Brooklynn O. Heaven a écrit:

Oh mon grand frère d'amour que j'aime tant

Je ne savais pas cacher la vérité. Je savais mentir bien entendu, je savais bleffer sinon je ne jouerais pas au poker mais, je ne savais pas cacher quelque chose à mon frère. Il était celui sur qui je pouvais toujours compter, celui avec qui j'adorais passer du temps et parler de tout et n'importe quoi. Dans le fond, je détestais devoir lui mentir de la sorte mais, je ne pouvais faire autrement. Il devait comprendre que je n'étais plus une gamine, que je savais me débrouiller toute seule, veiller sur moi à merveille. Je n'avais pas besoin de lui, pas besoin d'un protecteur dans son genre, simplement d'un soutien. Je n'entendis pas sa réponse parce que je me dépêchais de partir avant même qu'il ne puisse me rattraper. Oh que non Garrett, ce soir c'est ma soirée, je ne m'auras pas comme ça, je suis beaucoup plus maligne que ce que tu ne crois ! Et puis d'abord, ma mère ne disait rien... J'avais eu besoin d'elle, pour parler de trucs de filles, pour avec une épaule sur qui pleurer, ds bras pour me protéger, me rassurer. Au final, toutes ces choses, c'est avec mon demi-frère que je les avais partagé. En chemin, c'est à tout cela que je réfléchissais. Je m'en voulais, il flippait pour moi comme je flippais pour lui quand il s'éclipsait en pleine nuit. Pourtant moi, je ne rattrapais pas... Je ne le faisais pas parce que je savais parfaitement qu'il ne le désirait pas. Il était grand, j'étais grande, on avait droit à nos propres secrets. J'entrais dans le casino sans problème, j'assis à une table et commençais la partie auprès de joueurs inconnus. A peine le premier tour terminé, j'entendis une voix résonner derrière moi et, je constatais rapidement que tout cela n'était pas bon pour moi ! J'entrouvris la bouche tout en me retournant vers mon frère -j'avais su que c'était lui avant même de m'être retournée-. Finalement, il ne me laissa pas le temps de réponse, surement sa vengeance par rapport à tout à l'heure. Il m'attrapa par le bras, me fis lever de force et instinctivement, je fronçais les sourcils tout en essayant de me dégager de son emprise. Putain Garrett, c'est quoi ton problème ? Laisse-moi tranquille ! La honte qu'il venait de me mettre. Tout le monde retourna à son occupation alors qu'il me traînait dehors en exerçant une pression encore plus forte. Lâches moi, tu me fais mal ! Garrett avait tendance à ne pas mesurer sa force, surtout à côté de mon petit bras. Tu m'avais dit que tu avais fini tes conneries, tu m'avais promis. Tu me prends pour un âne ? Qu'est ce que tu veux ? Aller en taule ? C'est ça ton bute? Parce que tu sais je peux te conduire au poste direct. Sans passer par la casse départ, sans touché 10'000$ J'étais tellement énervée que j'avais l'impression que les larmes n'allaient pas tarder à me monter aux yeux. Je m'écriais alors dans la rue, comme si nous étions que tous les deux, comme à la maison quand rien n'allait. Et bien qu'est-ce que t'attends ? Emmènes moi en taule ! Vas-y, appelles les flics qu'ils m'embarquent maintenant ! Au point où j'en étais ! Bah ouais, j'étais surement bannie du casino, au minimum pour la semaine après la scène qu'il venait de me faire. Je passais inaperçue d'habitude mais ce soir, tout était différent, à cause de lui...

