J'étais passé voir mon père ce matin, ce dernier avait une chose soit disant important et à me dire, je m'étais pointé à la villa assez tôt comme il me l'avait demandé. J'avais attendu près d'une heure mais il ne s'était pas pointé, roulant des yeux, je finis par me rendre compte que finalement il ne se viendrait pas, sûrement une urgence de dernière minute comme d'habitude. J'avais pris le temps de manger un bout avec ma mère, cette dernière adorait me parler de ses dons pour les divers associations. Elle savait occupé son temps lorsque mon père n'était pas dans le coin. Ce qui arrivait plutôt souvent d'ailleurs. Ses nombreuses entreprises lui prenaient un temps fou. Ne pouvant rester plus longtemps à l'attendre, je quittais finalement la villa dans ma Porsche pour la déposer au garage pas très loin de l'hôtel. Cette dernière faisait un bruit bizarre, je préférais voir ce qui clochait avant qu'elle ne m'abandonne en pleine route je ne sais où dans le désert de Las Vegas.

Je vois une jeune femme qui vient d’avoir son café tandis que je comptais y entrer pour m'en prendre un. Je m’approche d’elle. « Excusez-moi, votre café est à quoi ? » Elle fronce les sourcils. Beh quoi ? Je n’lui demandais pas de me faire une gâterie, mais de me dire ce qu’elle avait comme café. « Macchiato. Pourquoi ? » Je souris, super. Ce qu’il me fallait. Je lui prends des mains et lui tends un billet. « Merci, c’était exactement ce qu’il me fallait. J’espère que vous ne l’avez pas remplie de sucre parce que ça ne vous ferait que de plus grosses hanches. » Elle me regarde surprise. Ouais, j’avais pris l’habitude de me servir avec les autres lorsque j’avais la flemme d’attendre ou de me bouger. Je ne sens pas la gifle arrivé. Ca en fait renverser mon café puisque je l’avais porté à mes lèvres. Merde. Il tombe à terre et se renverse de moitié. « Gros con ! » Qu’elle me dit avant de prendre mon billet et de se casser. Bordel la salope. Elle me renverse le café et me prend ma tune. J’entends qu’on rit derrière moi. « Quoi ? » Le couple s’arrête net. Comme si de rien n’était. Putain, ils sont cons les gens. Je me baisse pour reprendre mon café. Bon, restait la moitié. Ca suffisait quand même. Je le bois et recrache direct tout ce que j’ai dans ma bouche. « Putain, elle l’a rempli de sucre ! » Je le jette à la poubelle sans porter un regard à l’ouvrier qui voulait certainement m’engueuler pour la merde que j’ai foutu sur son sol et qu’il devra nettoyer. J’ne m’arrête pas à ça. J’ai d’autres chats à fouetter. Je me tire de ce café, finalement il n’était pas aussi bien qu’avant. Certainement le staff qui avait changé. Ou j’ne sais quoi.

Finalement, je m'arrêtais dans une boulangerie pour prendre des croissants et deux autres cafés histoire de faire plaisir à ma princesse. Arrivé en sifflotant devant l'hôtel, cigarette en bouche, le portier me lance un regard, je sais que je dois l'éteindre avant de rentrer dans le hall, je soupire puis la retire de mes lèvres et la lui donne avec un petit clin d'oeil. Je monte directement dans la chambre que je partageais avec Pi. J'entends que ma meilleure amie est encore couché dans son lit. Je pose les croissants et les deux cafés sur la table avant de m'approcher d'elle. Je m'allonge sur le lit en face d'elle et lui donne un bisou sur le bout du nez en souriant. Elle bouge un peu mais n'a pas l'air de se réveiller. Du coup, j'en profite pour passer une main sur son bras dénudée et de descendre ma caresse jusque vers sa main. Elle avait la peau si douce, j'aimais lui caresser le bras ou l'épaule. Des gestes tendres que j'avais envers elle, bien que c'était pas très courant. Elle avait dû passer sa nuit à jouer au Poker encore, ce qui fit que j'eu un pincement au coeur en y pensant. Je ne me rappelais pas de la dernière nuit que j'avais passé avec elle sans qu'elle ait ce besoin de jouer. J'espère qu'aujourd'hui je l'ai rien que pour moi. Après tout s'était ma meilleure amie et que je devais passer avant tout et tout le monde pour elle non ? « Réveille toi mon chaton. » Je savais qu'elle avait horreur de mes surnoms niais mais c'était à chaque fois trop tentant. Je me trouvais en face d'elle, attendant que la belle se réveille pour commencer sa journée déjà bien entamé puisqu'il se trouvait être quinze heure de l'après-midi.

