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 Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥

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▲▲ FUCKIKING PERFECT.

J. Sulky Whibley

J. Sulky Whibley
▲▲ FUCKIKING PERFECT.
messages : 1833
las vegas since : 10/08/2012


entre toi et las vegas
côté coeur: à gauche, comme tout le monde *siffle*
âge du personnage: 2o yoyo.
dans ma vie il y a:
MessageSujet: Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥   Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ EmptyDim 19 Aoû - 19:07



Whibley, Juno Sulky

PRÉNOMS: Juno Sulky, ou Sucekiki pour les intimes ::3: NOM: Whibley, née Lloyd. NATIONALITÉ: La même que celle des Beatles What a Face LIEU DE NAISSANCE: Londres, UK. DATE DE NAISSANCE: Quatorze avril. AGE: Twenty yoyo. A LAS VEGAS DEPUIS: Neuf mois le temps d'un bébé tongue MÉTIER OU ETUDE: Croupière au Mirage, sisi, avec l'uniforme de bonnasse itouuu Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 3106778041 STATUT: Officieusement célibâtarde, mais officiellement mariée pour les papiers Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 8649597 SITUATION SOCIALE: Moyenne. TON JEU PRÉFÉRÉ: Les fous du bulbe qui bubullent en faisant des bubulles des bubulles & encore des bubuuuulles ! Les roulettes, aucasoù vous n'aurez rien compris siffle SI TU ÉTAIS UN FILM: Sept ans de séduction; avec Ashton y SI TU ÉTAIS UNE CHANSON: Wherever you will go, de The Calling. SI TU ÉTAIS UN SMILEY: caca SI TU ÉTAIS UN OBJET: Une capote, parce qu'on sort jamais sans hh SI TU ÉTAIS UN PLAT: Macaronis au fromage weesh Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 3128605645 TON PLUS GRAND RÊVE: Un jour je serais le meilleur dresseur siffle TA PLUS GRANDE PEUR: Les clowns, même monsieur Pif, mais c'dur de s'en séparer No AVATAR: Le monde est Stooooone siffle


∞ * NOVEMBER. / Rimae Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 1294853530

AGE: 69 ans ; vous verrez, à cet âge vous aussi vous serez H24 sur les repegeux Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 66999486 RÉGION: BZH RPZ I love you VOTRE AVIS SUR LVB: Il pue, j'aime les trucs qui puent caca COMMENT AS-TU CONNU LVB: Par ta mère Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 3406960028 PERSONNAGE INVENTE OU SCÉNARIO: Vient tout droit de ma teuté Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 2544248357 CRÉDITS: divers tumblr&mon homme. AUTRE COMPTE: Oui, Aqdfbybxs Q. Xcrfyy Wink CÉLÉBRITÉ: Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ 1294853530 CODE DU RÈGLEMENT: T'es meugnooooon :héhé:
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MessageSujet: Re: Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥   Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥ EmptyDim 19 Aoû - 19:08