CODE TOXIC GLAM

Il était plutôt tard et je m’ennuyais comme un rat mort chez moi. En semaine, c’était loin d’être évident de trouver du monde avec qui sortir, surtout si c’était un soir où le club était fermé et qu’il n’y avait rien à la télé. Je voyais ma sœur, affalé sur le divan juste à mes côtés, se matant un film nul à chier avec un énorme saladier de pop corn. Je lui lançais des remarques à la con toutes les deux minutes et je voyais qu’elle était à deux doigts d’exploser alors je continuais sur ce chemin-là, attendant l’instant où la bombe exploserait et c’est ce qui ne tarda pas à se produire. « Putain Alex ferme ta gueule une bonne fois pour toute ! Dégage de là ! Dégage dans ta chambre, dégage dans la rue, fais ce que tu veux mais bouge d’ici où c’est moi qui te sors de là avec un bon coup de pied dans le cul ! » Je me levais donc, poussant un long et fort soupir. « C’est bon t’as pas besoin de gueuler comme un bœuf, j’suis pas encore sourd. », lâchais-je avant d’enfiler un sweat à capuche gris et ma paire de Nike. Ouvrant donc la porte de appartement, je claquais cette dernière derrière moi, dévalant les escaliers des quatre étages. C’est une fois devant l’immeuble que je poussais un nouveau soupir, cherchant un endroit où je pourrais me rendre et bien sur, m’amuser. Un bar ? A part des ivrognes, l’ambiance ne serrait pas des plus bonnes. Un club de strip-tease ouvert ? Pourquoi pas, je pourrais toujours montrer mes talents cachés à des danseuses pour les ramener chez moi ce soir mais avec ma sœur présente à l’appart’, ça n’allait pas être évident, surtout en vu de la tournure que prendrait la soirée. Bah oui après tout, j’invitais pas les filles chez moi pour une partie de Monopoly ou allez savoir quoi d’autre comme truc à la noix. Finalement, mon instinct de joueur fit surface à cet instant et je me dis que peut-être, le casino serait pas mal remplit par les éternels accros et je pris donc le chemin du bâtiment, empruntant multiples raccourcis en vu de la longueur du trajet. Bon d’accord, j’aurais pu prendre un taxi en interpellant l’un d’eux mais j’étais plutôt du genre à prendre l’air et surtout à faire quelques conneries au passage si je le pouvais mais pour le moment, tout ce que je faisais c’était de l’escalade par-dessus plusieurs grillages, passant dans quelques propriétés privées au passage. Enfin, j’arrivais à l’arrière du bâtiment et je dus donc faire le tour de ce dernier. Capuche sur la tête, le regard rivé sur le sol, j’avançais dans la ruelle qui me paraissait faire des kilomètres et des kilomètres de long et arrivant au coin de la rue, je fus percuté de plein fouet par quelqu’un, ce qui coupa mon souffle pendant une courte seconde. « Et ben doucement, vous êtes pas seul dans la rue je vous signale ! », lançais-je sur un ton sec avant que je relève le regard vers l’inconnu. « Brook’ ?! » Oui, je fus étonné de voir la blondinette ici à cet instant. En fait, depuis la première fois que nous nous sommes parlés, je l’avais revu à plusieurs reprises mais jamais à côté du casino ou dans ce lieu lui-même. Peut-être qu’elle passait tout simplement devant par pur hasard, rien de plus. Mon regard se posa sur le sien et c’est à cet instant que je remarquais ses yeux à la fois humide et rougis. « Et ça va toi ? » Je me risquais un regard derrière son épaule, apercevant alors le type que je détestais sas doute le plus ici depuis quelques temps maintenant, son demi-frère. « Qu’est-c’qu’il t’a fais ce connard ? » Je pouvais sentir les battements de mon cœur s’accélérer dans ma poitrine alors que je serrais un poing, à deux doigts de m’avancer vers cet idiot de service et de lui mettre la raclée du siècle. Il m’avait déjà mis en garde contre mes attentions envers sa sœur, m’avait déjà prévenu qu’il pouvait être plus ou moins… violent. Mais je pouvais l’être d’autant plus.

« Le chef de famille c'est celui qui tient la télécommande. »
[Jean-Jacques Thibaud]

