« Oh mon Dieu mais qu’est-ce qu’il est mignon ! » Mes parents étaient seuls avec moi dans la chambre d’hôpital, je venais de naître et là, tout était parfait.
« Oui… Je pense surtout qu’il me ressemble… » Mon père répondait en russe, évidement, je ne comprenais rien. Tout était nouveau pour moi, et tout me semblait magique. Je ne me doutais pas de ce qu’étais réellement la vie, les sentiments qu’elle pouvait procurer. Mais ces deux là, au dessus de moi en savait sûrement des choses. Les jours qui ont suivis on été tous les mêmes, des personnes rentrait dans la chambre d’hôpital, juraient que j’avais un avenir prometteur, racontait plein de choses dont ils n’étaient pas sûr et s’en allait. Et ce n’étais pas n’importe qui bien évidement, mon père extrêmement riche avait exigé à la sécurité qu’il n’y a pas de foule, de monde comme à l’accouchement de mes frères et sœurs. A ma sortie, je découvrais peu à peu la Russie, et je trouvais ça d’autant plus magnifique. Les lumières dans le noir, tant de personnes, des babillages qui m’étaient encore inconnue, des rêves qui m’étaient intouchables, des goûts qui m’étaient ignorés. Bref, tout était magique...
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Plus on grandit, plus le monde change, les habitudes changent, les envies changent, les gens changent… Tout change. Je ne saurais dire si j’ai changé où si j’ai toujours été ainsi, mais je ne regrette rien. A treize ans, pas grand-chose n’avait changé, ma grande naïveté et ma gentillesse m’accordait une tonne d’amis, mais surtout mon argent, j’en avais marre, je ne savais pas sur qui compter. Les gens ne me comprenait pas, j’étais seul à me tracasser sur ma vie à chercher un chemin, heureusement il y avait Caitlin… Il faut que je me l’avoue, c’est elle la meilleure des sœurs, mon unique sœur d’ailleurs, et je suis sûre qu’elle déteste autant que moi ce côté narcissique que paraissait souvent. Les mecs de mon âge n’était pas vraiment le genre à sortir avec tout pleins de filles, mais je ne pouvais être fidèle, il y en avait trop… Mais NON ! Pas comme ça… Je sors avec personne moi, je ne peux pas, je préfère m’aimer moi. Mon éducation ne me permettait pas de faire n’importe quoi, j’étais responsable, je savais quoi faire ou pas. Je pense surtout que c’est pour montrer à mes parents que je peux autant faire leur fierté que ma sœur, étant fils unique. Je me trouvais en classe de troisième russe, j’avais même finit la classe avec mention Bien, chose dont je n’étais pas fière du tout. Mais bon, on a ce qu’on mérite la plupart du temps, et je méritais cette mention parce que ces derniers temps, je n’avais pas vraiment été assidue en cours, j’étais plus concentré sur l’amusement, les filles, me faire chouchouter un peu plus que d’habitude… Bref, n’importe quoi. J’ai longtemps pleuré sur ma mention jusqu’à ce que ma sœur m’explique que bien, c’est bien…
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Je me promenais tranquillement dans les rues de Moscou et m’arrêtais songeur devant une affiche « MUSE EN CONCERT CE SAMEDI » C'est-à-dire demain… Vous imaginez, quinze ans et jamais mis pied à un concert. C’est que je n’étais pas du tout musique, rien de tout ça ne m’attirais. Mon nom commençait à apparaître dans les magasines people, je suivais toujours le nom de ma sœur, mais mon père restait le centre d’intérêt « Tout ce qu’il touche vaut de l’or… » Je changeais de chemin choisissant retourner à la maison.
« Papa… » Dis-je en baissant les yeux preuve d’ultime respect. J’utilisais cette technique quand je voulais quelque chose, et je peux vous assurer que ça marche toujours...
« Hum ? » Mon père se retourna vers moi tout souriant, fierté dans le regard.
« Je voudrais aller à… A un concert. » Il semblait choqué, ce genre de chose n’était pas vraiment mon passe temps favoris, mais il n’y vis pas d’objection.
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C’était tuant, ensorcelant, captivant, émouvant, sensationnel, inoubliable… Je n’eu jamais cru qu’un jour, j’aimerais autant la musique, au point de vivre à ses dépends. Je rentrais dans le salon de la chambre de mes parents large sourire aux lèvres pressé de parler de cette nouvelle passion à mon père. Je sautais sur le lit telle une bombe et m’y couchait à l’aise.