∞ c'l'histoire de la viiiie



LONDRES ▼ 1997

Des bruits de vêtements qu'on froissait, d'objets qu'on balançait, de pas précipités & de souffles saccadés émanaient de la chambre de la gosse. Bridget était là, remplissant un sac des affaires de sa fille Sulky, âgée alors de cinq ans. Bien que terriblement jeune, cette petite ne cessait de surprendre par son intelligence & son sens aiguisé de la vue. Trop jeune pour comprendre, elle se doutait néanmoins qu'il se passait un truc, une merde inqualifiable qui poussait Bridget à réagir ainsi. « Maman ... » murmura-t-elle en tirant sur un pan du pantalon de sa génitrice. Cette dernière baissa la tête & s'efforçant de sourire, lui indiqua ; « Ah, te voilà. Vas chercher tes jouets préférés, n'oublie pas monsieur Pif surtout ! » Monsieur Pif … Quelle erreur de la nature celui-là. C'était un clown en peluche terriblement laid que Sulky trimbalait partout pour faire plaisir à son père qui adorait la voir avec. « Pourquoi ? » lâcha-t-elle avec l'innocence d'un enfant, sans bouger d'un popotin. Que se passait-il ? Il ne fallait pas la prendre pour une conne. Cinq ans ne veut pas dire totalement teubé. « On part en voyage. » glissa simplement la mère en passant devant sa fille, sans même lui adresser un regard. Cette dernière allait se contenter de cette réponse alors. Ensuite, elle alla chercher ce fameux monsieur Pif. Elle s'en foutait tellement qu'elle n'avait aucune de l'endroit où il était, mais bref. Elle descendit donc quatre à quatre les marches de l'escalier, puis farfouilla le salon, sous les coussins, sous les meubles & même dans le panier du chien en grommelant ; « Bouge tes fesses madame Pif. » Ouais, c'tait la femme de monsieur Pif j'vous explique. Ils avaient tous les deux des nez chelous, d'où ces noms vachement recherchés quoi. Mais le chien grognait & tirait Sulky par la manche, la gnaquait presque comme si elle voulait lui dire quelque chose. « Mais arrête ! Tu me fais mal salope ! » Un si vilain mot sortant d'une si jolie bouche. Elle ne connaissait même pas le sens de ce mot, elle savait juste qu'à chaque fois que son père le disait à sa mère, cette dernière le giflait avant de s'en prendre une bonne d'une mari en retour. Ils jouaient à la 'bataille' qu'il disait, jeu auquel elle avait tenté de jouer avec son copain Harry, mais elle s'était rendue compte que ça faisait assez mal. Enfin bref. Le chien tirait toujours & faible face à lui, Sulky se laissa entraîner dans la cuisine où elle trouva le corps inerte de son père qui gisait sur le carrelage blanc. Il baignait dans une mare de sang faisant contraste avec le blanc du sol. Sulky ne comprenait pas trop. Elle s'agenouilla devant son père & murmura en le remuant par l'épaule ; « Papa, Papa, réveille-toi, on va partir en voyage. » Pas de réaction. Seulement une voix qui provenait de l'étage surgit. « Sulky, t'as trouvé ? T'es où d'ailleurs ? » Cette dernière sursauta & empoigna sa peluche qui se trouvait en effet dans la cuisine. « J'arrive maman, je suis prête. » Son père dormait profondément, elle comprit que plus tard qu'en réalité, il était mort. Il semblerait que Bridget ait gagné la bataille & que le père ait fait Game Over.




BRISTOL ▼ 1998

« Madame Bridget Raven Lloyd, souhaitez-vous prendre pour mari & légitime époux Reagan Christopher Whibley ? » - « Oui, je le veux. » Tatataaaaam ! Vous reconnaîtrez sûrement – ou pas d'ailleurs – les premières notes de la célèbre marche nuptiale ? Non, bon OK, je suis pas prête pour faire The Voice t'façon, c'un scoop pour personne. Sulky marchait devant les mariés, lançant des fleurs qui provenaient de son petit panier en s'efforçant de sourire. Elle avait déjà vu les mariages à la télé, le genre de truc qui était censé durer pour la vie. Mais Sulky ne connaissait pas ce mec. Qui était Reagan ? Elle ne le voyait que depuis quelques semaines, sans compter que son père lui manquait atrocement. Pourquoi ce voyage était-il si long ? Que se tramait-il derrière ces sourires & ces faux-semblants ? Sa mère semblait heureuse, ça se lisait sur son visage. Pourtant, Sulky la voyait tous les jours traquer les passages du facteur, pistant la moindre lettre, sursauter chaque fois que le téléphone sonnait au cours d'un repas … Sulky n'était pas idiote. Il se passait quelque chose, comme si Bridget était emplie de culpabilité & qu'elle n'attendait que son châtiment. En même temps, j'ai envie de dire, quand on bute le père de sa fille … Mais Bridget était une femme battue. Au moins, avec Reagan, elle ne pleurait pas chaque soir & les bleus sur sa peau avaient disparu. Voilà pourquoi Sulky ne posait pas de question au sujet de son père ; elle avait besoin de voir sa mère heureuse. Heureuse comme aujourd'hui. Ainsi, les Lloyd devinrent des Whibley, abandonnant définitivement la dernière chose qui les rattachait à ce douloureux passé.




