∞ story of a gambler.
◀ ▶ Atlanta, 1997
Assise sur un rondin de bois en face d’un petit feu, une jolie rousse joue avec un bâton de bois dont la pointe se trouve dans le feu. Elle remue les braises en lâchant un soupire. Son amie, une jolie brune du même âge dépose sa tête sur les genoux de Birdie qui remue toujours son bâton dans les braises.
« J’vais aller chercher papa ! » La brunette relève sa tête l’air ensommeillé, se frotte les yeux tout en baillant et articule difficilement
« Mais fait nuit… On ne voit rien… Tu n’as pas peur ? » La jolie rousse se redresse fièrement sur ses petite gambette et bombe le torse.
« J’ai peur de rien moi. Je reviens. » Elle retire la pointe de la branche qu’elle tient et une légère flammèche y vacille dangereusement. Partant d’un pas sautillant, Birdie s’éclaire à la faible lumière que fait la pointe rougeoyante de son bâton. Le chemin est court, et Birdie grimpe bien vite les marches du perron.
« Papa ? » Le silence lui répond, alors elle ouvre la porte de la moustiquaire puis pousse la porte d’entrée. Elle tient la pointe encore rougeoyante vers l’arrière pour ne pas l’entrer dans la maison. Elle réitère sa question mais toujours rien. Une moue mécontente elle fait un pas dans la maison et le bout de bâton tape dans la moustiquaire. Par pur réflexe de petite enfant surprise de faire une bêtise non voulu, elle regarde les dégâts qu’elle a pu causer et se fige nette. Ce qui aurait dû être une petite brulure, voir un petit trou dans la moustiquaire n’est en autre qu’une vague de feu dévorant tout. Effrayée, Birdie recule pour se lover contre la rambarde loin de la vague rouge orangé qui dévore l’encadrement de la moustiquaire et se propage à la porte d’entrée.
« Birdie ? » La voix de Posey est à peine audible dans ce crépitement violent comme un bourdonnement de millier d’abeille à ses oreilles.
« BIRDIE ! » Cette autre voix est plus forte, plus grave. Birdie relève enfin les yeux et dans l’épais nuage de fumée noir qui s’évapore du feu, son père dans les escaliers de la maison.
« Courez avec Posey chez les voisins MAINTENANT ! » Birdie n’arrive plus distinguer son père dans la fumée qui s’est épaissi, une main attrape le bas de sa tunique dans son dos. C’est Posey le regard paniqué, tire un peu plus sur sa tunique pour qu’elles partent. Birdie se lève et se faufile entre les barres de la rambarde. Elles mettent alors à courir. La maison voisine la plus proche est plutôt loin pour des fillettes même si elles courent. Le souffle manque pour la petite rousse, Posey court bien trop vite pour elle. Elles s’arrêtent alors pour reprendre leur souffle. La maison de Madame MC Fit est juste là mais Birdie se risque à regarder derrière elle. Le spectacle qui lui est offert est atroce, la jolie maison blanche des Fawkes est éclairée, pas comme pour Noël, mais d’un habit de feu. Les cris de Madame MC Fit fait sursauter les deux fillettes. La vielle dame les prends alors dans ses bras et cri à son mari d’appeler les pompiers. Mais ces derniers arriveront bien trop tard aucun occupant de la maison n’aura pu sortir de la maison en flamme. Un couple et leur petite fille de 3 ans morts tragiquement afficheront les titres des journaux dans les rubriques faits d’hiver… Certains préciseront que c’était l’acte inachevé de Pyromane. D’autre diront que c’était un malheureux incident causé par l’erreur d’une fillette. Mais tous afficheront le visage d’une fillette barbouille de larmes à la chevelure rousse en bataille.
◀ ▶ Atlanta, 2005
« Souris, t’as la tête d’un zombie d’Halloween ! » Pour trouver des métaphores, Jules est plutôt très douée, surtout quand c’est pour faire sourire sa meilleure amie Posey. Le temps a passé depuis le terrible incident. Les deux fillettes avaient bien grandi et étaient déjà au lycée, mais la vie ne les a pas épargné. Après Birdie, qui avait troqué son prénom d’enfance pour Jules, c’est Posey qui fut persécutée par les malheurs de la vie. Comme si la tragédie de Jules avait déteint sur la vie de Posey, cette dernière perdue dans d’horrible circonstances ses parents. Jules l’avait accueilli chez elle, habitant seule depuis sa rentrée au lycée, avec l’accord de ses grands-parents qui avaient décidé de voyager. Posey la regarde en tentant de sourire il semblerait.
