Plusieurs jours avaient passés depuis que j'avais été obliger de partir précipitamment travailler un dimanche soir. Cette journée avait pourtant bien commencer, mais j'avais été malade et nous avions du écourter notre sortie sur le le lac. Et à peine arrivée, j'avais du repartir. Le lendemain, je n'avais pas travaillé, j'avais pris ma journée pour pouvoir me reposer et je comptais la passer avec Ethen, malheureusement, il avait du partir en fin de journée, pour aller voir un match avec Cameron. Sur le moment, je ne m'en était pas souvenu. Mais je trouvais cette sortie soudaine, étrange. D'autant qu'à son retour, il était bizarre. Nous étions vendredi, et depuis lundi, j'avais le sentiment désagréable qu'il me cachait quelque chose. Il était distant, froid, surtout avec moi. Et j'avais beau me creuser la tête, je n'avais rien fait de mal. M'en voulait-il d'avoir été obliger d'aller bosser dimanche ? C'était possible, mais ce n'était pas de ma faute.

Ce matin là, il était partit au LVCC avant que je ne soit levée. Je commençait plus tard, et je ne me suis jamais rendu au bureau. En effet, après avoir avaler mon petit déjeuner, avoir prit ma douche, m'être habillée et être sortie de la maison pour prendre mon bus, je me suis sentie une nouvelle fois mal. Très mal et j'ai été obligé de filer derrière un buisson pour rendre tout ce que je venais de manger. Inquiète, j'ai téléphoner à Colleen pour lui dire que je ne viendrais pas, car il fallait que j'aille chez le médecin.

Je n'aimais pas consulter, mais là, ça faisait beaucoup trop longtemps que ça durait, et je me demandais ce qui pouvait provoquer ces maudit vomissements, car, enfin, ça ne pouvait pas être une intoxication alimentaire, ça passe vite ce genre de truc ! Je préférais ne rien dire à Ethen et priait Colleen de lui dire que j'étais en réunion s'il venait à téléphoner au bureau, néanmoins, je doutais qu'il le fasse.

Par manque de chance, j'attendis plus de deux heures avant de passé. Le médecin me questionna, je répondis à chacune de ces questions, puis il me demanda d'enlever mes chaussures et de m'allonger sur la table d'auscultation. Là, il m'examina sur toutes les coutures, et ne dessella aucunes anomalies. Il finit par me demander à quand remontait mes dernières règles et je fut bien incapable de lui répondre très précisément. J'avais bien eut quelques saignements, mais cela avait durer pas plus d'une journée, et je ne m’en était pas vraiment soucié, persuadé qu'il s'agissait de mes menstruation. Je commençais à m’inquiéter et là, le plus naturellement du monde, il m'annonça que j'étais enceinte. Quelques examens supplémentaires eurent pour but de prouver sa théorie.

C'est donc sous le choc que je suis rentré à la maison. J'étais bien incapable de me réjouir de la nouvelle. Je ne me sentais pas vraiment prête, et puis, avec l'attitude d'Ethen à mon égard, ce n'était vraiment pas le bon moment. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi penser. Arrivée à la maison, je me suis contenté de manger une bricole, qui, par miracle, ne me fila pas la nausée, et m’emmitoufla dans le plaid, avant de m'allonger dans le canapé, le regard vide.

J'ignore combien de temps je resta ainsi, il me sembla que mon téléphone portable sonna, mais j'étais trop 'sonner', c'est rien de le dire, pour prendre la peine de décrocher. C'est le claquement de la porte d'entrée qui me sortie de ma torpeur. Ce devait être Ethen, mais je ne bougea pas, mes jambes étaient comme paralysées.

Je m'étais levé plus tôt que prévu ce matin. Cela faisait quelques jours que je n'arrivais pas à avoir des nuits de sommeil complètes. Mes nuits étaient épouvantables, je me réveillai avant l'heure, je cauchemardais et je commençais à ressentir la fatigue lors de mes séances de tennis.
La consultation d'un médecin n'était pas utile, je savais pertinemment d'où provenait ces interruptions de sommeil. En faite, il ne fallait pas chercher bien loin. La personne qui sort à côté de moi en est en parti tenue pour cause.

En faite, ma vie, en ce moment, n'est pas telle que je l'aurai espéré il y a plusieurs années. Dawn, ma petite amie et moi, traversons une phase complexe. Nous sommes tous les deux dans le même bateau qui coule, mais nous sommes incapables d'en changer, a contrario, nous rajoutons presque de l'eau pour abréger nos souffrances.
Dawn et ses crises de jalousie, moi qui ne supporte pas qu'elle passe du temps avec Teddy et mon infidélité avec April qui me tourne autour et qui me laisse la possibilité d'aller sur un nouveau navire...

Vous voyiez, ce n'est pas du tout la vie que je m'étais imaginée en venant à Vegas. Je pensais que j'allais être indépendant, fêtard et solitaire. La vie en a voulu autrement, du moins, le destin.