Première chose que j'entend sortir de sa bouche c'est bien sûr l'histoire des surnoms ce qui me fait sourire. Pourtant c'était mignon "mon chaton"... Bon okay, c'était pourri, à chier même mais ça restait une marque d'affection que j'avais envers elle. Elle me demande d'arrêter, seulement elle sait qu'elle me le demande en vain car je n'arrêterais pas, sinon comment l'emmerderais-je autrement sinon ? Toujours allongé en face d'elle, je me rend compte qu'elle porte une robe D&C. Preuve qu'elle était rentrée tard et qu'elle s'était immédiatement coucher sans prendre la peine de se changer. Je fronçais les sourcils, voilà, j'étais énervé. Elle avait jouer malgré le fait qu'elle disait faire une pause. Mais quelle pause ! Même pas quelques jours. Je reste là, devant elle avant de reprendre en haussant le ton de ma voix exprès. « Pine, aller debout, l'est trois heure de l'aprem passée ! » Cette fois, je ne la laisserais pas se rendormir, nous devions passer la journée ensemble, du moins de ce qu'il reste et je comptais en profiter. Se levant du lit, pour aller chercher les croissants et le café et l'amener près d'elle. « Je t'ai apporté de quoi te nourrir ainsi qu'un café. » Je pouvais être au petit soin pour elle même si là, elle le méritait absolument pas mais j'y pouvais rien. J'aimas pas la voir bien que ce soit de sa faute ou non, je ferais tout pour qu'elle aille bien. Tout ce que je voulais c'était que la rendre heureuse moi et pas ce jeu de carte à la con qui au contraire la fatiguais, l'usait.

Ne la voyant toujours pas se lever et au contraire, me repousser avec un coussin. Je repose ce que j'avais dans les mains à l'endroit où je les avais pris. Une idée me trottait dans la tête et je du faire le pour et le contraire avant de me lancer. Je m'approchais de ma meilleure amie une nième fois mais cette fois-ci par derrière. Mes mains se glissèrent en dessous d'elle. L'une vers les cuisses et l'autre vers le dos. Puis je la soulevai dans mes bras, la serrant plus fort car je savais qu'elle allait se débattre en vrai furie qu'elle pouvait être déjà de "bon matin". Je quittais sa chambre pour rejoindre la salle de bain, je pense qu'elle se rendit compte de ce que j'avais en tête et que cela ne lui plut en aucun cas. Seulement, ayant plus de force entre les deux, je réussis à l'amener jusque dans la douche, entrant carrément avec elle. La coinçant d'une main, j'eus juste le temps d'ouvrir le robinet de la douche froide. Le jet nous mouilla tous les deux et je ne pus retenir un cri tant l'eau était froide. Je stoppais immédiatement ce calvaire en refermant le robinet. Je regarde ma meilleure amie, le maquillage qui dégoulinait et sa robe D&C trempe je ne pus m'empêcher de rire en la voyant ainsi. « Tu devrais franchement voir ta tête ! » Que je lui dis avec un large sourire aux lèves. Y a deux solutions, soit elle le prend plutôt bien et en rigole même soit elle le prend mal et je suis mal barré. J'espère que se soit la première solution, au moins la journée commencerait avec de la rigolade. Faut dire que j'adore ça moi, faire rire les autres même si la plus part du temps, je raconte des blagues pourris à deux balles. Ca en fait tout de même rire quelques uns.

