandis que je portais la bouteille de vodka à mes lèvres, j'étais désespérée.
« Que fais-tu ici toute seule? » « Ash... mais comment t'es rentré ? » « Et bien... par la porte, c'était ouvert. Ton avion est à quelle heure ? » « Vingt et une heure. » Je soupirais fortement tandis que le brunet s'installait à côté de moi, je me blottissais dans ses bras, je me sentais en sécurité avec lui.
« Ash, j'ai pas envie de partir. » « On se reverra ne t'en fais pas. » « Tu me le promet ? » « Je te le promet Daney. » Je posais mes lèvres contre les siennes, fermant instinctivement les yeux.
« Je t'aime. » C'était la première fois que je prononçais ces mots, j'étais heureuse de passer mes dernières heures avec lui.
« Je t'aime aussi. » L'entendre me le dire me laissait afficher un sourire. Je passais ma dernière nuit avec lui, on se laissait aller et on passait nos dernières heures ensemble, à se bécoter et à faire l'amour tendrement.
'Tout ce qui est à Vegas reste à Vegas' est un proverbe qui est bien réel. Cela faisait désormais quelques mois que j'étais à Las Vegas, la ville des jeux et celle qui ne dort jamais. Je ne pouvais pas dire que ça ne me plaisait pas d'être ici, car j'aimais beaucoup cet endroit, c'était calme et tellement différent de Londres, incomparable. Je m'étais fait des amis, j'avais arrêté la drogue et même s'il m'arrivait de boire de temps en temps, j'avais réduit tout cela et heureusement d'ailleurs puisque sinon ma mère ne m'aurait jamais pardonné. Nous nous étions réconciliés, je m'étais excusée pour toutes les erreurs que j'avais faites et on avait longuement parlé. Je m'étais confiée à-elle, je lui avais raconté mon histoire avec Ash' qui me manquait terriblement, c'était le seul homme que j'avais aimé et désormais j'étais à des milliers de kilomètres de lui. J'étais presque certaine qu'il était déjà passé a autre chose, qu'il avait rencontré des tas de filles et que notre histoire était définitivement terminée, mais ça se comprenait, on étaient trop loin l'un de l'autre.
J'ai donc finie mes études, je n'ai pas suivis les mêmes voix que mes parents, j'ai préféré me réorienter dans la mode. Vu que j'adore dessiner, je créer des vêtements et j'ai ma propre ligne, je suis à la tête d'une haute société très réputée à Las Vegas, D&BEE. Je suis à Las Vegas depuis maintenant cinq ans, je suis célibataire et je profite à fond de ma vie.