« Mieux que ça aller tu peux le faire ! C’est pas comme si je demandais à un détraqueur de sourire, lui pourrait pas… et s’il arrive… Bouah ça me filerait un de ces frousses. » Il n’en faut pas plus pour que Posey esquisse sa première ébauche de sourire depuis des semaines. 4 pour être exact, autant dire un mois que les deux jeune filles étaient absentes de leur établissement scolaire. Jules avait refusé de laisser Posey seule et était donc rester avec tout ce temps.
« Jules, tu sais… Je ne sais pas si j’y arriverai. » Jules se poste alors droite comme un « i », à la manière d’un lieutenant chef.
« Lève le menton bombe ta poitrine, baisse un peu ton haut, et hop en avant. » Elle lui donne une petite tape sur les fesses et fait irruption dans le hall du lycée. Seulement la jolie rousse ne s’attend pas à ce qu’elles captent toute l’attention du lycée et déglutit difficilement tandis que Posey tente de faire demi-tour. Elle se saisit du bras de la brunette et foudroie la foule du regard. Cela ne lui correspond pas, mais elle se découvre en ce beau jour de mai qu’elle peut avoir un côté lionne quand elle doit protéger sa petite Posey. Les doigts de Posey se referment doucement mais durement sur le bras de Jules et celle-ci sait ce qui risque de se passer. Dans un élan de rage elle fend la foule entrainant dans son sillage Posey agrippée à son bras et s’engouffre dans une salle vide. Elle ferme la porte à clé, se dirige vers les fenêtres et descend les stores, mettant alors la pièce dans une semi pénombre. Elle accoure, presque, alors vers son amie et l’enlace doucement en la berçant. Posey éclate alors en sanglots, se laissant tomber au sol suivit de Jules.
« On s’est peut être précipité… et si on séchait la première heure de cours. En plus je n’avais pas envie d’aller en Grec… Enfin si mais j’ai déjà étudié le chapitre qu’on va faire. » Les sanglots de Posey, se transforme durant un court instant, en de petits rires mélancolique, amer. C’est ainsi qu’elles séchèrent la première heure, puis la seconde, et enfin la journée de cours. Il fallut bien 2 jours de plus avant que Posey ne puisse assister à un cours en totalité, sans éclater en sanglot. Et deux bonnes semaines avant qu’elle ne puisse reprendre une vie de lycéenne presque normal. Pour ce qui était de sa vie de jeune fille ce fut bien plus compliquée, mais pas impossible car Jules était toujours là pour elle.
◀ ▶ Atlanta alentours, 2005
Le froissement sous ses pieds nus, ne la rassure pas plus que cela. Ou sont passés ses chaussures, pas la moindre idée. Elle ne sait même pas pourquoi elle marche, ses jambes bouge par elle-même. Elle pourrait s’arrêter, mais quand l’idée frôle son esprit, une peur incontrôlable, suivit d’une panique paranoïaque lui lacère l’estomac à lui en faire vomir ses boyaux. D’une main elle se tient aux arbres passant à côté d’elle, de l’autre elle sert entre ses doigts sales ce qui reste d’un magnifique chemisier bleu ciel. Il n’en reste que lambeaux qui tiennent ensemble par miracle. De grandes lacération l’ont balafré et parfois, sous les trous du tissus des égratignures ici et là sur le corps frêle de la jolie rousse. Quand elle dépose sa main sur les troncs d’arbre et que son regard se pose sur ses doigts sales, ses ongles crottés de terre sèche, des vertiges la prennent, elle titube jusqu’au moment où son cerveau se vide à nouveau de tout pour fonctionner comme une machine sans sentiments. Ce cycle se répète encore et encore, la courbe du soleil décline quand elle ose se demander ce qui a pu se passer. Grossière erreur, des images jaillissent à l’esprit et elle s’effondre au sol en poussant un cri. Personne de toute manière pour l’entendre en plein milieu des bois, seuls deux ou trois oiseaux s’envolent pris par surprise. Dans son esprit un brouillard comme un vol recouvre ses pensées, quand