Pine, aller debout, l'est trois heure de l'aprem passée ! Tu te retiens de lui foutre une bonne baffe pour qu'il ferme sa gueule. Le bruit qu'émet sa voix te fait un mal fou. Ton crâne te tue et t'as envie de t'exploser la tête contre un mur pour que cette douleur cesse une bonne fois pour toute. Tu grimaces en te rendant compte que t'as oublié de te changer. Mika s'est sûrement rendu compte que tu avais joué, la veille. Il se montrait attentionné et gentil - certes; mais il ne tardera pas à te faire la leçon une fois réveillée. Et Dieu seul sait à quel point t'aimes qu'on te reproche ce que tu fais. Tu ne rends de comptes à personne et gare à celui ou celle qui osera te critiquer. Tu n'as guère besoin d'une deuxième maman. Madame Dagmare occupe déjà toute la place. Enfin bref; ne nous égarons pas. Laisse-moi tranquille. Tu tentes une deuxième fois de le convaincre de te laisser dormir. Plus aucun bruit. Satisfaite, tu penses qu'il t'a enfin foutu la paix mais en vain. En mois de deux secondes, tu te retrouves dans ses bras. Tu essaies de te débattre mais tu n'arrives pas à te libérer de son étreinte. Ce connard a des bras vraiment forts et puissants. Tu commences à lui foutre des coups de poings - du moins tu essaies - vu que t'as tellement la gueule de bois que tu rates tous tes coups. Quelle imbécile. Bordel de merde. Tu t'étrangles presque en devinant ce qu'il compte faire ou du moins dans quelle pièce il t'emmène. En deux mouvements, il te dépose par terre et te plaque contre le mur de la douche. Immobile, emprisonnée, tu es prise au piège. Mika je te jure que si tu fais ça je te ... Tu n'as pas le temps de terminer ta phrase vu que ta voix se transforme en un cri aiguë suite au contact de l'eau froide sur ta peau brûlante. Tu continues de te débattre en poussant des cris. Tu luttes contre l'envie de foutre une claque - non DES claques - à ce connard de Blackheart. Une fois le robinet fermé; il ne put s'empêcher d'exploser de rire et de se foutre de ta gueule. Tu es mort. Tu croises les bras en frissonnant. L'eau était extrêmement froide. Grâce à cet idiot tu vas tomber malade. Tu paieras les frais de l'hôpital, connard. Et si jamais je crève à cause de ta bêtise je te jure que mon esprit reviendra te hanter et te pourrir la vie. Grincheuse, tu quittes la salle de bain en tremblant et enlève rapidement ta robe qui te colle à la peau pour te retrouver en sous-vêtements. Merde tu es complètement mouillée. Tourne-toi, je vais me changer. Oui. Tu es un peu schizo comme fille. Mika'îl t'a déjà vu nue à plusieurs reprises mais tu refuses tout de même de te changer devant lui. Tu fronces les sourcils, en l'attendant et en réfléchissant par la même occasion à une bonne façon de te venger de ce qu'il t'a fait ce matin.