« Je devrais pas avoir à te prouver quoique ce soit ! T'es mon frère ! Mon frère et tu me testes comme si j'étais une inconnue ! Maman m'aurait jamais empêché de faire ça » J'ai envie de lui mettre des baffes pour la faire redescendre sur terre. C'est sûr que ça n'est pas notre mère qui va l’empêcher de faire quoi que ce soit. Je ne suis même pas sûr qu'elle se rende compte de ce qui se trame. Je lève les yeux au ciel mais je n'ai même pas envie de lui répondre. J’espère qu'elle est assez grande pour se rendre compte par elle même de la bêtise qu'elle vient de dire. « Retire tout de suite ce que tu viens de dire ! Tu continues tes études et puis c'est tout ! » J'ai l'impression de la faire enfin réagir. D'attirer son attention sur un sujet, enfin, sans qu'elle me considère juste comme son boulet de grand frère qui vient de l’empêcher de gagner de l'argent. « Ho maintenant c'est toi qui me donnes des ordres ? Je vois pas pourquoi je t’écouterai, il se trouve que toi te ne le fais pas apparemment » et toc ma petite. Bah ouais quoi ? Moi faut m'écouter je suis la sagesse incarnée vous le saviez pas ? Je sais qu'elle va me provoquer d'avance. Elle a cette petite moue, j'ai envie de la contrer mais je n'en ai même pas le temps avant qu'elle me sort avec son petit air hautain qui peut tant m'énerver. « Et, qu'est-ce qui est pire ? » C'est en pleine connaissance de cause que j'ai décidé de ne pas lui répondre et de tourner la conversation sur un autre sujet... Petit ? Lâche ? Oui je veux bien l'admettre. Surtout quand je prends la décision de lui parler de son père. A peine ma phrase sortie que je la regrette déjà. Je suis un idiot et je me doute qu'elle va tiquer. Ce qui est normal. Je suis un imbécile d'avoir parlé de ça « C'est vraiment dégueulasse ce que tu dis là ! Je te déteste ! » Je n'ai même pas le temps d'en placer une de plus qu'elle est déjà partie en courant. Je suis vraiment blessé par ses mots, mais je sais que je l'ai mérité. Et me voila déjà parti à sa poursuite en criant « Brook, arrêtes toi je suis désolé. Arrêtes ! J'aurais pas du dire ça » Et c'est là que je la vois au loin percuter un jeune homme de plein fouet.

Quand j'arrive enfin à sa hauteur je remarque que le grand dadet n'est autre que ce petit vaut rien d'Alexandre. Je soupire un grand coup et quand j'arrive devant lui je le vois serrer les poing Qu’est ce qu'il veut cet imbécile ? Il va me frapper ? Non mais de quoi il se mêle. On lui a rien demandé à celui-là. Je ne lui adresse même pas un regard et jette un regard à ma sœur. « Brook, je suis désolé. Peut-être qu'on pourrait rentrer à la maison pour en discuter ? Pas besoin que ton... Enfin qu'il se mêle de nos histoires » Je dis ça et pourtant j'ai la net impression qu'on est loin de se débarrasser de ce boulet. Mais on c'est jamais. L'espoir fait vivre non ??

Les mots de mon frère ? Non, je ne les acceptais pas. Il pouvait parler de casino, de fric, de notre mère, des études, de tout ce qu'il voulait mais de mon père, c'était hors de question. Il savait que je le détestais, que malgré cela, je l'aimais tout de même parce que c'était mon père et que quoi qu'il arrive, il le resterait. Garrett avait de quoi le haïr parce qu'il ne le connaissait pas, que ce n'était pas son père, qu'il avait laissé ma mère choisir entre son propre fils et lui mais, tout de même. Il savait parfaitement que ce sujet de conversation me dépasser et, il l'avait engagé. Les larmes aux yeux, je partis en courant sans même lui adresser un dernier regard. Il fallait s'y attendre. « Brook, arrêtes toi je suis désolé. Arrêtes ! J'aurais pas du dire ça » Quelques mots me vinrent aux oreilles, les autres s'effacèrent dans la douce brise de la soirée. « Et pourtant tu l'as dit ! » Criais-je à son attention sans cesser de courir, j'accélérais même.