elle ose s’aventurer à le soulever elle voit deux ou trois visage flous flotter au-dessus d’elle. La douleur de ses blessures et bleus se réveillent. Tout ça et toujours trop pour la pauvre jeune femme qui referme son esprit à cette curiosité malsaine. A terre elle se balance d’avant en arrière tentant désespérément pour se rassurer. D’une main tremblante elle passe ses doigts dans sa chevelure, d’autres craquements de feuilles mortes se font entendre dans ses cheveux. Elle se souvient alors d’avoir été plaquée au sol, des prises fermes enserrant ses poignets. Sa main glisse le long de son visage où une bataille terrible entre de la terre, des larmes et du maquillage a eu lieu. Descendant toujours ses doigts frôlent sa peau blanche immaculé d’ici et de là soit de terre, ou de sang. Elle se rend compte que sous son chemisier en lambeaux elle ne porte plus rien, et son instinct pudique la force alors à se cacher de regard invisible. Sa jupe elle non plus n’est plus ce qu’elle est, une grande fente a balafré le tissu au niveau du haut de sa cuisse gauche. Et là aussi dessous elle est nue… Une douleur dans le bas de son ventre surgit comme un torrent ardent, une douleur quatre à cinq fois pire que tous ses bleus et égratignures réunis. Les larmes dévalent alors de nouveau ses si jolies joues roses de d’habitudes, qui là sont sales comme tout le reste de son corps. Elle regarde autour d’elle, peut-être pour tenter de demander de l’aide mais elle est seule au milieu de la forêt. Trop seule. Puis quelque chose est restée dans la poche de sa jupe. Ce quelque chose émet une douce mélodie, bien paradoxale avec la situation dans laquelle la jeune fille est. Elle sort alors son portable et découvre la photo du visage souriant de Posey. Une autre douleur lui saisit cette fois le cœur, et le sentiment de honte la saisit pour la première fois depuis la veille. Ce qu’elle allait faire après ses sanglots ne regardait qu’elle, elle ne parlera à personne de ce qui c’était passé, elle enterrerait dans cette forêt ce qu’elle avait perdu. Pour elle et pour son amie c’était la meilleure chose à faire selon Jules. Jamais personne ne saura qu’elle avait été violée par 3 hommes, cette nuit-là dans les bois. Elle rentrera de cette nuit et cette journée d’errance en prétextant une excuse à deux balles, et voilà tôt.
◀ ▶ Las Vegas, 2006
« Attends… C’est ça Las Vegas ? » Jules a bien sur envisagé de voyager, mais de là à vouloir vivre à Las Vegas c’était autre chose. Cela ne fait que quelque minute que Posey et Jules sont descendues du taxi et la petite rousse se trouve trop minuscule pour la grande ville des jeux.
« Non mais là tu vois… Habiter ici, ça va pas être possible. » Un groupe de jeunes pas plus âgés qu’elles, en costume d’elle ne sait trop quoi, passe en bousculant Jules qui grogne au passage.
« Super cadeau d’anniversaire, une ville de fou qui se trimballe le slip sur un collant moulant. » « Relaxe ma Juju… » La veine tentative de Posey pour calmer sa meilleure amie, tourne en eau de boudin quand celle-ci commence à faire les cent pas sur le trottoir en plein milieu de la foule.
« Non mais Atlanta c’était bien ! Et puis si tu voulais de l’action on avait qu’à déménager dans le centre-ville. Mais là, en venir à devoir habiter Las Vegas, la ville qui ne dort jamais… Tu sais que leurs cursus de cinéma est médiocre ? Non mais qui voudra d’une réalisatrice ou d’une scénariste d’une fac dont le cursus cinéma n’est même pas connu quoi ! » Elle commence à se tirer sa tignasse rousse reprenant ses tracés pour faire un trou dans le bitume probablement. Posey sourit tendrement et s’approche d’elle. Jules ne voit même pas qu’elle gêne tout le flux de la population qui arpente le trottoir. La brunette se poste devant elle et pose ses mains sur les épaules de Jules et la force à la regarder.
