Café café café. Oui, c’était l’unique mot qui trottait dans la tête de la jeune rousse complètement gelé par ce temps de pluie glaciale. Il était bien rare de voir de l’eau tomber du ciel à Las Vegas, simplement aujourd’hui elle y tombait sans relâche. Étant habituée à la chaleur, la jeune femme s’était recroqueviller sur son canapé, un doudou entre les jambes pour tenter de calmer ses idées. Par un temps pareil elle ne pouvait pas sortir, à la recherche de clichés pour son métier, c’était impossible. Une fois à bout de ces émissions ringardes qui passaient depuis plus de quatre heures à la télé, Haidee s’étira, puis laissa sa tête tomber sur le dossier du canapé, regardant en direction de sa cuisine à aire ouverte. Un café serait parfait pour une journée comme celle-là, totalement ennuyeuse. Elle se leva donc sans enjouement pour ensuite se rendre à l’armoire où elle rangeait le café…simplement elle n’y trouva absolument rien y ressemblant. Enragée…ou bien plus découragée qu’autre chose, la rouquine attrapa son parapluie puis claqua la porte de son entrée, déterminée à avoir ce satané café. Elle marcha donc jusqu’au Starbucks pour y entrer en refermant son parapluie, trempé au max. La rousse fit ensuite la file comme tout le monde, se plissant inlassablement les yeux pour tenter de lire ce qui était inscrit sur les panneaux. Il lui faudrait réellement passer chez l’opto un de ces jours, elle manquait vraiment d’être aveugle à continuer comme ça… Haidee fini par se dire qu’un grand forma avec crème sur le dessus ferait l’affaire lorsqu’elle remarqua que la personne juste à côté d’elle était la juriste de l’affaire sur lequel elle avait participé quelques semaines plus tôt. Mademoiselle Hemingway? Elle n’avait pas l’habitude de vouvoyez, simplement elle ne s’adressa pas à n’importe qui…

La machine à café du bureau était en panne. La poisse. Comme chaque matin, j'avais pris mon petit café au starbuck avant de venir bosser, mais à 10 heure 30 pétante, comme tout les jours, ma petite pause s'imposait ... justement ! Et manque de chance ou cruel coup du sort, la machine à café de mon étage, pourtant flambant neuve venait de rendre l'âme. La veille, j'avais vue Heather, la standardiste lui donner un grand coup de point car la machine avait avaler sa monnaie sans lui rendre un centime. Il faut savoir qu'Heather est plutôt costaude, elle à fait pas mal de sport étant jeune, et là, je crois que la machine n'a pas supporter. Mais promis, je ne dirais rien, même si pour pouvoir avaler mon remontant, je suis contrainte de braver les éléments. En effet, depuis plusieurs jours, il pleut à verse, je déteste ce temps, ça me l'effet de ressembler à un chien mouiller.

Je passais assez rapidement, et, alors que je faisais demi tour avec mon cappuccino et mon muffin au chocolat, une voie m'interpella. Surprise de m'entendre appeler mademoiselle, je me retourna. Il s'agissait d'une jeune journaliste qui m'avait bien aider sur une affaire il y a quelques semaines. Je ne pensais pas la revoir, et encore moins ici, mais j'étais ravie.

- Oh, bonjour, dis-je, en lui tendant ma main, en guise de salut.

Visiblement bien des gens avaient eu le même petit souci que la charmante rouquine à en voir la filée qui attendait sagement qu’on leur serve de quoi se réchauffer…il fallait dire qu’avec ce temps misérable, beaucoup ne pouvait espérer mieux qu’un petit remontant bien bouillant! Haidee elle, n’avait pas eu à sortir…simplement son armoire en avait décidé autrement sur son sort; quitter le nid confortable et douillet pour marcher sous la pluie et le vent, tout ça pour un unique café, il fallait tout de même être accro, mais Haidee Lee ne niait pas l’être. Elle ne s’attendait pas non plus à voir cette jeune femme avec qui elle avait dû collaborer sur une affaire hors du commun; c’était la première fois qu’elle se confrontait à la police pour quelque chose d’aussi important, mais là y’avait pas à dire, ses photos étaient simplement hors du commun et franchement Savannah en était trop fière. Aider les autorités n’était pas permis à tout le monde! Apparemment on a l’même problème de caféine… les machines se sont données le mots pour nous faire sortir on dirait bien! Dit-elle dans l’unique but de faire conversation, tant qu’à attendre son tour. La rouquine remarqua ensuite le muffin au chocolat que transportait la jeune brune, une idée lui vint alors, pourquoi ne pas en profiter, de toute manière elle était déjà à l’extérieur et payerait avec sa carte de guichet pour un simple gobelet? Pff elle ferait de même et se prendrait un gros pain au chocolat…pourquoi ne pas ajouter en prime une pâtisserie aux fraises ou aux bleuets? Elle y veillerait sans aucun doute.