Bref, je courais dans la rue, j'essayais de sécher mes larmes en même temps mais le vent ne faisait que les accentuer. Mes jambes se faisaient lourdes, il fallait que je reprenne mon souffle. Tête baissée, je commençais à ralentir et... Et je percutais quelqu'un à un carrefour. Dans le noir, je ne reconnus pas la personne qui me faisait face alors de suite, je me mis à paniquer et prononçais quelques mots qui ressemblaient vaguement à des excuses. « Je suis désolée je... » L'inconnu commença à me faire la morale mais à peine eus-je levée la tête que j'entendis mon prénom. Je fronçais les sourcils avant de reconnaître Alex. « Et ça va toi ? » Me demanda-t-il inquiet. Les mots ne venaient pas alors, je me contentais de me jeter dans ses bras et le serrer fort contre moi en essayant de me calmer. J'entendis des pas derrière moi et, je le lâchais brusquement pour savoir si c'était mon frère ou un inconnu qui ne l'était peut-être pas. « Qu’est-c’qu’il t’a fais ce connard ? » Je soupirais en voyant mon frère arrivait. Et bien il ne manquait plus que ça ! Je baissais la tête en restant à ses côtés, repensant à ce que Garrett m'avait dit précédemment. « Rien, rien, t'inquiètes pas, ça va... » Ca allait si on enlevait le fait qu'il m'ait parlé de mon père ou encore le fait qu'il m'ait sorti de force du casino et donc, que je serais forcée de ne plus y remettre les pieds avant une petite semaine. Tout se mélangeait dans ma tête parce que je tenais énormément à mon frère mais, je ne pouvais pas lui pardonner en claquant des doigts. Et puis, il y avait Alex qui ne pouvait s'empêcher de le provoquer. « Brook, je suis désolé. Peut-être qu'on pourrait rentrer à la maison pour en discuter ? Pas besoin que ton... Enfin qu'il se mêle de nos histoires » Un nouvelle fois un soupir m'échappa et, j'effaçais les quelques gouttes d'eau qui restaient sur mon visage d'un revers de la main. Mon coeur battait encore à tout rompre et, je dus prendre une grande inspiration avant de prononcer la phrase qui suit, mes yeux plongeaient dans ceux de mon frère.« J'ai pas envie d'en parler ! J'ai même pas envie de rentrer avec toi... » Il avait réussi à transformer une soirée qui aurait pu être parfaite en une soirée des plus merdique. Mon regard tourna alors en direction d'Alex. Je lui adressais un léger sourire comme pour dire "ça va, t'en fais pas, je gère" alors qu'au final, je ne savais pas ce que je devais faire à cet instant précis.

Je ne pensais pas que cette soirée pouvait être des plus désastreuses, pas même pendant une seule seconde je ne me l’étais imaginé mais tout changea à l’instant même où je me rendis compte que c’était Brooklynn qui m’avait percuté de plein fouet. J’avais fais tomber ma capuche histoire qu’elle ne me reconnaisse autre que par ma voix et pour ne pas lui faire peur si jamais elle ne venait pas à me reconnaitre. Il ne me suffit que d’une simple fraction de seconde pour me rendre compte que quelque chose n’allait pas étant donné que la jeune femme ne semblait pas être dans son assiette et tout me sembla plus clair au moment même où elle se jeta dans mes bras, se collant autant de possible contre moi et je ne pus m’empêcher de l’enlacer à mon tour. J’aurais aimé l’aider, connaître le problème et pouvoir le résoudre par n’importe quel moyen mais au moment où je vins à lever la tête, je pus me rendre compte de l’importance de ce problème. Voici nul autre que son frère qui s’avançait en notre direction et d’instinct, je serrais les points, voilà les mauvaises habitudes de Los Angeles, le besoin de cogner le premier idiot que je pouvais croiser, le premier mauvais gars que je rencontrais et là, j’en avais un qui était loin de me plaire, le genre de tête à claque qu’il fallait remettre sur le droit chemin avant que ce dernier ne se décide à vous chopper la gorge. « Rien, rien, t'inquiètes pas, ça va... » Autant dire que je n’y croyais que traitre mot, bien que pour l’instant, je ne connaissais pas non plus Brook’ aussi bien que cela, mais je pouvais tout naturellement reconnaitre une personne qui était loin d’être dans son assiette. Enfin, son frère se stoppa à seulement quelques pas de nous et la difficulté de poser mon regard sur lui sans avoir envie de étriper était tout simplement énorme. Impulsif de caractère, il ne fallait pas à s’attendre mieux de ma part, surtout au moment où ce dernier ouvrit la bouche pour parler. « Brook, je suis désolé. Peut-être qu'on pourrait rentrer à la maison pour en discuter ? Pas besoin que ton... Enfin qu'il se mêle de nos histoires » Au début je ne répliquais rien, je restais silencieux mais intérieurement, je bouillonnais de rage. Il croyait que j’allais me laissait faire ou quoi ? Mais au moment où mes lèvres s’entre-ouvrirent, se fut à Brooklynn de prendre la parole, me coupant au passage mais je l’en remerciait, parce qu’elle m’empêchait de m’énerver à cet instant. « J'ai pas envie d'en parler ! J'ai même pas envie de rentrer avec toi... » Un bon point pour moi, j’arrivais à un très bon moment qui pourrait me permettre de passer la soirée avec la jeune femme, que se soit une soirée calme ou une soirée mouvementé, peu m’importait, du moment que l’éloignais loin de cette ordure. Mon regard était rivé sur la blondinette présente à mes côtés et c’est lorsque celle-ci tourna son regard vers moi et qu’elle m’adressa un faible sourire que je ne pus me retenir plus longtemps. Je savais qu’elle essayait de me rassurer, je pouvais le lire dans son regard mais à cet instant, il n’y avait rien à faire pour cela. Je savais que les choses déraperaient au moment même où j’avais aperçu son frère. Cette fois-ci, je ne pus garder toutes mes pensées pour moi, il fallait que je les sorte et je n’hésitait donc pas à défier Garrett du regard. « Pas besoin que son quoi ? Vas-y va au bout de ta pensée si t’as les couilles. », lâchais-je alors tout en faisant un pas en avant, plaçant à ce moment là Brook’ presque derrière moi.