Les aventures extraconjugal que j'ai eues avec Dawn, le soir du Bellagio et l'autre soir chez elle ne m'ont vraiment aidé à y voir plus clair. Non, au contraire, j'enfonçai d'avantage le bateau sur lequel j'étais mais en plus de ça, je porte des caches sur les yeux. Je refuse de voir que mon navire s'effondre.
Enfin, ça c'est en théorie. Parce qu'il faut bien l'admettre, tromper ma copine n'est pas une chose évidente à vivre. Il faut mentir en permanence, prendre sur moi et mon amour propre baisse à chaque minutes de chaque journée. Pourtant, j'essaie de garder la tête hors de l'eau, mais l'esprit n'est pas parfois pas aussi fort que le corps.
Mes nuits de sommeil écourtées viennent de ce gros souci. Je n'assume pas. Je suis lâche, mon esprit essaie de minimiser les choses, mais mon corps sent très bien que tout va mal... HOP DEBOUT GROS INGRAS!

De bonheur, je m'extirpai du lit, en essayant de faire le moins de bruit possible, afin de ne pas réveiller Dawn qui dormait paisiblement elle. La chance... Je parti bien trop en avance pour le LVCC, mais peut-être en profiterait pour dormir 30 minutes dans la salle de repos.
Le soleil n'était même pas encore sorti de son lit lorsque je pris la route pour aller au LVCC

Là bas, l'esprit va mieux, je suis dans mon élément, c'est mon terrain, mon domaine... mais le corps, lui, ne veut pas suivre. Véritable rebelle, il me fait souffrir aux jambes qui sont lourdes, me fait tourner la tête et ne donne même plus d'énergie à mes bras hypotoniques.
Je vis April qu'en fin de journée, alors que je venais ranger mes affaires dans mon casier et me changer. Ce matin, j'étais arrivé avant elle.

Mon corps, que je ne contrôlai plus, soudain, en la voyant brûla de désir. A ce niveau là, l'esprit d'un homme n'a pas son mot à dire, mis à part "vas-y bonhomme, fonce"
J'ai craqué et je n'ai pas eu de réelle motivation ou raison particulière, nous l'avons fait.

Bien sûr, nous avons attendu que tous les clients soient parti du LVCC, il était hors de question qu'on se fasse choper dans les vestiaires.

C'est pourquoi, ce soir, je rentrai tard à la maison. La lumière du salon était allumé et je me conditionnai pour être le parfait petit menteur afin de caché à Dawn, qu'une nouvelle fois, j'avais eu une liaison illégale avec April. Un copain bien lâche quoi...
Je respirai un coup et entrai dans la maison, comme si de rien était, et comme à mon habitude je posai mes affaires de sport dans l'armoire de l'entrée, me déchaussai et filai dans le salon où je vis Dawn allongée de tout son long sur le canapé. Elle fixai le plafond, ne me regardai pas.

Cela faisait plusieurs semaine qu'une ambiance des plus étranges s'étaient installée entre nous et je ne me posai pas plus de question.
Vu ce que je venais de partager avec April, je n'étais pas d'humeur à aller vers Dawn, j'avais quand même un minimum de "respect" et me dirigeai vers la cuisine pour me laver les mains tout en m'adressant à Dawn : «Je suis désolé de rentrer tard, j'ai dû faire l'inventaire des balles qu'il me restait au club.» mentis-je au loin alors que j'ouvrais la porte du frigo pour examiner ce qu'il y avait à manger ce soir.
«Tu n'as pas fait à manger?» ai-je demandé quand je vis que le frigo n'avait pas été utilisé.

Dawn ne me répondait pas et cela me perturba. J'allai alors à la porte qui liait le salon à la cuisine, puis regarda sa masse, derrière le dossier du canapé et formulai un question à laquelle j'attendais une réponse.
«Dawn, ça va? Pourquoi tu ne me réponds pas.»

Ethen était rentré, mais je n'avais pas réellement conscience de sa présence, ni même de l'heure tardive. En d'autres circonstance, j'aurai été dans la cuisine à faire les cent pas, inquiète de son absence, et surtout, le repas aurait été fait depuis longtemps, très longtemps. Là, j'étais prostrée sur le canapé, incapable de réagir. J'avais une boule au ventre. J'avais peur de la réaction d'Ethen lorsqu'il apprendrait la nouvelle. Car, merde, je prenais la pilule ! Jamais, je n'avais oublier de la prendre, et pourtant, j'attendais un bébé. La nouvelle aurait du me réjouir, pourtant, je n'y arrivais pas. J'avais fait promettre à mon généraliste que je consulterais au plus vite mon gynécologue, afin de savoir à quand remontais le début de cette grossesse, mais j'avais, une fois encore, peur de le faire. Car, consulter, s'était admettre la vérité, et en parler à Ethen.

Il me parla à plusieurs reprises, je l'entendis vaguement me dire qu'il était désolé de son retard, qu'il avait du rester au club pour faire un inventaire de je ne sais quoi. Je le croyais à moitié, on était au milieu du mois, hors les inventaires c'est en fin de mois, ou le premier de chaque mois. Encore un mensonge destiner à me cacher des choses, mais pour une fois, je n'en fit pas cas, car je comptais faire la même chose. Ne pas lui dire, du moins pour le moment. Mais en vu des calculs de mon toubib, c'était foutu pour avorter, trop tard, délais passer. La poisse en quelque sorte.

Finalement, n'obtenant pas de réponse de ma part, Ethen passa la tête dans l’entrebâillement de la porte et me demanda pourquoi je ne répondais pas.

- Tout vas bien, mentis-je, j'avais la tête ailleurs ... c'était les obsèques de Violett aujourd'hui.