BRISTOL ▼ 2oo8

Max se réveilla ce matin-là à cause des rayons du soleil, ce qui le fit grimacer. Connerie de soleil, connerie de volets qui n'avaient pas été fermés la veille by the way. Il faut dire que la veille, il n'avait pas la tête à s'occuper de choses aussi futiles. En effet, Max ne se réveilla pas seul. Il tourna la tête vers la chevelure de feu & huma quelques secondes son parfum. Sulky était là, avec lui. Nichée dans ses bras, encore au pays de Morphée. Elle soupira d'aise lorsqu'il posa ses lèvres ardentes sur son front puis leva le nez vers lui, sourire malicieux perché sur ses lèvres. « Fais gaffe, tu pourrais finir complètement gaga. » Elle avait l'habitude de plaisanter sur ça. C'était l'un de ses meilleurs amis. En fait, elle en avait quatre des meilleurs amis, quatre qu'elle embrassait & câlinait sans la moindre gêne &, depuis plus récemment cette fois-ci, couchait avec. Il faut dire qu'ils se connaissaient depuis qu'ils avaient six ans & ils avaient toujours formé un groupe uni. Sulky, c'était la fille de la bande. & quand la puberté est arrivée avec ses grands souliers, elle est vite devenue le terrain de jeux de ces messieurs. Si au début ce n'était que de brefs baisers innocents, ça a vite dégénéré. Oh, mais je vous rassure, ça ne ressemblait en rien à des tournantes dans la cave du grand-père de l'oncle Bo ; Sulky était parfaitement consentante, libre de ses actes, à-même d'accepter ou de refuser. C'était passionnel. Charnel. Fusionnel. Sexuel. La rousse aimait même ces relations. Pas de jalousie, nada. Elle se sentait aimée par quatre hommes, si proches mais si différents les uns des autres. Si on les assemblait, ils seraient l'incarnation de l'homme idéal, celui dont rêve toutes les filles & c'était miss Whibley qui l'avait. « Gaga de toi ? » demanda-t-il en rangeant une mèche de cheveux derrière l'oreille de son amante, avançant farouchement ses lèvres jusqu'aux siennes tandis que Sulky acquiesçait d'un signe de tête ; « & si je ne l'étais pas déjà ? » Prenant sur le ton de l'humour, Sulky répondit en se mordillant légèrement la lèvre, passant ses doigts fins sur le visage de Max comme si elle voulait inspectait la moindre particule de sa peau. « Hum ... Peut-être. Entoucas, ce qui est rassurant c'que tu n'as pas un long filet de bave qui te sort de la bouche. J'serais presque déçue de voir que je ne te fais pas autant d'effet. » Inconsciemment, la jeune femme lui lança ce regard qui disait 'tu ne me connais pas, je n'suis pas tienne, & je ne serais jamais sienne à personne', son regard. Car c'vrai. Sulky n'appartiendrait jamais à personne, pas même à l'un de ces gars. Max la fit basculer, effleurant de ses lèvres sa peau diaphane avant de murmurer avec une fois enivrante, fiévreuse même ; « Tu vas voir si tu ne me fais pas d'effet ... » Mais Sulky n'avait pas le temps. Elle n'avait pas envie de lui là maintenant. Surtout qu'elle avait peur que ça dérive en déclaration d'amour, il est ouf ce Maxou quoi. Du coup, elle parcourut les derniers centimètres qui séparèrent leurs bouches & échangea avec lui un bref piou avant de se redresser, attrapant sa robe de la veille, complètement froissée dans un coin. « Au revoir Max. On se revoit ce soir chez Nick. » Sur ce, elle quitta la pièce, tenant dans ses mains ses ballerines & son soutien-gorge qu'elle n'avait pas pris le temps de renfiler. La fuite, c'est souvent la meilleure des solutions.