« Le chef de famille c'est celui qui tient la télécommande. »
[Jean-Jacques Thibaud]

« Et pourtant tu l'as dit ! » Oui bon okay, je l'avais dit mais tout de même. Je n'avais pas parlé en mal de lui, faut pas exagérer. J'évoquais juste le fait qu'elle manquait d'un père et qu'au fond ça se voyait. J'avais beau faire de mon mieux je n'étais que son frère. Son frère qui d'une certaine façon lui avait volé l'amour de son père. C'est sans doute pour cette raison qu'il me faudrait réfléchir avant de parler de lui. C'est simple pour moi, je ne l'ai pas connu et il ne m'a jamais manqué. Mais mon père à moi me manque et je ne supporte pas que l'on me parle de lu, alors pourquoi il en serait autrement pour Brook ? Son père n'est pas mort, mais il n'est plus là...

Je suis vraiment agacé de la voir en compagnie d'Alex. La relation entre nous est déjà bien assez compliquée sans qu'une personne exterieur et en plus contre moi, ne vienne s'en mêler. J'ai vraiment envie de lui mettre un bon pain dans la figure pour qu'il me fiche la paix. Mais je me retiens, d'abord car ma sœur péterait un câble et ensuite car je sais qu'il va riposter. Je le vois bien à son attitude. « J'ai pas envie d'en parler ! J'ai même pas envie de rentrer avec toi... » Elle veut quoi ? Son petit Alex chérie ? Je trouve ça pathétique, elle mérite tellement mieux que lui, ça me donne presque envie de vomir rien que d'y penser. Je vois bien leurs petites œillades, il faudrait être aveugle pour passer à côté. « Je sais bien que t'en a pas envie Brook, mais ça n'arrangera rien de te cacher derrière ton copain. Il est sans doute pas au courant de tes petites magouilles alors tu crois pas qu'on serait mieux en privé ? » Et toc ! Bon okay j'en sais absolument rien s'il est au courant ou non. Mais tout ce que je sais c'est que je n'ai en aucun cas envie de laisser cette discutions où elle en est, et encore moins étaler notre vie privée devant ce bobet. « Pas besoin que son quoi ? Vas-y va au bout de ta pensée si t’as les couilles. » Mais il peut pas se taire celui là ? Puis déjà qu'est ce qu'il fou là. Pourquoi il est pas entrain de se mettre à poil comme il aime tant le faire ? Je le vois ce mettre devant Brook et je fronce les sourcils en signe d’incompréhension. Il crois quoi ? Que je vais sauter sur ma souer et la frapper ? Faut arrêter. La seul personne pour qui ma main me démange c'est lui. « C'est quoi ton problème pauvre type ? Tu veux que je t'insulte ? Ça te fait kiffer ? Va faire le gigolo ailleurs plutôt que de venir te mêler de ce qui te regarde pas » Je sais que je devrais rester calme, mais je peux pas c'est plus fort que moi je suis chaud bouillant. Je me suis rapproché de lui pour lui faire face et bien que je sois un peu plus petit que lui, je n'ai pas peur. Les bagarres je connais ça. Pour être honnête j'y suis même abonné. Et quand on a fait partie d'un gang on a pas trop le choix. Soit on se défend soit on est tabassé. En plus je suis assez peu sensible à la douleur. Bon okay, il a pas l'air d'être une miclette non plus et je dois bien avouer que ça doit pas faire du bien de se faire casser la figure par Alex. Mais dans ses moments c'est plus mes instincts qui l'emportent sur ma raison. Je veux pas taper le premier même si ça me démange. J'ai meilleur temps d'attendre qu'il craque, ce qui ne va sans doute pas tarder vu le regard de haine qu'il me lance. Comme ça je pourrais riposter, et ce avec plaisir. Mais ça sera moi la victime ! La légitime défense vous connaissez ?