L'excuse parfaite pour expliquer les raisons qui faisaient que je n'étais pas dans mon assiette. Ethen ne poserait pas de questions. Mais par contre, j'étais à la bourre, il fallait que je me ressaisisse et que je prépare le repas. Je me rendis dans la cuisine, les jambes en cotons, la tête dans le brouillard. Je me cogna contre le mur, pensant avoir atteint la porte, qui était au moins à un bon mettre de moi !

Une fois dans la cuisine, je sortis de quoi faire à manger, mais la tête toujours à mille lieux d'ici, je ne me rendais pas compte de ce que je faisais. Ethen me tira de mes pensées en me demandant pourquoi j'avais mis du sucre en poudre dans un bol, après y avoir mis du vinaigre.

- Euh ... dis-je, troublée, je ... je ne terminai pas ma phrase. L'odeur du vinaigre mélangé au sucre me picota les narines et je fonçai aussitôt dans les toilettes pour rendre ... rien du tout, puisque je n'avais rien manger depuis le matin. Épuisée, tremblante, je m'effondra à côté de la cuvette, la tête dans les mains.

Elle répondit, se leva difficilement et parti à la cuisine pour préparer le repas. Mais son comportement me laissa perplexe. Elle avait l'air d'être totalement d'ailleurs jusqu'au point de mettre du vinaigre dans le sucre. D'ailleurs, du sucre?
«Tu compte faire quoi avec ton sucre là?»

Je pris sa main pour saisir la bouteille et la lui faire reposer sur le comptoir.
«Tu n'as pas l'air bien, je vais commander chinois. Va te rassoir.» lui dis-je tout en l'accompagnant jusqu'au salon mais tout d'un coup, elle me lâcha le bras et parti s'effondrer dans la cuvette des toilettes et rendre. Elle était blanche, tremblante.

Son était m'inquiétait et je lui demandai s'il fallait que j'appelle le médecin. Mais Dawn contesta. Je l'installai dans le canapé et la suppliai d'appeler le médecin. Ce n'était pas la première fois qu'elle vomissait et ces symptômes commençaient réellement à m’inquiéter.

«Dawn, là, il va falloir que tu me dises ce que tu as. Tu as vu l'état dans lequel tu es, ne me dis pas que c'est à cause de Violett, tu as déjà vécu des morts dans tes dossiers, tu n'as jamais fait ça! Qu'est ce qu'il se passe, pourquoi tu refuses d'aller voir un médecin? Je veux bien faire des efforts, mais là, tu ne fais rien pour arranger les choses! »
j'étais énervé, elle était malade depuis maintenant longtemps et elle ne voulait pas voir le toubib. Mais pourquoi??

Ethen me suivit dans les toilettes, et quand j'eus terminé, m'aida à me relever et à rejoindre le canapé. Il comptait appeler le traiteur chinois que nous aimions tant, mais je doutais de pouvoir avaler ce genre de plat. Après m'avoir installer dans le canapé, il me glissa une couverture sur le dos, puis voulu appeler le médecin, ce qui ne servait à rien, puisque je l'avais vu ce matin. Je lui signala que ce n'était pas nécessaire, mais il insistait, me suppliant presque de le faire. Puis, comme j'étais butée, il finit par s’énerver. Fatiguée, je n'avais pas la force de protester, mais j'étais bien obliger de répondre à ses questions. Il sentait bien que mon excuse vis à vis de la pauvre Violett ne tenait pas la route, puisque ce n'était pas la première fois que j'étais confronté à la mort à cause de ma profession.

Tendu, énervée, vexée, peinée par son attitude envers moi, comme s'il me reprochait des choses, je répondis, plus brutalement que je ne l'aurait voulu :

- J'ai déjà été voir le médecin, dis-je, en baissant la tête. Je ne voulais pas le regarder, parce que c'était en partit de sa faute si j'étais pas bien. Il me força à le regarder en relevant mon visage d'une de ses mains, de l'autre, il tenait mon épaule. Il semblait surpris du ton que j'avais prit. Je me sentis rougir bêtement, je bredouillais des excuses, avant de lâcher, la vérité, telle une bombe.

- Je suis enceinte, dis-je, piteusement.

«Je suis enceinte.» Ces trois mots restèrent dans ma tête. Je ne réalisais pas ce que Dawn venait de m'annoncer.
Troublé, je lui demandai de répéter et il s'avère que ces 3 mots que j'avais entendus, étaient justes. Dawn attendait un enfant.

J'étais l'homme le plus heureux du monde, je ne comptais pas en avoir un maintenant, mais parfois il faut laisser faire le destin. Un petit bout était en cours et j'étais si content que je ne pu m'empêcher d'enlacer Dawn, et de l'embrasser.
J'allais être papa, être père. Un immense bonheur, et à vrai dire, j'ignorai que j'allais être aussi heureux le jour où on me l’annoncerait. Je vais être père. C'était à peine croyable.
Une joie, une satisfaction me parcourait dans tout le corps, je ne sentais plus mes jambes et je dus respirer calmement pour reprendre mes esprits.
«Pourquoi tu ne me l'as pas dis plus tôt?» Elle m'expliqua qu'elle était partie voir le médecin aujourd'hui et qu'il lui avait annoncé le jour même.