J'avais dans l'idée de dégusté mon muffin et mon cappuccino ici. Certes, je pouvais aisément retourner au bureau, j'avais juste à traverser pour y être, mais avec ce qu'il tombait, je serais tremper comme une soupe en un rien de temps. Et avec ma maladresse, je risquait de faire tomber le café ou le gâteau, voir les deux. C'était plus sage de manger tranquillement ici. Je pourrais même en profiter pour passer un coup de téléphone à mon petit ami, qui commençait plus tard aujourd'hui et qui, était encore à la maison à cette heure-ci.

Alors que je faisais demi-tour, cherchant des yeux une table libre, je fus accostée par une jeune photographe qui m'avais bien aider sur une affaire. En vu de sa remarque, je compris qu'elle avait eut des soucis avec sa cafetière, à moins qu'une standardiste bien en chère est bousillée celle de son journal.

- En effet, et avec ce temps, je m'en serais bien passé, dis-je, en apercevant mon reflet dans la vitre, comme je m'y attendais, mes cheveux pendaient lamentable de chaque côté de mon visage, fort heureusement, je ne me maquillais presque pas, sinon, j'aurais eu l'air d'un cocker.

Haidee sourit faiblement, elle détestait la pluie…certes elle adorait les orages, mais lorsqu’elle n’avait pas à sortir de son canapé ultra confortable, mais réellement la pluie…en cas de manque de café en plus, c’était franchement le pire des cauchemars pour la jeune photographe en congé. Vous n’êtes pas la seule, croyez-moi! Répliqua d’un bon la jeune rouquine, avançant d’un pas suite à la commande achevé du premier de la filée. Disons qu’avec un temps aussi mouillé, mieux vaut rester à la maison et attendre que ça passe sinon tout y passe! Ajouta tout en riant la jeune femme, attrapant une mèche de ses cheveux carotte pour lui montrer à quel point ils pouvaient être gâchés, heureusement elle n’avait pas de rencart! Sinon, côté boulot, tout ce passe bien? L’affaire est-elle conclue finalement? On ne m’a pas donné plus de détail, étant la simple photographe qui avait contre sa volonté, des preuves irréfutables! Évidemment elle se doutait bien que le type en question eut été arrêté…avec les photos qu’elle avaient en sa possession, n’importe qui aurait été mis derrière les barreaux, simplement Haidee n’était pas une fervente suiveuse de nouvelles, encore moins une liseuse de journaux et de magazines, elle ne pouvait donc en aucun cas suivre le cas sur lequel elle avait osé travaillée, cela pouvait sembler impoli, simplement elle préférait demander directement à la personne concernée plutôt que de fouiller pour finalement ne pas être certaine. De nouveau, elle avança d’une parcelle, faisant suivre le mouvement derrière elle, plus que deux personnes et ce serait à son tour, alléluia!

Peureuse, je n'aimais pas la pluie. Enfin, ce n'est pas la pluie qui me dérangeait, mais plutôt l'orage. le tonnerre, les éclairs, ça me faisais peur. Je n'étais pas la seule, mon frère jumeau également. Pour faire simple, c'est lors d'une nuit d'orage que mon père nous apprit que notre mère venait de mourir. Inconsciemment, on à peut être associer cette terrible nouvelle à l'orage, et depuis, chaque fois qu'il y en à un, on ne peut pas s'empêcher d'être terroriser. Mon frère, en gros macho, essaie de le caché, mais c'est plus fort que lui, quand ça gronde, il m’appelle. Je sais, téléphoner pendant un orage, ce n'est pas prudent, mais ça nous rassure.

Et je déteste le café aussi, étrange, non ? Et là, c'est à cause du boulot. Être juriste, c'est assez stressant comme métier, j'ai beau avoir des collègues adorable et un patron compréhensif, ça reste relativement stressant, et pour me calmer, il me faut ma dose de caféine toutes les deux. C'est pour ça que je préfère prendre un cappuccino, le lait et la crème apaise le goût horrible du café. Et à la maison, je bois du thé, sauf au petit déjeuner au s'est lait et céréales.

- Ne m'en parlez pas, regardez les miens, dis-je, piteusement, en montrant à mon tour, mes cheveux trempés qui me donnait l'air d'un cocker. Heureusement, je rentre à la maison avant mon petit ami.

Bon, Ethen ne m'en tiendrait pas rigueur, il devait très certainement être dans le même état. Quoique non, lorsqu'il pleuvait, il donnait ses cours de tennis à l'intérieur, mais ce n'était pas chauffer, et il allait probablement revenir enrhumer. La jeune femme devant moi me demanda alors si l'affaire avait été conclu, car elle n'avait pas eut de nouvelles.

- Et bien non, malheureusement, avouais-je. Vos photos nous ont beaucoup aider, mais la partie adverse estime que ce n'est pas suffisant comme preuve. La police continue de creuser, j'en vois plus le bout, et j'ai une autre affaire sous les bras.