« Je m’en fais vraiment pas pour ça. Tu es la meilleure réalisatrice, scénariste, patineuse et j’en passe que je connaisse. Tu sais comment je le sais ? Tu es ma meilleure amie. Je ne m’en fais vraiment pas pour toi ! » Un sourire de la part de Posey et le stresse qui pesait sur les frêles épaules de Jules comme par magie.
« Très bien mais en échange de m’avoir trainé ici, tu dois me trouver un toit sur la tête, oh et puis j’ai faim je mangerai bien chinois ce soir. Ah et je veux un chat. » Tandis qu’elle énumère tout ce qu’elle attend de son amie, elle a repris sa route traçant son chemin à travers la foule.
« Jules tu détestes les chats ! » La rousse se retourne un immense sourire aux lèvres.
« Je sais, je vérifie juste que tu es prête à tout pour moi. » Pas trop narcissique la jolie rousse, juste un poil de plus que la population normal. Elle attrape le bras de Posey, et toutes deux s’en vont en guerre, à la recherche de l’hôtel où Posey a trouvé une place comme réceptionniste. Une fois arrivées à destination les filles entrent dans le hall, mais une bouffée d’angoisse prend au ventre la pauvre Jules qui a posé son regard sur un visage qui lui semble désagréablement familier.
« Quelque chose ne va pas ? » Jules sursaute et se force à faire un sourire rassurant à son amie mais sa mine s’assombrit un peu.
« Po’, tu me promettes d’être prudente, et même si tu es sur le point de trouver mais que c’est trop dangereux, promet moi de renoncer. » A la mine sombre de Posey, Jules sait qu’elle n’obtiendra pas la promesse qu’elle attend. Cette discussion ce n’est pas la première fois qu’elles en ont une, et la non réponse de Posey ne changera pas, Jules le sait.
« Je veux juste que tu sois prudente, et quand ça sera fini et si rien nous retient on repartira ok ? » « Hum… » Jules n’obtient de sa meilleure amie qu’une moue mi-figue mi raison. Jules se campe devant la brunette avec ce regard dur qu’on ne lui connait très peu.
« Posey je rigole pas... J’ai plus que toi… » Cette simple pensée ébranle la jules forte durant un instant, mais elle tente de le cacher dans une étreinte avec Posey.
« Je serais prudente… » La belle rousse ne pourra que se contenter de cela pour le moment. Elle le sait et n’en demande pas plus finalement.
◀ ▶ Las Vegas, 2011
« Prouves-moi par A + B que il y a bel et bien d’autres univers dans notre galaxie hein ? » « Prouves moi par A + B qu’il n’y en a pas ! » Cela fait bien une bonne demi-heure que ces deux-là se prennent le bec pour savoir qui a raison sur l’existence ou non d’autres univers comme dans Star War. Dans le camp A Miss Jules la rationaliste qui ne croit que comme beaucoup de gens sur notre belle planète bleue qu’on est seul au monde et dans le camp B Anakin, ce cher Monsieur Whibley que Jules vient de rencontrer, qui balloté dans le monde de SW depuis son enfance et a surement subi un bourrage de crâne intensif croit dure comme faire à l’existence de vie autre part.
« Tu vois je serais prête à croire que Barbie et Ken qui peut pas retirer son slip se trimballent dans l’espace, mais pas à l’existence de je ne sais quel extraterrestre baveux et gluant parlant en « blabla prout et compagnie ! » » Comment la conversation en est venue à évoquer La jolie poupée blonde et son fidèle compagnon sans sexe ? Pas la moindre idée. Quand Jules est un peu à court d’argument elle prend souvent pour exemple une situation où la fameuse poupée blonde a le grand rôle.