Malgré mon incompréhension sur le comment cela a pu arriver, puisque Dawn prenait la pilule j'étais tout de même heureux de cet "accident". Je l'embrassai et voulais lui témoigner ô combien j'étais heureux d'apprendre sa maternité. Nous allions enfin être une vraie famille. Et j'étais comblé que ce soit Dawn qui soit la mère de mon enfant, je savais qu'elle allait être parfaite dans ce rôle.
«Ma chérie, tu ne sais pas à quel point la nouvelle me réjouis.»

Oui, j'étais heureux, comblé, enchanté de la nouvelle.

Mais d'un seul coup, mon corps se bloqua, mon esprit se braqua et cette intensité positive si forte qui me faisait vibrer se transforma en une crainte monstrueuse.
Je ne pouvais pas être un père indigne. Non.
J'avais trompé la mère de mon enfant et je ne pouvais vivre plus longtemps avec ce secret.

Dawn senti qu'une chose n'allait pas et elle me questionna sans relâche jusqu'à ce qu'à mon tour, je lâche moi aussi le morceau.
«Dawn, maintenant que nous allons être une famille, il faut que je t'avoue quelque chose. Quelque chose de grave.» Mon ton était grave et mon souffle se posait dans chaque temps de pause de la phrase.
«J'ai eu une relation avec April.»

J'avais sérieusement paniquée à l'idée d'annoncer cette nouvelle à Ethen, car, depuis que j'étais enfant, on m'avait toujours dit que la meilleure solution pour perdre son mec était de lui annoncer une grossesse. J'avais donc passé la journée dans la peur, persuadé qu'il prendrait la fuite dès les premiers mots annoncés, ou qu'il m'inonderait de reproches. Au lieu de cela, il semblait ravi. Très ravis, puisqu'il n'hésita pas à me prendre dans ses bras pour m'embrasser, ajoutant à quel point la nouvelle le réjouissait. Ma peur s'envola aussitôt et je pu enfin, à mon tour, prendre la chose du bon côté. J'allais avoir un bébé, et avec tout ce m'avait dit ma collègue de travail, s'était la plus belle chose au monde. J'étais soudain pressée de pouvoir le prendre dans mes bras.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Et une fois l'euphorie passée, je vis un ombre voilé le visage d'Ethen. Surprise de ce changement d'humeur, je l'obligeais à me parler. Il refusa tout d'abord, mais comme j'insistais, il finit par avouer la vérité. Une vérité que j'avais redouter, il m'avait même traiter de folle complètement cinglé, lorsque j'avais fait une crise de jalousie au Bellagio lors d'une soirée de charité. Il m'avait tenu tête en me disant que je me trompais sur toute la ligne, qu'April était seulement une collègue de travail, et là, il m'annonçait qu'il m'avait trompé avec elle ?

Mon sourire s'effaça aussitôt, et je me dégageais vivement de son étreinte, les larmes aux yeux. J'aurais voulu que le temps s'arrête, j'aurais voulu pouvoir revenir en arrière et effacer ce cauchemar, mais s'était bien réel.

- Pourquoi ? fut le premier mot que je prononçais, puis, j'ajoutais, quand ? Non, ne dit rien, je sais déjà ... Et je suis complètement cinglée, hein ? C'est bien ce que tu as dit ce soir là, que je te faisais honte, alors que j'avais vu juste, tu es vraiment un beau salopard, hurlais-je.

«Non, ne dit rien, je sais déjà ... Et je suis complètement cinglée, hein ? C'est bien ce que tu as dit ce soir là, que je te faisais honte, alors que j'avais vu juste, tu es vraiment un beau salopard.» me cria-t-elle à la figure.
«Je sais que j'ai merdé Dawn et en te le disant je voulais me faire pardonner. J'ai vécu une semaine de merde Dawn, tout ce temps à te mentir m'a été invivable! Je ne dormais plus, ça me hantais toutes les secondes! Maintenant que tu attends mon enfant, je veux qu'on remette tout à plat. J'ai merdé Dawn, désolée, je... je... Assis-toi, je... je... » Je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire et je n'avais aucune excuse pour expliquer mon acte et à vrai dire, je ne savais pas du tout si Dawn voulait savoir ce qu'il s'était réellement passé...

Je savais d'avance que les semaines qui allaient venir allaient être beaucoup plus rudes que celle que je venais de vivre, et ça à l'instant où j'ai prononcé ma phrase de révélation.

«Dawn, je t'aime et je te jure que je regrette tout ce que j'ai fais. Je suis désolée ma chérie.»

Furieuse, je n'aurais pas été surprise de voir de la fumée me sortir des oreilles et des narines, je faisais les cent pas devant le canapé ou Ethen était toujours assit. J'étais furieuse, c'est vrai, surtout que je l'avais vu venir, quoique non. Certes, je savais que l'autre là, j'ai même pas envie de dire son nom, en pinçait pour mon mec, mais jamais, ça non jamais, je n'aurais penser qu'il fasse une chose pareil. Et si je n'avais pas été enceinte, je l'aurai fichu dehors sans chercher à avoir des explications, sans chercher à comprendre pourquoi. Mais pas de chance, j'allais être mère et je ne voulais pas que mon bébé grandissent sans père. Moi, j'avais grandit sans ma mère, elle était morte alors que j'avais cinq ans, et je ne souhaitais ça à personne.

- J'ai pas envie de m’assoir, j'ai envie de comprendre, répondis-je.