Un rire imbiba les lèvres quelques peu tremblotantes de la rouquine. Elle avait bien vu qu’elle n’était pas l’unique jeune femme aux cheveux complètement trempés, seulement se comparer à un Cocker ne lui était tout simplement pas venue à l’esprit. Haidee aimait bien ce temps merdique…lorsqu’elle était à la maison encore une fois et pas plus d’une journée à la fois. Pour son travail, la pluie était un désagrément. Certes elle avait des appareils sophistiqués qui ne prenaient pas l’eau, mais l’envie était toujours moins prenante et puis le ciel maussade ne donnait tout simplement pas un effet de réussite aux nombreuses photos qu’elle tentait toujours de prendre dans ces cas-là. Ah bah dans ces cas-là, vous avez de la chance! Dit-elle pour supporter la juge qui apparemment avait quelqu’un à attendre, contrairement à Haidee qui n’avait personne dans sa vie…pour l’instant.

La conversation dévia finalement sur l’enquête à laquelle avait participé la jeune rouquine, complètement désorientée d’apprendre que l’homme en question n’avait pas eu assez de preuves afin de l’inculper. Apparemment ce n’était pas comme dans ces séries américaines où seul un cheveu pouvait faire tomber le suspect… Haidee s’en mordit les doigts, fière d’au moins avoir pu aider qui compte dans cette affaire visiblement importante. Alors je vous souhaite de le faire inculper, des malades dans son genre y’en a à tous les coins de rues et croyez-moi, si je pourrais tous les faire disparaître, je le ferai! Avoua sans crainte la jeune femme alors qu’elle avança d’un autre pas pour finalement attendre une dernière personne avant d’être enfin servie. J’espère au moins que cette affaire sera résolue, franchement je croyais pas que le monde juridique pouvait être aussi… Expliqua Savannah, cherchant finalement un mot approprié pour la conversation. long sur la détente si je peux user de cette expression! Haidee n’était pas flic, mais elle rêvait de pouvoir aider son prochain, des dangereux il y en avait par milliers et il était clair qu’il n’y avait pas assez de policiers et d’agents pour tous les éliminer…

- Oui, oui, si on veux, répondis-je, vaguement persuadée de ce que j'avançais. Pour tout vous dire, en ce moment, ça n'allait pas fort avec mon petit ami, mais je n'allais pas raconter ma vie à une personne que je ne connaissais pas, ou très peut.

C'est pourquoi, tout naturellement, je décidais de changer de conversation et de parler de ce qui m'importais le plus en ce moment : mon travail. La jeune femme en face de moi, m'avoua que si elle le pouvait, elle ferait disparaitre tout les malades de la terre. J'avais le même rêve, mais mes études et mon travail, m'avaient vite faite redescendre sur terre. On n'avait beau faire notre travail le mieux possible, éduquer nos enfants la meilleure des façons, on ne pouvait pas changer les gens.

- Vous n'êtes pas la seule, mais malheureusement, c'est impossible, j'en fait chaque jour l'expérience, répondis-je, sincèrement. Haidee m'expliqua ensuite qu'elle ne pensait pas que le monde juridique pouvait être aussi long. Il est vrai que lorsque j'ai commencer mes études de droit, je pensais que tout irait très vite, comme à la télévision, mais je me suis vite rendu compte du contraire.

Alors que j'allais lui répondre, je me sentie soudain mal. Une subite envie de vomir s'empara de moi, c'était de plus en plus fréquent, et je ne pouvais plus dire que les fruits de mers que 'javais dégustée lors d'une soirée de charité y étaient pour quelque chose.

- Excusez-moi, dis-je, d'une voix blanche en me précipitant dehors.

Apparemment Haidee n’était pas la seule à croire que le monde juridique était atrocement lent lorsqu’il s’agissait de réglé une histoire, aussi bête qu’elle pouvait être en bout de compte. Elle se contenta néanmoins d’ajouter quoi que ce soit, ne voulant pas froisser la jeune femme qui se trouvait devant elle. Haidee savait bien qu’elle ne pouvait la blesser en émettant des commentaires de ce genre, simplement elle ne devait pas être la seule à râler sur son compte et à la longue il était évident que la jeune brune finirait par craquer et Savannah ne voulait pas être la cause de cette rupture de patience, elle se tue, admirant la jeune femme, qui étrangement commençait à pâlir… Haidee se remémora tout ce qu’elle avait bien pu dire depuis leur rencontre, simplement rien ne semblait être à l’origine de cette soudaine blancheur… Vous al… Mais la jeune photographe n’eut pas le temps de terminer ce qu’elle avait à dire que son interlocutrice quittait les lieux, les deux mains aux lèvres, tentant d’éviter le pire. Faisant de gros yeux, la brune rouquine recula doucement, se disant qu’il valait peut-être mieux la laisser respirer, simplement plus elle y pensait, plus elle se disait qu’il valait peut-être mieux aussi que quelqu’un s’occupe d’elle, au moins jusqu’à ce que tout se tasse. Décidé, Haidee franchi la porte de la boutique, retrouvant la jeune femme barbouillée. ça va aller? Questionna la rousse tout en se pencha pour vérifier que la femme se portait bien malgré les circonstances. Vous avez peut-être besoin de quelque chose… de l’eau? Haidee n’était peut-être pas des plus diplomate en temps normal, mais elle savait qu’être malade n’était pas une partie de plaisir…