BRISTOL ▼ 2o1o

Des cris, des gens qui accourent, des pleurs, des amis qui crient leurs noms … Sulky, assommée contre le volant de la voiture, des éclats de verre parsemant sa tempe & sa joue, tentait de distinguer ce qui se passait autour d'elle. Pourquoi paniquaient-ils, tous autant qu'ils sont ? Pourquoi Sulky ne sentait-elle pas ses jambes ? Pourquoi la traînait-on à l'extérieur ? Où était Max ? Le visage d'un gars lui apparut, son autre meilleur ami, il semblait crier, mais la jeune femme n'entendait pas ni ne voyait. Sa vision était trouble, toute embuée comme si elle avait trois grammes de liche dans le sang. Pourtant non. Elle n'avait rien bu. Après, ce fut le flou total. On raconta par la suite à Sulky qu'elle était restée inconsciente & sous assistance respiratoire durant cinq jours, cinq jours durant lesquels sa mère n'avait pas quitté le chevet, tenant fermement sa main comme si ça suffirait à réveiller sa fille. Elle fut éprise d'une joie indescriptible en sentant enfin ses doigts bouger. Sulky était dans le pâté, incapable de se rappeler la raison pour laquelle elle se trouvait ici. Que s'était-il passé ? La seule chose dont elle se souvenait, c'était … « Max ? » demanda-t-elle en ne desserrant pas les dents, craignant d'avoir mal. « Non Kiki, c'est moi, c'est ta maman. » Elle n'avait pas capté, voilà pourquoi Sulky continua, & tanpis pour sa mâchoire totalement en vrac. « Je l'ai tué ? » & là, gros silence. Le silence qui voulait tout dire. Ils se disputaient au volant ; Sulky conduisait, Max à côté la suppliait de devenir sa petite amie. Ça faisait trois ans qu'ils couchaient ensemble régulièrement, trois ans. Il n'avait pas eu d'autres petites amies car la seule fille qu'il aimait, la fille qui foutait le gros boxon dans son cœur, la meuf avec qui il se voyait finir sa vie, c'était Sulky. Juste elle. Personne d'autre. Juno Sulky Whibley était la femme de sa vie. Ils avaient dix-huit ans, on pouvait traiter Max de fou, d'insouciant, d'ignorant pour dire une telle aberration & pourtant, il le savait. Il se sentait. C'était elle, que elle. Mais Sulky refusait. & si Max lui brisait le cœur un jour ? & si ça foutait en l'air le groupe d'amis ? Après tout, si Max est tombé fou amoureux d'elle, pourquoi les trois autres mecs ne le seraient pas, hein ? Sulky préservait le groupe en même temps qu'elle se préservait elle. Elle lui avait donc dit non. Mais ça n'avait pas suffi. Une engueulade avait succédé. La suite, on la connaît. Une voiture a déboulé de nulle part, les percutant de plein fouet. Max, alors en soin intensif lorsque Sulky était à l'hôpital, mourut trois jours après le réveil de la demoiselle. On jeta ses cendres sur le terrain de basket qu'ils avaient l'habitude de fréquenter tous les cinq.




BRISTOL ▼ 2o1o

« Allez-y, dites-le. Vous pensez que tout est de ma faute. Vous pensez que si … Que si on est plus que quatre aujourd'hui, c'entièrement à cause de moi. » bégaya-t-elle en essuyant une énième larme qui perlait le long de sa joue. Les trois mecs la fixaient avec un air de merlan frit. Quelle bande d'abrutis. Ils étaient bien contents quand elle s'offrait à eux, quand elle leur faisait prendre un pied d'enfer. En revanche, quand tout se complique, quand la situation se dégrade, on rejette la faute sur elle. La plus faible. Hier, elle était la fille de la bande. Aujourd'hui, elle n'était plus qu'une sale traînée. Ils ne dirent pas un mot, mais leur manière de la dévisager en racontait bien plus qu'ils ne le souhaitaient sûrement. Sulky écrasa son pétard contre le bitume du terrain, l'achevant bien avec le talon de sa ballerine & continua donc, puisque tous les trois semblaient vouloir jouer aux rois du silence. « Vous savez ce que vous êtes ? Des connards. De bons gros connards. & moi j'suis la catin de service apparemment. On forme vraiment un beau quatuor. » Enfin, l'un d'eux ouvrit la bouche, maintenant son air méprisant. « Tu sais très bien que si tu avais pas fait la conne, il serait encore là aujourd'hui. » Sulky répliqua sur le champ en le giflant avec une force monstrueuse. Maintenant c'était elle la conne. Bien sûr. Purée, ces mecs craignaient et elle ne s'en rendait compter qu'à cet instant. « En quoi j'ai fait la conne ? Mais merde, vous étiez bien contents de me baiser, de m'embrasser, de m'utiliser limite. » Bon, elle ne s'en était jamais plainte de ça hein, elle y avait trouvé son plaisir, de la passion, de l'amour même. Mais là, tous les trois poussaient le bouchon un peu trop loin. Ils voyaient bien que Sulky craquait, qu'elle était à deux doigts de fondre en larme. Mais ils continuèrent, l'un d'eux fit même l'impossible en la traitant, allant même jusqu'à la pousser d'un coup dans l'épaule ; « Ne le nie pas ; t'as vraiment fait ta salope avec nous, avec Max. » L'enfoiré. Maintenant, c'était au tour de la rouquine de jouer à la bataille. Sulky lui sauta dessus, abattant son poing fermé sur son visage, encore et encore, comme une machine bien rodée, comme une locomotive folle sans pilote à son bord. Elle ne s'arrêtait pas, elle pleurait, criait, s'acharnait sur le visage de celui qui, jadis, avait été son amant. Son ami avant tout. La rouquine ne souvint plus très bien de ce qui se passa, mise à part que des bras l'attrapèrent & l'éloignèrent du gars et que, sitôt rentrée chez elle, elle avoua à sa mère son besoin de partir. Ainsi, après avoir vidé tous les fonds d'épargne, elle fut envoyée aux Etats-Unis, dans un programme d'échange d'étudiants. Sauf que Sulky n'en avait rien à battre ; fraîchement débarquée, elle vola de ses propres ailes.