J'avais cesser de marcher en long, en large, mais désormais, je triturais mes petites peaux, au point d'avoir les doigts en sang. Je m'en fichais pas d'ailleurs, avoir mal, ça me faisais du bien. Qu'avais-je fais de mal ? Certes, j'étais un peut jalouse, mais ça prouvait seulement que je l'aimais, alors pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi tout gâcher ? Là, tout de suite, j'étais trop fatiguée, trop bouleversé pour pouvoir faire le point, aussi, lorsqu'il s'excusa après m'avoir dit qu'il m'aimait, je ne répondit pas, ou du moins, complètement à côté.

- Je vais me couché, dis-je, en prenant la direction de la chambre, ou je me laissa tomber en travers du lit, en larmes. Impossible de m'arrêter. Oui, il n'y aurait pas le bébé, ça aurait été différent. Là, il me fallait juste le temps pour encaisser, lui en faire bavé, jusqu'à ce que j'estime que je peux lui redonner ma confiance.

Dawn parti dans la chambre en claquant la porte. Tous les murs de la maisons ont vibré et puis un silence de mort s'installa. Bien qu'elle m'ait annoncé qu'elle portait la vie en elle, une ambiance plus que mortelle régna au sein du salon.

Je savais pertinemment que je l'avais choquée et que je l'avais profondément énervée et vexée par la même occasion. Mais il le fallait, pour le bien de notre couple. Je ne pouvais garder le secret, je ne pouvais pas continuer notre relation tout en savant qu'à côté je fréquentais une autre fille.
Honnêtement, heureusement que Dawn est tombé en ceinte, sans cet accident, dieu seul sait combien de temps cette mascarade aurait durée avec April.

Alors que tous les couples qui apprennent que la vie est en train de se faire et qu'ils seront bientôt parents, appellent leur entourage pour annoncer la nouvelle, nous, nous étions, éloignés l'un de l'autre, chacun dans sa pièce en train de se morfondre et jurant sur la vie qui était mal faite.
J'aurai aimé appelé ma mère, appeler mon père, ma sœur, mes amis, mais il fallait d'abord que j'ai une conversation avec Dawn. Allait-elle le garder malgré mon acte. Étions-nous encore ensemble?
Avec toutes ces interrogations je ne deccrochai pas le téléphone ce soir la. Je préférai m'enfoncer dans le divan et regarder le replay de roland garros.

Pourquoi ne suis-je pas allée voir Dawn alors que je sais très bien quelle déverse toutes les larmes de son corps? Je doute que ma présence la réconforterais, je doute même quelle ait envie de me voir dans cette situation plu qu'embarrassante sachant quelle sait qu'il y a quelques heures a peine qui me sépare d'april. Non, sur ce coup la, je savais qu'il fallait que je laisse du temps a Dawn, que je la laisse seule, le temps quelle digére la chose... Ou non. J'avais une peur bleu de la rupture mais après tout, je l'aurai bien mérité. Je n'avais vraiment pas envie que Dawn me quitte.
Mon erreur de parcours et cette annonce de vie me fit réaliser à quel point ce petit bout de femme comptait pour moi. Elle était tout et je m'en voudrais si nous étions amener à rompre, je ne me le pardonnerai pas.

Le match de tennis m'intéressait mais j'avais l'esprit ailleurs, il était a Dawn.
Je me rendis dans le bureau, pris une feuille, un stylo et commençai a étaler mes idées sur le papier blanc. Une lettre destinée à Dawn, a qui je faisais part de ma confusion, ma peine, mes excuses, mes craintes mais aussi la joie pour sa grossesse.

Je ne savais ce que valait tellement cette lettre mais elle avait été écrite avec le cœur et c'est tout ce que je pouvais faire pour elle ce soir.
Je glissai le papier sous la porte et parti dans le salon, où le sommeil me rattrapa.

Le lendemain, aux aurores, les camions poubelles me reveilerent. Dawn n'avait pas du se lever, la porte était toujours fermée. Nous avions fait chambre à part cette nuit et je pense que cette petite nuit solitaire était bénéfique.
Je savais que je l'avais profondément déçue hier soir, alors je pris l'initiative de lui apporter le petit déjeuner au lit.
Pas tout de suite, Dawn était une levé tard et je savais que le 6h du matin affiché au réveil n'allait pas lui plaire.

Nous étions Dimanche et je ne travaillais pas.

J'avais finit par m'endormir toute habillée, épuisée par mes larmes. Malheureusement, ma nuit fut loin d'être de tout repos. En effet, je passais mon temps à me réveiller, hantée par d'affreux cauchemars. Finalement, je me réveillais pour de bon, incapable de m'endormir, guettant un bruit suspect dans la maison. Il devait être environ 6 heures, lorsque j'entendis des mouvements dans la cuisine. Apparemment, Ethen était réveiller, et j'étais tout de même soulagée de savoir qu'il était, qu'il n'était pas partit sans dire un mot. J'étais aussi grandement soulagée qu'il ne m'est pas imposé sa présence cette nuit. J'avais eut besoin d'être seule.