« Alors déjà tous les extraterrestres ne sont pas baveux, et il ne parle pas en « blabla prout » ! Prend Chubaka, lui il parle le… » Et bla bla bla, c’est un peu le gros résumé de ce qu’entendait Jules. Pas qu’elle avait fait exprès de pousser le jeune homme à tout lui expliquer… En fait, si. Elle avait commencé que par pur hasard quand elle s’était attardait sur son costume de gros nounours à plein de poil, mais l’avoir vu prendre la cause de Star War tant à cœur, l’avait amusé. Il faut dire que depuis son arrivée à LV, ils étaient rares où elle avait le privilège de s’amuser. Elle avait eu du mal à s’adapter, mais avait encore fait bonne figure devant Posey. De plus elle avait aussi rencontré Sulky qui n’était qu’en autre sa collègue au Mirage où elle avait trouvé un job comme croupière, mais c’était devenu une bonne amie, surtout pour les conneries. Mais la belle rousse n’était pas que ça, c’était aussi la charmante épouse de ce jeune monsieur Anakin. C’était elle qui avait trainé Jules à cette convention pour lui présenter ce fameux mari et qui regardait la scène avec amusement. Elle s’avance près de Jules et se penche à son oreille.
« Si tu lui dis pas que tu t’en fiches, il va continuer comme ça éternellement tu sais. » « Ouais mais c’est marrant, il est plutôt drôle ton chéri ! Je l’aime bien ! » Rare d’entendre Jules dire une chose pareille sur un garçon depuis l’année dernière. Pourtant elle a gardé une certaine proximité avec la gente masculine et les tolère au stade ami.
« Ani, tu sais que tu parles dans le vide ? » Les paroles de Kiki font pouffer de rire Jules mais se reprend en regardant le jeune homme qui dévisage les jeunes femmes.
« Au faite qui est-ce ? » Jules arque un sourcil et regarde Sulky qui hausse les épaules.
« J’en sais rien je l’ai ramassé sur le bord de la route. » « Je faisais les trottoirs et elle est apparue comme le génie de la lampe et m’a dit qu’elle pouvait exaucer un de mes vœux, et j’ai toujours voulu être initié au monde de la guerre des étoiles. » Pour appuyer ses paroles profondes et sérieuses, Jules mimi une bataille acharnée au sabre laser.
« Vous vous payez ma tête c’est ça ? » Un rapide coup d’œil entre les deux jeunes femmes, et à l’unisson tout en remuant la tête la bouche ouverte en une belle imitation du poisson rouge
« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! ».
◀ ▶ las Vegas, 2012
Elle se tient devant la porte. La maison qui lui fait face est assez étrange mais cela n’interpelle pas la jolie rousse qui replace une mèche de sa jolie chevelure. Elle est bien coquette en cette belle journée d’été dans sa petite robe en coton blanc et sa veste en jean. Bien jolie elle époussette sa tenue quand la porte s’ouvre
« Hey ! » Un joli sourire illumine son visage.
« Hey ! » Une rapide bise, et tous deux se mettent en route. Marchant l’un à côté, les passants peuvent facilement les prendre pour une jeune couple d’amoureux et pourtant rien n’est de cela. Les regardant comme ça on peut le croire mais la jeune femme ne pense pas à cela en compagnie du jeune homme. Elle est bien trop occupée à penser à comment rendre le jeune homme plus parfait. Elle est en plein formatage pour rendre heureuse son amie Sulky, bien sûr sans que le jeune homme s’en rende compte. Mais est-ce vraiment pour son amie ?
« Qu’est-ce qu’on a prévu aujourd’hui ? Patinage ? Non pas que je n’aime pas ça mais j’ai sacrément mal aux fesses depuis la dernière fois. » « Nop, et ne t’inquiète pas la prochaine fois je t’attache des coussins partout, tu seras super coussin. » La jolie rousse rit doucement à ses plaisanteries sous le regard pas très amusé du jeune homme.
« Aujourd’hui c’est initiation aux bonnes manières ! » « Hein mais j’suis bien élevé ! Je n’ai pas besoin de ça. » La jolie rousse prend un peu d’avance sur le jeune et commence à marche en arrière en le regardant.
« Tant pis pour toi, j’avais que cette pauvre excuse pour te trainer dans une nouveau restau qui vient d’ouvrir. Raaaah pauvre de moi, jolie demoiselle va devoir manger seule… » Le jeune homme prit au dépourvu met un temps avant de comprendre que la jeune femme venait de l’inviter à diner.
« Mais…. Mais je n’ai pas dit que je refusais d’y aller avec toi ! » « C’est vrai tu viens ? » « Ouais ! » La jeune femme s’accroche alors à son bras d’un air innocent et les voilà en route vers ce fameux nouveau restaurant.