Je savais pas ce que je devais faire. Ecouter mon frère et rentrer chez moi, repartir avec Alexander ou tout simplement de mon côté. Essayer de réfléchir à ce que je faisais, aux conséquences de mes actes car, si je ne m'étais pas rendue au casino ce soir, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Mais dans un sens, si Garrett ne m'avais pas suivi, nous n'en serions pas ici tout de suite non plus. « Je sais bien que t'en a pas envie Brook, mais ça n'arrangera rien de te cacher derrière ton copain. Il est sans doute pas au courant de tes petites magouilles alors tu crois pas qu'on serait mieux en privé ? » Sa remarque me fit sourire bien que j'étais en colère contre lui. D'une part, Alex n'était pas mon petit ami ou alors, je l'ignorais moi-même. Ensute, je ne me cachais pas derrière, il était seulement arrivé au mauvais moment et maintenant qu'il était là, autant qu'il reste. Oui, quand j'étais avec lui, je me sentais bien, j'avais pas besoin de faire semblant et je n'avais pas peur de dire la vérité. « T'en fais pas pour ça, je peux lui dire quand je veux. J'assume mes conneries contrairement à toi Garrett. » Oui j'assumais et si je devais me retrouver en taule pour ce que je faisais, j'allais y aller sans rien dire. Je n'avais pas besoin qu'on me protège de la sorte à chaque fois que je faisais quelque chose d'interdit mais ça, Garrett n'arrivait pas à l'accepter. Je devais payer les conséquences, faire preuve d courage et je n'avais besoin de personne pour m'empêcher de me comporter comme une adulte. « Pas besoin que son quoi ? Vas-y va au bout de ta pensée si t’as les couilles. » Je le voyais s'approcher de mon frère et je me retrouvais derrière lui impuissante. Je fronçais les sourcils en soupirant désespérément. « Alex... » Oh non, il manquait plus que ça. Alors là, c'était le pompon ! Garrett fit de même et je savais qu'ils avaient tous deux des caractères bien trempés. « C'est quoi ton problème pauvre type ? Tu veux que je t'insulte ? Ça te fait kiffer ? Va faire le gigolo ailleurs plutôt que de venir te mêler de ce qui te regarde pas » Je savais qu'ils ne pouvaient pas se voir mais par respect pour moi, ils pouvaient faire un petit effort non ? Rien qu'un petit, juste aujourd'hui. Surtout que tout ce qu'il allait se passer était entièrement ma faute. Non, non, il fallait vraiment que j'agisse avant que l'un d'entre eux se retouve à l'hôpital si ce n'est les deux. Je passais devant Alex et m'interposais entre les deux. « Non mais ça va pas tous les deux ! Reculez aller ! » Je commençais vraiment à m'énerver et, ça se remarquait au son de ma voix. Je pouvais pas choisir entre Alex et mon frère parce que je tenais à eux, je voulais juste qu'ils fassent la paix. J'attendais une réaction de leur part mais pour le moment rien... Mon dieu, qu'est-ce qui était en train se passer ?