Je me levais, prête à affronté son regard, j'avais besoin de savoir certaines choses. Dans mon empressement, je ne remarquais pas la feuille papier qu'il avait glisser sous la porte, mais lorsque j'ouvris celle-ci, elle s'envola. Je la ramassai, et c'est avec surprise que je reconnu l’écriture soigné de mon petit ami. Je fus d'abord tentée de la mettre dans la corbeille à papier sans la lire, mais la curiosité l'emporta et je retourna m'assoir sur le lit, et me plongea attentivement dans la lettre. Missive dans laquelle Ethen m'expliquait tout, hormis le pourquoi, il avait fait ça. Il m'expliquait combien il regrettait son geste, et il me présentait des excuses. Celles-ci semblaient sincères, mais elles n’effaceraient en rien ce qu'il avait fait. Néanmoins, je n'avais aucunes envies de le perdre, malgré ce qu'il avait fait. D'une part, parce que je l'aimais, et je n'étais pas prête à le laisser partir, et d'autres parts, parce qu'il était hors de questions que mon enfant grandisse sans père. De plus, je n'avais pas l'intention de me faire avorter. Jamais de la vie ! J'avais vécu cette situation dans le passé, alors que j'avais 15 ans, et je ne voulais pas le revivre, c'était beaucoup trop douloureux. Et puis, sa joie à l'idée d'être papa, me laissa croire qu'il avait l'intention de se racheter. J'étais peut être naïve, mais je voulais tout de même lui laisser une seconde chance, mais d'abord, j'avais besoin de savoir une chose dont il ne parlait pas, aussi, je sorti de la chambre, la lettre à la main et me dirigeais vers la cuisine.

Ethen était là, les cheveux en bataille, encore habillé d'hier. Son visage, comme le mien, était loin d'être reposé.

- Est-ce que tu l'aime ? demandais-je, en guise de bonjour.

Alors que je rangeais ma petite tasse dans le lave vaisselle, Dawn pointa son nez à l'ouverture de la cuisine et d'un ton bien trop sérieux pour une matinée me demanda avec conviction
«Est-ce que tu l'aime ?»
Sa question, qui en temps normal m'aurait foutu dans une colère monstre, me laissa de marbre. Après tout, elle avait le droit de douter après tout ce que j'avais fais avec elle et Dawn avait raison sur toute la ligne, April en pinçait pour moi et je fermai les yeux comme un imbécile. C'est donc, sans hésiter une seconde, que je lui répondis avec un ton qui marquait ma conviction «Jamais.»

Je n'avais jamais eu de sentiments pour April, mais plus de la compassion. Elle avait été là au bon-mauvais moment et ça s'arrêtait là. D'ailleurs, cette nuit, je lui avais envoyé un texto afin qu'on mette les choses au clair au plus vite entre nous, mardi au LVCC.

Je savais qu'elle allait essayé de me faire craquer, mais maintenant, j'avais une raison de ne plus céder à sa tentation, mon enfant et Dawn. Oui, ceux-ci étaient les seuls moteurs à ma vie désormais.

Une fois ma réponse communiquée, je m'empressai d'enchaîner
«Et toi, tu m'aimes toujours?»

J'étais en droit de me poser cette question, après tout ce que je lui avais fait subir, une réaction telle que le dénie ne me choquerait et j'aurai tout bonnement accepté son choix.
Mais, une lueur dans ses yeux me fit comprendre le contraire.

Spoiler:

Je ne pu m'empêcher de la prendre dans mes bras et en versai un larme de joie qui coula le long de ma joue. Une de mes mains vint se poser sur le ventre, tout fraichement arrondi de Dawn.
«Je veux que notre enfant soit heureux, et son bonheur commence par le tien ma chérie.»

La question avait à peine franchie mes lèvres que je la regrettais déjà. En effet, j'avais une peur bleue d'entendre la réponse. Je l'imaginais en train de me répondre, oui, et l'envie de partir en courant me tenaillais. S'il me répondait, oui, j'étais certaine de craquer et de m’effondrer comme un vulgaire château de carte. Alors que je terminais ma phrase, je scrutais son visage, afin de lire en lui, car si il mentait pour ne pas me faire de peine, je le verrais sur ses traits. Heureusement, ce que je vis, ce que j'entendis, balaya mes craintes. Il ne l'aimait pas. En revanche, cela n'expliquait en rien les raisons de sa faute, et j'avais envie de savoir le pourquoi du comment. Mais les mots ne parvenaient pas à sortir de mes lèvres. Il allait falloir qu'il me le dise de lui même. Étais-ce juste pour se prouver qu'il pouvait plaire encore ? Étais-ce pour me faire du mal parce que j'avais été jalouse ? Mais si s'était ça, la vrai raison, je pourrais en faire autant puisqu'il était jaloux de mon moitié avec Teddy. N'empêche que moi, je ne jouais pas à l'autruche en prétendant le contraire, car je savais que Teddy voulait coucher avec moi. Après, m'aimait-il, ça s'est une autre paire de manches !

Après m'avoir répondu, Ethen, me regarda et me demanda si moi, je l'aimais toujours. Après ce qu'il avait fait, il pouvait en douter, car je lui en voulait et il me faudrait du temps, beaucoup de temps, pour oublier le mal que j'avais ressenti hier soir lorsqu'il m'avait annoncer ça. Mais d'un autre côté, c'était chic de sa part de me l’avoir dit. Un autre que lui, ne se serait pas embarrasser de dire la vérité, et j'aurais finit par l'apprendre de la bouche de quelqu'un d'autre, d'April par exemple. Elle se serait fait une joie de me le dire si Ethen ne l'avait pas fait. N'empêche, il avait beau avoir coucher avec elle, c'est tout de même moi qu'il aimait, elle avait donc gagner quelques points, elle avait tout de même perdu la partie.

