Le soleil était sur le point de se coucher et Karen avait sa journée de libre. Cela faisait plus de 48 heures qu’elle travaillait à l’hôpital sur un cas plutôt étrange en lien avec les intestins d’une femme bloquée par une matière gluante. Enfin, elle avait été six heures au bloc opératoire et avait terminé le boulot aux petites heures du matin pour finalement arriver chez elle et dormir un peu. La belle brunette avait profité de la journée pour reprendre le sommeil qu’elle avait perdu et se leva à deux heures de l’après-midi. La jeune chirurgienne ne savait pas vraiment ce qu’elle souhaitait faire de sa fin de soirée, il y avait son amie Alana qu’elle aurait bien pu appeler, elle travaillait ensemble, pourquoi ne pas la revoir hors de l’hôpital, mais elle se rappela qu’elle devait passer la journée aux urgences, alors tant pis. Karen se contenterait d’aller boire un verre dans un petit bar sympa où quelques collègues de travail iraient. Hurringhton frisa ses cheveux, enfila un t-shirt blanc et une paire de jeans et agrippa ses clés. Elle ouvrit la porte de sa résidence, mais un flash l’aveugla aussitôt. Elle serra les dents, hurla pour refermer immédiatement la porte. Elle n’en pouvait plus de tout ça, elle n’avait certainement pas la carrure d’une star d’Hollywood, de toute manière, Karen Hurringhton ne faisait rien digne de faire la manchette du journal. Elle n’était que la fille d’un riche homme d’affaire en prison. Elle voyait bien que le paparazzi ne souhaitait pas quitter son domicile, alors elle fit comme à son habitude, appeler Zackary. Au départ, elle lui en avait voulu d’avoir arrêté son père, mais il avait été réellement d’une aide éminente avec la presse et les cinglés qu’elle ne pouvait que porter son attention vers lui lorsqu’elle avait besoin d’aide. Karen était assise derrière sa porte, en attendant qu’il débarque.

Karen Hurringhton n’en pouvait plus de cette vie. Elle adorait son boulot et cette grande ville, mais ce qu’elle avait vécu avec l’arrestation de son père l’avait complètement anéanti. Elle n’avait même plus envie d’aller le visiter en prison tellement qu’elle vivait mal depuis cet événement. La seule chose qu’elle pouvait faire le mieux, c’était son travail. Elle adorait la médecine et être chirurgienne, c’était réellement un travail qu’elle faisait bien, mais comment pouvait-elle comprendre qu’on l’a harcèle pour quelque chose de vieux et qui n’avait pas vraiment de lien avec elle, mise à part que le coupable était son paternel. Ce n’était pas comme si elle était une chanteuse ou une star de cinéma. Elle se rappela même de la jolie rouquine qu’elle avait rencontrée au début de la semaine. La pauvre avait reçu sa furie tout simplement parce qu’elle avait mentionné qu’elle aimait la photographie, comme si un paparazzi était caché derrière chaque inconnu, c’était incompréhensible, mais Karen se sentait mal. Elle était recroquevillée sur le plancher du salon à l’intérieur de sa maison et attendait l’arrivé de Zack, le flic. Elle l’appréciait bien, malgré qu’il fût le coupable de l’arrestation de son père. Après tout, Brad n’avait certainement pas fait les bonnes décisions, le policier n’avait fait que son boulot. Enfin, lorsqu’elle entendit le son de la voix de son amie, elle sourit et se releva pour déverrouiller le triple verrou de sa porte d’entrée. « Ah Zack, je suis heureuse que tu sois venue, je m’excuse de t’avoir dérangée, mais je ne pouvais même pas sortir de chez moi sans me faire harceler, j’en peux plus de ces gens-là, c’est énervant… je vais encore une fois t’en devoir une je pense.. » Elle baissa les yeux tristement.

En souhaitant quitter son domicile en cette soirée calme, Karen avait prévue d’aller boire un verre avec quelques collègues de l’hôpital dans un petit bar dans le centre-ville, mais avec cette incident, elle n’était plus certaine de vouloir sortir. Elle était habillée proprement, mais digne d’aller dans un bar et avait prévu de s’amuser un peu. Après cette histoire, elle ne savait plus si c’était réellement ce qu’elle souhaitait. Zack s’était déplacé pour l’aider, elle pourrait donc laisser de côté sa petite soirée. Elle appréciait la compagnie de cet homme après tout. « Tu es vraiment gentil Zack, j’apprécie beaucoup ton aide depuis l’arrestation de mon père, tu es toujours présent lorsque je t’appelle, même si à chaque fois, j’hésite à te déranger ! J’espère que tu n’avais pas un rendez-vous avec une fille ou un truc comme ça… » Karen connaissait le comportement de l’homme et savait plus que quiconque qu’il aimait bien passer du temps auprès des femmes, alors elle s’en voudrait de contrer ses occupations. La jeune femme le fixait droit dans les yeux et se mit à sourire timidement. Karen passa une main près de ses joues pour sécher les quelques larmes qu’elle avait laissé couler suite à cette nouvelle attaque. « Oui, rentre Zack, j’ai des bières dans le frigo, je peux bien te consacrer une soirée, tu as quand même choisis de venir m’aider. » Elle sourit et marcha jusqu’à la cuisine pour déboucher deux bouteilles. Karen prit place sur le banc situé près du comptoir et s’appuya contre celui-ci de manière douce et souriante. « Tu faisais quoi ? Je veux dire, avant de venir ?»