LAS VEGAS ▼ 2o12

« Mais tu viens d'où ? » demanda Richie en tirant une latte de son pétard. C'était un collègue à Sulky & chaque fois, ils faisaient la pause ensemble, discutaient de tout & de rien, tentant quelques minutes d'oublier leur travail de croupiers. Oh, ils n'étaient pas à plaindre ; il y avait une super ambiance au Mirage, sans compter que les employés avaient la location de leur suite comprise dans le salaire. Sulky était heureuse, elle ne savait toujours pas comment elle avait pu décrocher une telle opportunité, un tel job qui lui permettait de rester pépère niveau finance. Après tout, elle débarquait de nulle part. Pendant plus d'un an, elle avait fait le tour des Etats-Unis, à pied, en voiture, en avion. Rencontrer des gens, gens qu'elle ne reverrait sans doute jamais. Elle était passée une fois à Vegas, une seule fois. & parmi toutes les villes qu'elle avait traversé, elle fut la seule à lui avoir fait autant d'effet. Elle aimait Las Vegas. Vraiment. Ses lumières, ses tentations, ses gens. Non, franchement, elle avait tout pour être heureuse, ou presque. « D'où aimerais-tu que je vienne ? » lâcha-t-elle tout naturellement en lui arrachant le joint de la bouche avant de le mettre sur ses lèvres, continuant de le fixer avec cet air éternellement provocateur. Il passa une main dans ses cheveux courts, les ébouriffa au passage. Il était comme lassé de lui poser des questions & d'avoir toujours les mêmes réponses, réponses qui, au passage, n'en était pas vraiment. « Arrête de faire ça ... » faisant semblant de ne pas comprendre, Sulky plissa les yeux avant de demander d'une voix douce & sifflante à la fois ; « Faire quoi ? » Il renchérit immédiatement en s'approchant d'elle, effleurant son bras de ses doigts fins. « De jouer la fille qui n'a pas d'histoire & qu'il débarque de nulle part. » Au même moment, un mec sortit du casino, rappelant à l'ordre les deux tourtereaux, comme il aimait les appeler. Pourtant, ils n'étaient en rien des tourtereaux, ni amoureux, ni amants. Juste collègues. N'empêche, ce mec tomba au bon moment car Sulky n'aurait pas répondu de toute manière. Eteignant le pet, elle passa devant Richie en le défiant du regard & ce dernier répondit tout simplement par un ; « Cette conversation n'est pas terminée. » Sauf que si, elle était terminée car Sulky souhaitait qu'elle soit terminée.