- Oui, répondis-je, seulement, je veux être sûr que tu ne recommencera pas. Je veux bien te pardonner, à cause du bébé, mais si ça arrive encore une fois, je partirai. Désolée d'être aussi direct, mais tu n'imagine pas à quel point ça fait mal. J'avais confiance en toi et plutôt que de chercher à comprendre ma réaction, tu a chercher la facilité auprès d'elle.

Ma réponse sembla le soulagé, il avait sûrement craint que je ne veuille rompre après une telle nouvelle, mais j'espérais qu'elle lui donnerais à réfléchir. Néanmoins, quand il me prit dans ses bras, je me laissa faire et une goutte humide me tomba dans le cou, je devinais qu'il pleurait, ou tout du moins qu'il avait verser une larme.

- Je sais, répondis-je, sans ajouter autre chose. Pour le moment, je n'étais pas heureuse, et on pouvait aisément le comprendre.

«Oui, seulement, je veux être sûr que tu ne recommencera pas. Je veux bien te pardonner, à cause du bébé, mais si ça arrive encore une fois, je partirai. Désolée d'être aussi direct, mais tu n'imagine pas à quel point ça fait mal. J'avais confiance en toi et plutôt que de chercher à comprendre ma réaction, tu a chercher la facilité auprès d'elle.» m'avait-elle dit alors que je la pris dans mes bras.
Elle me serrait fort et cette étreinte était intense.

Je me reculai et le demandai, les yeux encore humides.
«C'est officiel alors, nous allons être parents?» lui demandai-je, la voix grelottante d'émotion, avant d'enchaîner «Enfin... heu, tu comptes le garder? oui, pour moi ça me paraissait évident qu'il faille garder l'enfant, seulement je n'étais pas seul à prendre la décision, et la première concernée avant tout était bien Dawn.

J'imaginai un cours instant toutes les possibilités de réponses à cette question.
Si son avais était positif, je lui proposerai qu'on appelle tout de suite ses parents afin de leur annoncer l'heureux évènement.

Spoiler:

Je m'étais laissée faire lorsque Ethen m'avait pris dans ses bras, cette m'avais fait du bien, malgré ce qu'il s'était passé. Le jeune homme me demanda ensuite si je comptais le garder, à le voir, il semblait bien décider et très heureux à l'idée de devenir père.

- Évidement, répondis-je, en m'asseyant pour prendre mon petit déjeuner. Petit déjeuner qu'il m'avait préparer. Délicate attention. C'est vrai que je n'imaginais pas que je deviendrais mère aussi jeune, mais il n'est pas question que je me fasse avortée ou je l’abandonne. Il savait pourquoi, je pense, je lui avait raconter cette période de mon adolescence dont je n'étais pas fière. Et puis, cette grossesse va nous permettre de nous rapproché, je l'espère, ajoutais-je, pour finir.

Ces derniers temps, nous nous étions pas mal éloignés l'un de l'autre. Moi, je n'avais rien à me reproché, je n'étais pas parfaite, mais j'avais appris à admettre mes erreurs, à admettre lorsque j'en faisais trop, mais malheureusement, ce n'étais pas le cas d'Ethen.

Spoiler:

«J'en suis sûre aussi, que ce bébé sera notre lien pour toujours désormais.»
J'étais heureux et je pense que mon bonheur se lisait sur mon visage puisqu'un petit sourire arpenta mes lèvres.
Je posai ma main sur son ventre et regardai Dawn droit dans les yeux. Mes pupilles brillaient et je ne pû m'empêcher de lui demander, comme cela m'était venu comme première idée quand Dawn m'avait annoncé sa grosses, d'appeler nos parents.

Je voulais illuminer la journée de ma mère, récemment hospitalisée et aussi annoncer la bonne nouvelle à mon père qui se ferait une joie de devenir grand père, ainsi que ma soeur qui allait être tata. Tout ça allait faire de moi l'homme le plus fier et le plus heureux de la terre.

Je n'avais pas eu l'idée d'être père si jeune, mais une fois devant le fait accompli j'en étais ravi. Savoir qu'une partie de moi vie en celle que j'aime me rend tout jouasse. Quelle émotion intente!!

Je pris le téléphone fixe et le tendis à Dawn pour avoir son avis sur le chose...

Il fallait l'espérer. D'accord, cela n'effacerait pas le fait que Ethen m’aie trompé, mais pour mon enfant, je voulais faire tout mon possible pour mettre ma peine de mon côté, et le temps aidant, je finirais par ne plus en vouloir à mon copain.

Il me proposa ensuite d'appeler mon père, puis ses parents, enfin, tout nos proches quoi. Il me tendis le téléphone. Je composa le numéro de mon ancien domicile, malheureusement, mon père n'était pas là. Il avait prit quelques jours de vacances et était parti en Alaska avec Laura, afin de lui montrer les animaux. Ma belle mère me fit la promesse qu'il m’appellerait à son retours, elle avait l'air ravie d'apprendre la nouvelle. Quand j’eus raccrocher, je redonna le combiner téléphonique à Ethen puis termina de manger.

Il composa aussitôt le numéro de ses parents, tandis que je me levais pour mettre ma vaisselle au sale.