Ouais, j'avais oser le faire et même si je sentais qu'elle allait m'en foutre plein la gueule par la suite, fallait que je le fasse. Par vengeance ? Mais vengeance de quoi ? Qu'elle avait passée la nuit à jouer à ce stupide jeu ? Sûrement mais c'était dans ce cas plus par jalousie. Et quand je l'étais, je devenais un vrai con. Okay, j'étais déjà à la base un vrai con mais là c'était pire que ça. Ca m'énervais d'être jaloux d'un jeu de carte à la con, jaloux des gars qui passaient leur soirée avec elle à jouer. Pi était ma meilleure amie. Et même plus que ça. Je sais pas comment définir exactement ma relation avec elle tellement on est passé par tout. Au tant elle m'aime qu'elle me déteste parfois pour ce que je lui fais. L'eau froid m'avait glacé le sang, j'étais tout autant trempe de la tête aux pieds que ma colocataire. Je riais en la regardant alors qu'elle me fusillait du regard. Je savais qu'elle n'avait pas du tout aimé ce que je venais de faire. Elle l'avait mérité. Elle n'avait qu'à pas aller jouer ! « Tu peux pas me tuer, je te manquerais trop ! » Encore un sourire puis je la suis à l'extérieure de la salle de bain. Ses remarques me font rire de plus belle, j'adore lorsqu'elle est fâchée ainsi. Elle avait un côté de je ne sais quoi. Bon okay, je le savais. Elle était grave sexy. Même là, mouillée elle l'était. D'ailleurs pour toute réponse, je ne pouvais m'empêche de le lui faire remarquer. « Oh oui, énerve toi ma coccinelle, t'es sexy comme ça. » Mon t-shirt me colle à la peau ainsi que mon jeans. Lorsqu'elle se débarrassé de sa robe, elle me demande de me retourner. Je hausse un sourcil. « Comme si y avait quelque chose à mater ! » Que je lui dis juste pour l'énervée encore un peu plus tandis que je me rinçais l'oeil comme je le pouvais avant de me retourner. Je retire mon t-shirt et le lance vers la salle de bain, la bonne fera la lessive. Ce n'était pas à moi de le faire, l'argent était là pour ça. Et autant le dépenser comme il le faut, c'est à dire, en femme de ménage qui fait tout derrière moi. Mon jeans prit bientôt la même voie que le haut ainsi que mes chaussettes d'ailleurs. Je me retrouvais simplement en boxer. Je me retourne pour jeter un coup d'oeil à Pi, à chaque fois que je la vois dans ses sous-vêtements, j'ai envie d'elle. Mais je ne pouvais pas. Elle a la manie de me repousser quand je m'approche d'elle lorsqu'elle est de mauvaise humeur. Je me rapproche d'elle par derrière, mes mains se posèrent sur ses hanche, de chaque côté, je la sentis sursauter quelque peu. Je finis par l'entourer de mes bras, comme pour la réchauffer et poser ma tête sur son épaule. « Pitchoune, t'énerve pas. » Autant j'aimais lorsqu'elle était énervée autant je détestais quand elle était énervée contre moi.

Je la serrais un peu plus contre moi. Je ne voulais pas lui dire que j'avais été énervé de la voir encore vêtu de sa robe de la veille et que donc, elle avait passé sa nuit à jouer... encore une fois. Je voudrais qu'elle me promette qu'elle ne touchera plus à un jeton de poker ou à un jeu de carte de sa vie. Pourquoi ce jeu la rendait-elle aussi heureuse ? Qu'est-ce qu'il lui apportait ? J'me posais la question encore et encore. Sans avoir de véritable réponse. Ca me frustrait et me mettait en colère. « Je t'ai apporté un café et des croissants. » En vrai, je n'aurais même pas eu besoin de faire ça, l'hôtel avait déjà tout ce dont nous aurions besoin. Suffisait d'appeler le service de chambre et il ramenait le tout. Mais je voulais faire quelque chose pour elle. Je pouvais être un con mais Pi compte énormément pour moi. J'avais grandis avec cette fille-là. On avait tout vécu ensemble les bons comment les mauvais moments. Elle m'a vu dans tous mes états. Me connaît par coeur. Je n'avais pas honte de pleurer devant elle. C'était bien la seule car sinon, il m'arrivait jamais de verser une larme pour quiconque. Je n'avais pas que ça à faire. « Je peux te réchauffer si tu veux. » Je me colle un peu plus à elle par derrière et commence à lui donner des bisous dans le cou. Son corps était chaud malgré l'eau froide qu'on venait de se prendre en pleine poire.