« Здравствуйте! » (bonjour !) il quitta son salon et vint s’asseoir près de moi me parlant maintenant en passant du français à l’anglais sans s’en rendre compte. Je commençais à lui parler du concert à sa propre demande…
« Même que c’est ce que je veux faire plus tard ! » Mon père fronça les sourcils et me regarda de ce regard dur et froid sur lequel je ne pouvais placer un mot
« JAMAIS ! JAMAIS UN HOMME DE MA FAMILLE ENCORE MOINS MON FILS NE FERRA CE GENRE DE BOULOT ! » Mon père était tenté de lever sa main sur moi, main que je stoppais instinctivement le regardant des les yeux. J’étais borné plus que jamais, j’avais beau être le fils parfait, l’élève parfait, le mec parfait, je détestais qu’on me dicte ce que doit faire quand j’avais fait le bon choix. Je le fixais d’un regard plus colérique que jamais.
« J’ai quinze ans ! Pas douze ! Je suis libre de choisir de faire ce dont j’ai envie ! » Je lâchais violemment sa main et partais plus que révolté sans me retourner et en cognant par conséquent mon grand frère. Etant le cadet, personne ne m’avais jamais vue ainsi.
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Après ma révolte, on peut dire que mes frères et sœurs ne me voyaient pas du même œil. Caitlyn, s’était quelque peu éloigner de moi, de peur que je ne m’énerve encore, parce qu’en effet j’avais passé plus de deux semaines sans adresser la parole à personne. Tout ça pourquoi ? Une simple envie, un simple but, une simple passion. Ma mère, résigner à me laisser faire ce que j’aime avais fait construire une salle aux murs insonorisés avec tout le matériel pour que je m’épanouisse et en apprenne un peu plus sur la musique. Je sortais de la maison sourire aux lèvres –ce qui était devenue rare – la musique à fond dans mes oreilles. Je me dirigeais vers le lycée même si je n’avais pas cours, pour quoi faire ? Ecouter de la musique tranquillement, sans entendre mon frère qui me traite sans cesse d’obsédé et ma sœur qui se tue à lui expliquer ce qu’est une passion malgré quelle soit plus petite que lui. Sous les gradins, il n’y avait personne, c’était ma cachette à moi, certaines personnes venaient souvent s’asseoir au dessus à mon plus grand malheur. Je leur jetais souvent des cailloux et me cachais n’entendant pas leur sermon grâce à mes écouteurs. Ce soir en particulier au moment de rentrer sous les gradins, il y avait des jeunes, de mon âge je dirais, mal fringué, genre de la rue, empestant de drogue. Je les dévisageais quelques secondes avant de me retourner vers la maison.
« Ho ! » Je me tournais l’air dégoûté et arrogant. « C’est à moi qu’tu parles ? » J’haussais un sourcil le regardant d’un regard plus noir. Il changeait d’expression du visage et passa vite du respect en me reconnaissant.
« Désolé… » Ce genre de type n’aimait pas vraiment s’excuser, mais tout le monde le savait, mieux vaut pas me mettre à dos. J’étais LE type populaire du lycée, au point que ma meilleure amie dans le temps ai faillis se faire frapper pour la simple raison que nous étions super proche. J’ai du évité de me faire des vrais amis à qui je tiens comme à la prunelle de mes yeux pour ne pas les faire souffrir, du coup, je suis devenue le beau gosse solitaire.
« C’est rien… » J’allais me retourner et continuer mon chemin quand il m’attrapa par l’épaule, je reculai brusquement de peur qu’il me salisse, sortis un mouchoir de ma poche, essuyai mon épaule avant de lever la tête vers lui. « Qu’est-ce t’veux ? » Il me tendit un sachet plein de petit truc bizarre.
« Tu devrais essayer… » J’hésitais un moment, que voulait-il que je fasse ? Que je me drogue pour me sentir mieux ? J’éclatais de rire.
« Me droguer ? J’suis pas à son point de rabaissement là… Du courage. J’te laisse mais la prochaine fois tu squattes pas mon coin. » Je rentrais chez moi toujours souriant de ce qui venait d’arriver. Je tirais les poignets de ma sœur en la voyant et la serra contre moi, elle adorait ces moments, je l’avais vue dans son journal (mais c’est un secret CHUT ! ).
« Ça va toi ? » Je n’attendais pas de réponses et m’enfourna dans l’immense demeure des Stroganov. Je n’avais pas de problème avec mon père, enfin plus vraiment. Nous essayons de ne pas aborder le sujet de la musique pour une meilleure cohésion, mais c’est ce que je voulais vraiment faire.