Dawn venait d'appeler chez elle, mais son père était absent, sa belle mère avait été tenue de transmette le message.
J'avais totalement oublié qu'elle mangeait, tellement mon humeur était porté sur le bonheur d'avoir un enfant. Rien d'autre n'existait à part cette magnifique nouvelle. Pour moi, c'était le plus beau des cadeaux.

Je pris le téléphone que Dawn me tendait et je composai le numéro de mon domicile. Le numéro n'avait jamais changé et je tombai sur mon père. Je mis le haut parleur pour faire entendre la conversation à Dawn qui finissait de déjeuner.
«Papa, c'est Ethen ça va ?
- Ah mon grand, ça va et toi?
- Oui, j'ai une super nouvelle à t'annoncer papa! Tu vas être grand père!
- Ah bah tu perds pas de temps mon grand. Je suis content pour toi. Tu sais déjà si c'est une fille ou un garçon?
- Non, Dawn vient juste de me l'apprendre.
- Elle va bien d'ailleurs, elle est contente?
- Oh oui très!
- Appelle ta mère, elle sera contente de le savoir.
- Je fais ça tout de suite, je te laisse papa, porte toi bien!»

J'eu à peine fini de raccrocher que j’enchaînai les chiffres sur les touches et appelai ma mère, à l’hôpital.
Malheureusement, aux dires de l'infirmière, elle n'était pas en états de me répondre, mais elle se chargerait de lui transmette.

Mon enthousiasme, d'un coup descendit à vitesse grand 'v' et une certaine tristesse se lisait sur mon visage.

Tandis que je remplissais le lave vaisselle, Ethen téléphonait chez lui. Il mit le haut parleur pour que je puisse suivre la conversation. Son père semblait très heureux d'apprendre qu'il allait être grand-père. Ethen raccrocha puis appela ensuite l'hôpital pour parler à sa mère. Elle avait été admise là bas, quelques semaines plus tôt, pendant le séjour de Laura chez nous. Je ne savais pas très bien ce qu'elle avait, mais apparemment, elle ne pouvait pas parler à son fils. Ethen raccrocha, le visage triste. Je venais de terminé de remplir le lave vaisselle.

- Ne t'inquiète pas, ça finir par s’arranger, dis-je, pour le rassurer.

Puis, je quittais la pièce pour aller prendre ma douche et m'habiller. Sur place, j'examinais mon ventre, y cherchant une quelconque modification, mais j'avais beau chercher, je ne voyais aucun changement. Ou alors, si il y en avait, c'était tellement riquiqui que ça en était presque invisible.

Dawn me disait de ne pas m'inquiéter mais l'état de ma mère s'aggravait de jours en jours et je priai le ciel qu'elle ne parte pas avant d'avoir vu le bébé.

D'ailleurs, une fois que Dawn était allée dans la salle de bain, mes idées noires partirent et je pensai au bébé. Ce petit bébé, qui grandissait dans le ventre de Dawn.
Etait-ce un garçon, une fille, comment allons-nous l'appeler... à vrai dire, je n'y connaissais rien en bébé et les seules pauvres connaissances que je avais c'était que le bébé restait 9 mois dans le ventre, que ça pleure tout le temps, qu'il faut le nourrir sans arrêt et que ça ne fait que dormir... et pourtant j'avais hâte de réaliser toutes ces taches.

J'étais heureux et j'avais hâte que les 9 mois passent vite, très vite !!!

Pourtant, j'avais un problème majeur à réglé, je devais dire à April que tout était fini. Tout.

Spoiler:

Je restais un long moment dans la salle de bain, occupée à regarder mon ventre. Je ne voyais pas le temps passé. Je me posais tout un tas de question. Pour avoir une jeune sœur âgée de sept ans, j'avais eut la possibilité de m'occuper d'elle à plusieurs reprises lorsqu'elle était bébé. J'étais capable de changer une couche en deux sept, et cela ne me faisais pas peur. Non, ce qui me faisais peur, c'était la grossesse, l'accouchement. Si il n'y avait pas le bébé, Ethen et moi serions probablement séparés à l'heure qu'il est. Et s'il m'avait trompé parce que j'avais été jalouse, Dieu seul sait ce qu'il serait capable de faire lorsqu'il me verrais changer. J'allais devenir grosse, souvent d'humeur changeante, tantôt gaie, tantôt triste, fatiguée, énervée, il allait en prendre pour son grade, car je savais que quand je le voulais, j'avais un fichu caractère. Il le savait aussi d'ailleurs, mais était-il prêt ? N'allait-il pas revenir vers April lorsque je serais devenu si grosse ? N'allait-il pas me regarder comme une mère et oublier que j'étais avant tout sa copine ? Oui, ces choses là me faisaient peur et je ne me rendis pas compte du temps que je passais dans la salle de bain .. jusqu'à ce qu'Ethen vienne cogner contre la porte pour me demander si ça allait.

- Oh ... euh ... oui, désolée, je réfléchissais, je prends ma douche et j'arrive ! répondis-je, en enlevant mon pyjama et en me glissant sous la douche. Quelques minutes après, je le rejoignais dans le salon. Ça vas ? demandais-je en le regardant.

- Je pense que les RP est fini là non, on tourne un peu en rond non ?

Donc on passe à la suite ? Ce dont je parle en spoiler ?