∞ story of a gambler.
CHAPTER ONE ★
« Eh Chik', t'sais que le dirlo' va sûrement te virer après ça hein ? » La jeune fille avait marqué une hésitation, là, juste devant les quelques marches menant à la scène. Cette scène qui n'était certes pas celle dont elle avait rêvé, mais qui s'en rapprochait quand même. Quant au public, il serait simplement constitué d'élèves, de parents et de quelques professeurs chargés de l'organisation. Hésitant toujours elle se souvenu petit à petit des efforts qu'elle et ces amis avaient fournis pour en arriver là. Les répétitions, les problèmes de dernière minute, l'argent qu'ils avaient tous mis dans du matériel de qualité etc. Elle finit par se ressaisir, si bien que l'on pouvait lire dans ces yeux une détermination sans égal. Elle s'était tournée un instant vers l'auteur de la remarque. Ce dernier qui la connaissait particulièrement bien, su avant même qu'elle ne réponde qu'elle était gonflée à bloc.
« Rien à foutre. » Tenant fermement un micro dans une main et le pied qui l'accompagnait dans l'autre elle avança d'un pas décidé pour finalement s'arrêter au milieu de l'estrade. Ces musiciens suivirent et tous mirent en place leur équipement le plus rapidement possible. Ils savaient qu'aucun d'entre eux n'avait à être ici et qu'à tout moment leur représentation pourrait être interrompue. La rousse elle n'avait pas bougé, et pendant que les autres membres du groupe s'installaient, elle parcouru l'immense salle des yeux. Elle s'était même surprise à douter d'elle :
« Peut-être que je n'en suis pas capable... » Et puis le moment crucial et tant attendu arriva enfin. La musique commença et...
bah tiens qu'arrivait-il à la demoiselle ? Elle avait l'air
tétanisée, tenant de part et d'autre son micro aussi fort que possible. Les jeunes gens qui l'accompagnaient -malgré la surprise que leur chanteuse principale venait de leur faire- furent obligé de s'adapter à la situation en recommençant du début. Ce qui, manque de chance, ne réussit pas à aider la rouquine. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive quelqu'un dans le public. Ce quelqu'un était une personne qu'elle appréciait énormément en ce temps-là. Un seul sourire de cet individu suffit à la requinquer, et elle pu alors donner le
show qu'elle avait tant travaillé. Ce fut un succès phénoménal, si bien que la plupart des gens présents dans le public s'étaient levés pour
applaudir la troupe. Malheureusement pour les jeunes, cette réaction ne fut pas celle de tout le monde et alors qu'une bonne partie avait adoré le spectacle, l'autre s'était empressé d'aller se plaindre au directeur. Ils furent donc convoqué et manquèrent de se faire expulser. Tous sauf notre petite chanteuse qui avait décidé de tout prendre sur le dos. Ainsi elle fut la seule à être renvoyée de l'établissement et apparemment ça n'avait pas l'air de la toucher plus que ça. La seule chose qui l’inquiétait un peu, c'était la réaction de ces parents qui pour sûr, n'allaient pas se gêner pour la descendre plus bas que terre. Pauvre rouquine... Ou plutôt pauvre de
moi ! Et oui, vous ne vous y attendiez pas hein ? Bah c'était justement le but !
Je suis vraiment trop géniale Mais bref revenons-en à nos licornes
bro'. J'disais donc que m'être faite virer de ce fout- de cette merveilleuse école ne me faisais ni chaud ni froid.
ni tiède non plus Je n'aimais pas particulièrement ça mais ce que j'aimais encore moins c'était les réflexions à deux balles de mes vieux. M'fin surtout ma mother quoi. C'est donc avec touuute la douleur du monde que j'étais rentrée chez moi pour recevoir ma sentence.
« Family of my Heart, c'est votre gentille et adorable Debow' qui vient de rentreeeer ♫ »CHAPTER TWO ★
« Family of my Heart, c'est votre gentille et adorable Debow' qui vient de rentreeeer ♫ » … Quoi ? J'avais bien le droit de jouer les lèches-fesses de temps en temps non ? Surtout quand il s'agissait de mes
fesses à moi ! J'avais ouvert la porte le plus doucement possible et m'étais faufilée comme une petite souris à l'intérieur de la demeure. Tournant la tête de gauche à droite puis de droite à gauche, j'inspectais attentivement les lieux. Il n'y avait personne, bizarre. Je fis donc quelques pas de plus et, remarquant que mes
fuck*ng lacets étaient défaits, je me pencha donc le temps d'arranger ça. Et on peut dire que j'avais eu chaud puisque même pas une seconde plus tard une
chaussure vint se heurter au mur, quelques centimètres plus haut. Suite à ça retentirent des cris stridents qui m'étaient bien familier..
« DEEEEBOOWWWRAAAH !!! ESPÈCE D'INCAPABLE QUAND TE TIENDRAS-TU CONVENABLEMENT ?! Mais dieu qu'ai-je fais pour mériter un tel châtiment ? » Tu t'en doutes sûrement bro',
cette femme qui hurlait là, bah c'était
ma mère... Toute allusion à une quelconque ressemblance niveau caractère sera lourdement sanctionné,
eukay ? Je n'ai jamais été une hystérique moi !
Passons. Rien qu'à l'entente de ces aboiements je me disais qu'entamer pour la centième fois une
« discussion » avec elle serait peine perdue. Alors pour une fois je m'étais contentée de m'enfermer dans ma chambre, de mettre de la musique à fond tout en dansant dessus. Laissant ainsi ma mère continuer ces longs monologues. A peine quelques mois plus tard j'avais trouvé un squatt' chez une connaissance et hop, me voilà indépendante ! -ou presque-
la suite au prochain épisode... comment ça tu veux pas attendre ? Bah j'te crotte 'puis voilà ! è_é "sors".