Les mains chaudes de Zackary entouraient le visage de la jeune femme alors qu'ils étaient toujours sur le pallier, apercevant une nouvelle lueur dans les yeux de Karen, Zack se mit à sourire un peu plus, elle le remerciait d'être aussi gentil et précisait qu'elle appréciait l'aide qu'il lui apportait depuis l'arrestation de son père, mais rien que d'évoquer se fait, il se sentit légèrement mal, il ne le montra pas, non il le garda bien enfoui en lui, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir en partie coupable même s'il n'avait fait que son métier. Il garda cependant son sourire aux lèvres, ne la laissant rien deviner de ce qu'il pouvait penser, et lui précisa qu'il n'avait rien de prévu ce soir. Bon c'était un gros mensonge, il avait une soirée plutôt hot en prévision, mais une partie de jambes en l'air pouvait bien attendre. Il lui mentait donc, il était pourtant du genre sincère mais il ne voulait pas qu'elle se sente coupable, c'était donc un mensonge sans incidence. Il n'était pas très à l'aise de rester ainsi dans l'entrée avec la porte ouverte, les journalistes pouvaient revenir, il demandait donc à Karen d'entrer, lui précisant qu'il aimerait également boire un verre. Elle répondit par un sourire timide tout en effaçant du revers de sa main les quelques larmes qui restaient sur sa peau, il en profita pour bien refermer la porte derrière lui mais sans entendre ce que la jeune femme lui proposait à boire.

Eh oui !! il avait demandé à boire à verre et en général on pense tout de suite à de l'alcool. Le flic n'avait pas pensé à préciser qu'il n'en buvait pas. la jeune femme revint avec deux bières, Les deux jeunes gens se connaissaient depuis quelques années maintenant mais jamais Zackary ne lui avait parlé de son problème d'alcool, ou d'aucun autres problèmes d'ailleurs, car il n'était pas du genre à s'ouvrir aux autres, surtout quand cela concernait ses failles, ses faiblesses. Il se mordilla la lèvre inférieure quand elle lui tendit la bière mais il ne dit rien.

*Une petite de temps en temps ça peut pas faire de mal *

Il attrapa la bouteille et prit place que un des tabourets du comptoir de la cuisine, faisant rouler la bouteille entre ses mains, il ne l'avait toujours pas portée à ses lèvres. Il semblait hésiter, une petite bière pouvait-elle vraiment lui faire du mal ? Il ne le savait pas ... il n'avait pas bu une seule goutte d'alcool depuis au moins 3 ans. Il allait boire quand Karen lui demanda ce qu'il faisait avant de venir, il reste la bouche légèrement ouverte et le goulot non loin de ses lèvres mais il l'éloigna et se mit à sourire en réfléchissant à la réponse qu'il allait bien pouvoir lui donner.

" J'étais ... en train de ... visiter un appartement "

Lâcha-t-il soudain, mentir n'était pas bien, mais il avait commencé, il était trop tard pour revenir en arrière. Et puis il ne mentait qu'à moitié, quand Karen à appelé, il visitait presque un appartement, le seul détail est qu'il était déjà occupé et décoré.

" Mais ... et toi ? ... Tu ne devais pas sortir ce soir ? ... Je .... tu veux que je t'y amène ? "

Karen Hurringhton ne savait pas que son ami le policier avait laissé tomber son plan cul avec une jeune inconnue pour venir à sa rescousse. La belle brunette l’appréciait et ne souhaitait pas non plus contraindre l’homme à stopper ses occupations pour venir lui porter secours. Après tout, Karen était une grande fille, elle pourrait affronter ses problèmes ou à la limite, appeler directement la police pour qu’on l’aide. Les paparazzis n’étaient pas des gens très sympathique et la police pouvait intervenir, mais elle était proche de Zack depuis l’arrestation de son père et avait sa confiance. Oui, il mentait, mais il le faisait pour son bien. Sachant la vérité, Karen aurait refusé de l’inviter et ne l’appellerait plus dans ce genre d’occasion. Elle lui fit ainsi un sourire amusé et se rendit jusqu’au réfrigérateur, elle sortit deux bières et lui tendit. « J’espère que ce n’était pas l’appartement de tes rêves, parce que je me sentirais terriblement mal … » Elle sourit bêtement et but une gorgée de sa bière, prenant place sur un tabouret. La jeune chirurgienne écouta son ami lui demander si elle ne sortait pas également ce soir. Cela lui revint à l’esprit, ce qui créa un certain zigzag sur son sourire avant de rire. « Ah hum.. on m’avait invité à sortir dans un bar avec des collègues de l’hôpital, mais je n’ai plus vraiment envie de sortir avec ces abrutis.. sauf si tu veux vraiment retourner à ce que tu faisais… je ne serais pas vexée… » Elle leva les sourcils d’un coup.

(hj : Désolé du retard, j’ai été occupé:/ )