LAS VEGAS ▼ 2o12

Comme à son habitude, Sulky descendait chaque matin à l'accueil, récupérant son courrier rapidement. La plupart du temps, il n'y avait rien. Non pas que la rouquine était une rémi sans amiiiiis hein, c'juste que ses potes optaient plutôt pour les tweets, les smeuss & les pokes plutôt. Pis vous avez vu le prix d'un timbre de nos jours ? C'la crise mes amis, vous entendez ? La criiiiise ! Mais ce matin-là, Sulky reçut une lettre qui l'intrigua rien qu'à la vue du cachet sur l'enveloppe. Oulalala, quand on recevait un courrier de l'Etat & surtout du service de l'immigration, c'jamais bon signe. Légèrement tremblotante, elle ouvrit l'enveloppe. « MERDE ! » s'écria-t-elle dans le hall de l'hôtel. Purée ; visa expirée + situation pas très claire faisaient que Sulky était expulsée du pays, direction son pays d'origine, à savoir l'Angleterre. Fais chier. Fock fock fock. La jeune femme quitta comme une furie le hall du Mirage, direction ce terrain de Streetball qu'elle aimait tant. C'était peut-être la dernière fois qu'elle le voyait, vous imaginez l'émotion ? Bouhou. Bon OK, je suis très nulle pour les effets larmoyants, mais je vous emmerde. Elle textota le gars qu'elle connaissait le mieux ici pour qu'il la rejoigne. Elle avait besoin de son meilleur ami. « Tiens Aknacki, t'as bien raison de mettre ta robe de deuil aujourd'hui. » annonça-t-elle lorsqu'il entra dans son champ de vision. « Mais t'es ouf, c'ma tunique de Jedi, ! C'la réplique exacte de la tenue que portait Hayden Christensen dans l'Attaque des Clones, au début lorsqu'il surveille la princesse & je pense que ça ... » Non pas que c'était chiant ce que racontait Anakin heeeein, loin de là même j'ai envie de dire, Sulky le coupa, allant directement aux faits ; pour la première fois de sa vie, elle avait besoin d'être rassurée. Pourtant, elle ne paniquait pas, elle s'était calmée, mais elle était lucide ; elle serait contrainte de partir, bien que cette idée ne l'enchantait pas, mais alors pas du tout. « Je pars. » fit-elle en un souffle en se roulant un joint. Comme terrifié, Anakin la fixa avant de débiter d'une traite un méli-mélo de truc incroyablement tordu ; « Mais tu pars ? Tu t'en vas ? Mais où ? Purée, tu mets de côté toutes nos années d'amitié c'ça ? Enfin nos mois, enfin c'pareil ! J't'ai même offert une de mes figurines Yoda les plus précieuses ! En plus si mes parents apprennent ça ils vont me découper en morceau avec le sabre laser qu'ils ont trouvé sur eBay ! Un vrai de vrai, un vert, comme celui d'Obi-Wan Kenobi ! Donc rends-la moi. Tu la mérites plus. C'fini entre nous, t'es plus mon amie. » Fascinant la vie d'Anakin quand même, vous ne trouvez pas ? À son tour, Sulky annonça avec une certaine fierté ; « J't'ai dit que dans mon paquet de céréales j'ai gagné une cuillère Star Wars ? » C'fou comme la conversation se détournait sur des sujets atypiques alors que, mine de rien, l'heure était grave. Mais bon, depuis le temps, la jeune femme avait appris à ménager celui qu'elle considérait comme son meilleur ami, comme son frère même. Tout enthousiasmé, il fit en sautillant comme un clown à ressort ; « Sérieux ? Montre montre montre ! » Sur ce, Sulky se leva & sortit la cuillère de son sac – oui oui, elle l'avait vraiment, elle l'avait eu ce matin en fait – & s'agenouilla devant Anakin en lui tendant la cuillère. Non non, elle n'allait pas se la jouer martyre qui fait une offrande à son Dieu, ni tripoter ses knacki balls, ou que sais-je encore. Elle avait une idée bien précise. « Anakin, veux-tu me faire l'honneur de devenir mon mari ? » Elle y avait pensé d'un coup, comme ça. Elle le fixait avec un air sérieux, sincère, limite sévère. « Sulky, y a des gens qui nous regardent & ... » D'un coup, sans se relever, elle lâcha d'une traite en tentant de garder une once de confiance dans le ton de sa voix ; « J'ai plus de visa, j'vais être expulsée du pays & t'es le seul que je connaisse qui pourrait accepter un truc pareil & c'est … T'es mon meilleur ami, c'qu'une solution provisoire. Dès que j'ai mieux, hop hop hop on divorce ! » Purée, ces deux-là mariés ? Vue la famille du jeune homme ? Ahah, ils rigoleraient bien. En plus c'était pratique avec lui puisque ses parents tenaient une chapelle. Pas très convaincu, Anakin répondit cependant en attrapant la cuillère Star Wars ; « Dans ce cas … Oui je le veux. » Mariée à son meilleur ami, what else ?
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Y A PAS D'AVENIR SANS ELLE ; ON L’EMMERDE L’AVENIR. の Sulky♥

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